Guerre de tranchées dans le monde des transports : Le CMTR et la CGTTFM à couteaux tirés

Rien ne va plus entre le Conseil Malien de Transport et Routier (CMTR) et la Confédération Générale des transporteurs Terrestres et Fluviaux du Mali (CGTTFM). Les divergences de points de vue que le CMTR appelle ses membres à boycotter le mot d’ordre de grève déclenché par la CGTTFM pour les 12, 13 et 14 février 2019. Une guerre de légitimité est apparue entre les deux syndicats.

Les deux syndicats de transports CMTR de Youssouf Traoré et la CGTTFM de Malick Boubou Diallo se livrent à des guerres sans merci pour les revendications syndicales. Le premier accuse le second d’illégal dans son existence. Leurs divergences sont apparues à la faveur du mot d’ordre de grève déclenché par la CGTTFM pour les 12, 13 et 14 février 2019, lequel mot d’ordre a été levé à la suite d’un accord trouvé avec le gouvernement. Malgré tout le problème demeure.

Au cours d’une réunion sur le transport tenue le 06 février dernier à son siège sis à l’Hippodrome en CII du district de Bamako, le président du CMTR a qualifié d’illégal la création de la CGTTFM. Selon Youssouf Traoré, le seul syndicat légitime du transport est le CMTR et par conséquent il déclare et non avenu la grève déclenchée par la CGTTFM pour les 12, 13 et 14 février prochains. Il appelle ses membres à ne pas ces jours de grève. Cependant, il dit craindre pour la sécurité de ses membres qui travailleraient pendant de grève déclenchés par la confédération qu’il qualifie de syndicat illégal et appelle les autorités compétentes à veiller sur leur sécurité.

Comme la réponse du berger à la bergère, la CGTTFM a tenu au Conseil National du Patronat Malien son Assemblée Générale le 07 février dernier. Au cours de celle-ci, la confédération est revenue sur la question d’illégitimité dont elle fait l’objet auprès du CMTR. Pour Djibril Tall et ses Hommes, le seul syndicat représentatif des transports terrestres et fluviaux au Mali est la CGTTFM. Le CMTR ne peut se prévaloir d’aucune légitimité et qu’au contraire devait être supprimé. C’est ce qui ressort de leurs doléances faites au gouvernement. A parti de là, la question de légalité se pose entre ces deux syndicats de transport, tous affiliés à la centrale syndicale UNTM. Pourquoi ces oppositions entre deux syndicats de transport ? Qui entretient ce flou et à qui profite-t-il ? Ce sont là des questions qui taraudent les bons esprits.

Pendant l’un appelle à la grève, l’autre appelle au boycott de celle-ci. Laquelle voie suivre par les transporteurs. Qu’entend faire l’UNTM de Yacouba Katilé pour concilier les deux positions devenues divergentes. L’urgence est de mise pour éviter le bicéphalisme au sein du syndicat des transports. Cela pour ne pas jouer aux sapeurs-pompiers.

A suivre…

A.D

Source: Le Soft

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