Aliment bétail : la Fédération nationale du lait tire la sonnette d’alarme

Les membres de la fédération nationale du lait (Fenalait) étaient face à la presse, hier jeudi 22 février,  dans la  salle de conférence de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apecam). Objectif : Informer les hommes de média sur la  situation de l’aliment bétail au Mali. Ladite conférence était animée principalement par son  président Sanoussi  Bouya Sylla, en présence de plusieurs producteurs.

« Le tourteau de coton cultivé au Mali ne profite pas au cheptel du pays », introduit le président de la Chambre régionale d’agriculture de Bamako. A l’en croire, les huiliers du Mali ont refusé de participer à la subvention de l’aliment bétail. « Nous sommes étonnés de constater qu’avec 76 usines d’aliment bétail installées au Mali et après le lobbying que ces derniers ont fait auprès de l’Apecam en vue d’accéder à la liste des fournisseurs refusent aujourd’hui de jouer leur rôle », a-t-il déploré. Pis, poursuivit le conférencier, l’usine Grafax n’a même pas voulu recevoir les responsables de la Fenalait. Celle-ci préfère acheminer sa production en direction de nos pays voisins comme la Mauritanie. Selon lui, cela est inacceptable en cette période d’extrême urgence au Mali marquée par la rareté des pluies et la diminution d’espace de transhumance. De son avis, la graine de coton produit au Mali devrait d’abord profiter au cheptel malien. « L’Etat malien doit examiner cette situation de près et prendre  les dispositions adéquates en vue d’empêcher cette sortie massive de notre aliment bétail », martèle-t-il. Et de préciser que c’est une question de survie nationale. Encore, une fois de plus, il a invité  les huiliers du Mali à reconsidérer leur position et à venir à la table de négociation. « Que nul ne se trompe, le Mali se fera avec l’élevage ou pas », prévient-il. Car selon lui, l’élevage constitue le seul produit que l’Etat malien peut fixer le prix. Le président de la Fenalait Sanoussi sylla   a conclu par une mise en garde : « Nul ne peut avoir accès à la graine de coton si l’Etat et les agriculteurs maliens ne concèdent pas d’énormes efforts ».

Pour rappel, les pays voisins comme la Guinée Conakry, interdisent l’entrée du cheptel malien sur leurs territoires.

Abdrahamane Sissoko

Source: Le Pays-Mali

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