Campagne agricole en zones OHVN : LES CONSTATS SATISFAISANTS DU MINISTRE NANGO DEMBÉLÉ

Partout où la délégation est passée, elle a vu des champs verdoyants qui laissent espérer de bonnes récoltes

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Le ministre de l’Agriculture, Nango Dembélé, a sillonné vendredi dernier le secteur de développement rural de l’Office de la haute vallée du Niger (OHVN), situé sur la rive droite du fleuve Niger dans le cercle de Koulikoro. Les champs de coton et de céréales que la délégation ministérielle a visités relèvent de la zone d’intervention de l’OHVN, situés dans le secteur de base de Diarrabougou (commune de Méguetan) et Kossingo dans le secteur de base de Dinan (commune rurale de Dinandougou).
En effet, le directeur général de l’OHVN, Dr Mamadou Kané et ses collaborateurs ont montré à la délégation ministérielle les prouesses agricoles des paysans Oumar Diarra du village de Diarrabougou qui a cultivé près de 4 hectares de coton, 6 hectares de mil, 5 hectares de sorgho, 3 d’arachide et 2 hectares de niébé. Et celles de Sidiki Coulibaly du village de Kossingo qui a cultivé 11 hectares de coton, 3 hectares de maïs, 4 hectares de mil, 6 hectares de sorgho et 2 de sésame. Sans être les plus expérimentés de la zone, ces paysans avaient de quoi montrer ou expliquer à la délégation ministérielle. En effet, malgré leurs moyens techniques limités ou souvent dérisoires, ces paysans ont suivi presque à la lettre tous les conseils prodigués par l’encadrement. Ce qui est visible sur leurs parcelles de cultures qui présentent un bon aspect végétatif grâce à la propreté des champs qui sont bien entretenus et à l’apport de la fertilisation organique et minérale, dont ils ont bénéficié comme d’autres collègues. Toutefois, ont-ils insisté, qu’ils souhaitent une augmentation des quantités d’engrais minéraux subventionnés destinées à leurs zones, même s’ils ont tous reconnu que les quantités demandées ont été livrées.
Oumar Diarra a, de son côté, souhaité que le département épaule la direction générale de l’OHVN pour aménager la plaine de leur localité. En effet, selon un témoignage historique d’un ressortissant du village de Diarrabougou et non moins enseignant à la retraite, Mamadou Coulibaly, le village a été installé par le colon Emile Bélime qui a réalisé l’Office du Niger. La première motopompe a été installée en 1919 par le colon qui a fait venir de la main d’œuvre d’autres localités environnantes pour mettre en valeur ses terres qu’il considère comme le départ de l’Office du Niger. Pour appuyer ce témoignage, la population a montré à la délégation ministérielle la première charrue attelée de marque Bajac avec laquelle les exploitants cultivaient la plaine.
La population qui est nostalgique de cette période d’abondance de riz a sollicité la réhabilitation de la plaine. Le chef du département a demandé à la direction générale de l’OHVN de lui faire parvenir des propositions dans ce sens. Il a aussi promis de saisir les différents projets qui s’occupent de l’irrigation de proximité, pour voir les possibilités d’aménagement de cette plaine. L’aménagement de cette plaine, a soutenu le ministre Dembélé, permettra d’augmenter l’offre de riz sur le marché et fixera les jeunes dans leur terroir.
De son côté, le paysan Sidiki Coulibaly espère sur un rendement de 2 tonnes, sinon 1,5 tonne par hectare pour ses champs de coton. Il adosse cette confiance sur la fumure organique qu’il a extrait de ses fosses de composts pour fertiliser ses champs et sur le respect des conseils de l’encadrement technique. Mais, estime-t-il, s’il disposait d’un tracteur pour cultiver, il pourrait mieux faire, a-t-il soutenu.
Par ailleurs, à la rencontre avec les producteurs dans le village de Gouni, situé en face de Koulikoro sur la rive droite, les paysans ont félicité et remercié le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita et le gouvernement pour la subvention des intrants agricoles (engrais, équipements). Toutefois, ils ont sollicité l’augmentation des quantités d’engrais subventionnés notamment pour le maïs en particulier, la facilitation d’acquisition d’équipements agricoles, notamment les tracteurs, la réalisation ou la réhabilitation de leurs mares, plaines et pistes rurales et l’approvisionnement à un coût raisonnable et en quantité suffisante de l’aliment bétail. Sur ce dernier point, le ministre Nango Dembélé a rappelé que l’aliment bétail n’est pas la panacée absolue pour nourrir les animaux, afin de maintenir l’embonpoint des bœufs de labour pour les travaux champêtres, comme les paysans l’ont soutenu dans leur plaidoyer, mais juste un complément alimentaire. Il a plutôt conseillé les cultures fourragères et les habitudes à faucher de l’herbe fraîche et à conserver les tiges de céréales pour l’alimentation du bétail. Ces pratiques les aideront à maintenir les animaux de trait dans leur capacité optimale à se prêter aux travaux champêtres, a conseillé le ministre Dembélé. Ces propos ont été appuyés par le directeur général de l’OHVN, Dr Mamadou Kané, qui est vétérinaire de formation.

Moriba COULIBALY

 

Source: essor

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