Entrepôts maliens : précieux outils d’approvisionnement du pays !

Dans le cadre du suivi correct et régulier de l’approvisionnement du Mali en produits de très grande consommation, à travers une harmonisation des pratiques en fonction des spécificités, le ministère des Transports et des Infrastructures a organisé du 15 au 20 octobre 2020, des Journées nationales de concertation des entrepôts maliens dans les ports de transits des pays voisins. Actuellement, le Mali compte 7 entrepôts de transit, situés notamment la Cote d’Ivoire, le Sénégal, le Togo, la Mauritanie, la Guinée, le Ghana et le Benin.

Ces infrastructures assurent l’approvisionnement au Mali des produits de premières nécessités et en produits stratégiques. La preuve, en 2019, apprend-on, les entrepôts ont enregistré 370 478 tonnes à l’exportation.

Ces journées, dont la cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du nouveau ministre des Transports et des infrastructures, s’inscrivent dans le cadre du suivi correct et régulier de l’approvisionnement du pays à travers une harmonisation des pratiques en fonction des spécificités. Aussi, visent-elles à renforcer les capacités de gestion des corridors afin d’assurer une meilleure fluidité du trafic.

« Ces journées de concertation favorisent la prise des mesures spécifiques pour surtout améliorer l’approvisionnement du pays dans le contexte actuel particulier marqué par, non seulement la crise sanitaire liée au Coronavirus, mais aussi la situation socioéconomique non favorable dans laquelle se trouve notre pays », a déclaré le ministre des Transports et des Infrastructures.

Pour sa part le directeur national des Transports terrestres maritimes et fluviaux, Mamadou Sow, a rappelé que dans le cadre de la promotion de la politique d’approvisionnement, et de diversification des voies d’accès à la mer, le Mali a signé des accords de coopération en matière de transport et de transit maritimes avec la plupart des pays côtiers, notamment la Cote d’Ivoire, le Sénégal, le Togo, la Mauritanie, la Guinée, le Ghana et le Benin.

Il ressort desdits accords que les marchandises en transit pour les pays sans littoral comme le Mali, dans le cadre des redevances portuaires bénéficient d’une réduction de 20% et ne sont pas passibles de la taxe sur la valeur ajoutée.

Aussi, prévoient-ils, les marchandises séjournant en zone entrepôts maliens reviennent 5 fois moins chères que dans les zones entrepôts des pays de transit.

« Ces facilités accordées par les pays côtiers de la sous-région aux pays sans littoral constituent un atout important à préserver dans le cadre de l’approvisionnement régulier et au moindre coût de notre pays », a fait savoir le Directeur national des Transports.

Par ailleurs, précise-t-il, en 2019, les entrepôts maliens ont enregistré 370 478 tonnes à l’exportation contre 292 970 tonnes en 2020. Une situation marquée par la crise sanitaire due à la pandémie du coronavirus.

« De nos jours, sur les 7 entrepôts maliens installés dans les ports de transit, au total, 292 940 tonnes de marchandises ont été enregistrées à l’exportation au niveau des entrepôts sur la période du 1er janvier au 30 septembre 2020. 47,27% des exportations empruntent le corridor Bamako-Dakar. Au même moment, 70,11% des importations sont enregistrés sur le corridor Dakar- Bamako par le biais des Entrepôts maliens du Sénégal (EMASE). Quant aux Entrepôts maliens de la Côte d’Ivoire (EMACI), ils enregistrent 19,23% des importations du pays, tandis que les Entrepôts maliens du Togo (EMATO) participent à hauteur de 1,45% », a-t-il révélé.

Il convient de noter qu’au regard de la dimension et de l’importance des missions et la multiplicité des acteurs, ces journées de concertation régulières favorisent une bonne coordination des activités en vue d’analyser, avec l’ensemble des intervenants, la situation d’ensemble pour trouver des propositions concrètes de solutions aux difficultés liées au fonctionnement et à la gestion des Entrepôts maliens.

Andiè A. DARA

Source: Bamakonews

Suivez-nous sur Facebook sur