Exercice 2019 : Les performances de la BMS-S.A

Le résultat net s’est chiffré à 6,8 milliards de Fcfa au 31 décembre 2019, contre 1,2 milliard de Fcfa au 31 décembre 2018, faisant de la BMS la première banque en terme de contribution au financement de l’économie nationale

 

La Banque malienne de solidarité (BMS S.A) a tenu hier la 64è session de son conseil d’administration principalement consacrée à l’examen des états financiers de l’exercice clos au 31 décembre 2019. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le président de son Conseil d’administration, Dr Bokary Tréta.
Pour l’année 2020, Bocary Tréta a annoncé que la Banque entend poursuivre les grandes reformes. Il s’agit, entre autres, de l’accélération de la mise en œuvre des nouvelles reformes recommandées par la Bceao et la Commission bancaire, la poursuite de la modernisation de la banque à travers la mise en place de nouveaux produits et services bancaires.

Quant à l’exercice 2019 de la BMS, il a rappelé que celui-ci a été marqué par la signature d’un accord de financement avec la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) pour un montant de 10 milliards de Fcfa destiné au renforcement des ressources propres de la banque, la signature d’un accord de financement avec la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (BIDC) pour 15 milliards de Fcfa, destiné au financement des PME/PMI.
S’y ajoutent la nomination de Alioune Coulibaly comme directeur général de la BMS, le renouvellement des mandats des commissaires aux comptes, la migration du système d’information bancaire de la version 9.10 vers la version Up 11.3 et l’acquisition d’une licence membre principal VISA international.

Dr Bokary Tréta a, par ailleurs, signalé que la résurgence du contentieux juridique opposant la BMS S.A à la Société ivoirienne de concept et de gestion (SICG), avec ses ramifications aux plan national, régional et international, a négativement impacté l’activité de la Banque, avec son lot de charges subséquentes.
Sur le plan financier, les principaux indicateurs de la Banque, malgré un contexte socio-économique difficile et la vivacité de la concurrence dans le secteur, ont évolué favorablement. Le résultat net qui en découle s’est chiffré à 6,8 milliards de Fcfa au 31 décembre 2019, contre 1,2 milliard de Fcfa au 31 décembre 2018.

Le directeur général, Alioune Coulibaly, ajoutera que l’année 2019 a été un bel exercice pour la BMS qui a confirmé sa place parmi les leaders du paysage bancaire malien. Ainsi, le total du bilan s’est établi à 841 milliards de Fcfa au 31 décembre 2019, contre 715 milliards de Fcfa à la même date en 2018. Quant aux ressources clientèle, elles se chiffrent à 549 milliards au 31 décembre 2019, contre 454 milliards de Fcfa une année plus tôt.
« Le produit net bancaire s’apprécie de 33% par rapport à 2018, en se situant à 39 milliards de Fcfa, soit une augmentation de plus de 9 milliards de Fcfa. Et enfin le bénéfice net s’apprécie de plus de 460% », ajoutera-t-il.

Les emplois clientèle se chiffrent à 537 milliards fin 2019, contre 418 milliards en fin 2018, soit une progression de 28,46% faisant de la BMS la première banque en terme de contribution au financement de l’économie nationale, lit-on dans le document de presse.

Dans le cadre des programmes et projets publics d’appui à l’entrepreneuriat et à l’inclusion financière, cette même source renseigne qu’en 2019 la BMS a financé 791 promoteurs pour un total de 4,7 milliards de Fcfa couvrant tout le territoire et tous les secteurs privés. Parmi lesquels figure le Programme de renforcement des compétences et emplois qui a permis à 613 projets de jeunes de pousser des ailes.

Interrogé sur les effets du Covid-19 sur la BMS, Alioune Coulibaly a affirmé que cette pandémie aura une incidence sur l’activité de la Banque.
« à partir du moment où la BMS travaille avec des clients qui sont dans différents secteurs économiques. S’ils sont touchés, la Banque le sera aussi. Nous nous préparons à cela, nous sommes en plein dans la crise. On ne peut pas dire aujourd’hui ce que seront les conséquences précises de cette crise. Mais on se prépare. Nous prendrons les décisions qu’il faut au moment opportun », a-t-il fait savoir.

Lassana NASSOKO

Source : L’ESSOR

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