Échanges transfrontaliers d’énergie électrique : La Banque mondiale et le Mali renforcent leur collaboration

Le Premier ministre Boubou Cissé a présidé la cérémonie d’ouverture de la rencontre sur la sécurisation des échanges transfrontaliers d’énergie électrique en Afrique de l’Ouest. C’était ce mardi 3 mars 2020 au ministère de l’Economie et des Finances.

 

En effet, cette rencontre a réuni les ministres en charge de l’Energie et ceux en charge des Finances du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Liberia, du Mali et de la Sierra Léone. Dans son intervention, le Premier ministre Dr Boubou Cissé a affirmé que la lutte contre la pauvreté, la quête d’un bien-être quotidien pour nos populations et la prospérité économique de nos Etats ne pourraient aboutir sans que des jalons importants ne soient posés dans des secteurs cruciaux comme celui de l’énergie. Aussi, dit-il se réjouir que la Cedeao ait porté le secteur de l’énergie au centre des priorités de la Communauté, tout en comprenant la nécessité d’accroître la coopération régionale dans ce secteur à travers la mise en commun des ressources énergétiques et la commercialisation de l’électricité à travers des échanges transfrontaliers.

Aux dires du ministre, c’est le lieu d’insister sur la nécessité d’entreprendre toutes les actions idoines pour renforcer le commerce de l’électricité et de mettre en place des règles claires de gestion des contrats dans le cadre de ce commerce. Félicitant  ainsi la Banque mondiale pour  sa constante sollicitude et la qualité de sa coopération avec les pays de la Cedeao, le Premier  ministre Dr Boubou Cissé se dit très rassuré pour le bien-fondé  de telle initiative qui pourrait être  très efficace pour le secteur de l’énergie.

Pour sa part, la directrice des opérations de la Banque mondiale a annoncé la mise au point de deux instruments visant à renforcer immédiatement la confiance dans le commerce et à soutenir la mise en œuvre de la nouvelle directive de la Cedeao. Il s’agit de financer un appui budgétaire régional pour les six pays concernés,  afin d’accompagner la mise en œuvre des réformes et de créer un fonds renouvelable de soutien aux liquidités (Lerf) qui permettrait aux exportateurs d’électricité d’avoir accès à des liquidités en cas de non-respect des dispositions contractuelles des importateurs d’électricité et vice-versa.

Il faut aussi noter que cette importance rencontre, à laquelle  a participé les experts des pays concernés, ceux de la Banque mondiale, du Wapp ( Système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain  ou en anglais West african power pool), de l’Arrec (l’Autorité de régulation régionale du secteur de l’électricité de la Cedeao) permettra de trouver, d’une part, un mécanisme durable de paiement des factures d’achats d’électricité par les importateurs et la garantie d’une énergie disponible et fiable, et d’autre part  de veiller à ce que chaque partie prenante joue pleinement son rôle, tel recommandé par la directive C/DIR/2/12/18 de la Cedeao, mise en vigueur le 1er janvier 2020.

Adama TRAORE

La Preuve

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