5è édition du SARA 2019 à Abidjan : L’office du Niger expose son potentiel

Venus parler des opportunités d’investissements à cette foire, les responsables du géant rizicole malien se sont intéressés à une technologie révolutionnaire qui permet aux paysans de mieux surveiller leurs parcelles grâce à la télédétection

Notre pays est représenté à la 5è édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA). Cette édition, qui a pour thème :«Agriculture intelligente et innovations technologiques», a ouvert ses portes vendredi dernier dans la capitale ivoirienne. C’est un événement majeur du monde agricole auquel l’Office du Niger (ON), participe avec une forte délégation conduite par le directeur général adjoint, Djimé Sidibé.
Le Salon regroupe le monde agricole venu de partout dans le monde. L’ouverture du Salon, placée sous la présidence du vice-président ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a enregistré la présence de 19 ministres africains et européens. Le secrétaire d’état auprès du ministre de l’Agriculture du Mali chargé de l’Aménagement et de l’équipement rural, Adama Sangaré y était présent. Dans son allocution, le vice-président ivoirien a déclaré que le thème de cette année nous interpelle tous. En effet, le constat est établi qu’il faut repenser notre agriculture. «Il nous faut la réinventer», a-t-il lancé. Au stand du Mali, l’ON expose son potentiel agricole, ses opportunités d’investissements qui s’articulent autour des garanties juridiques, techniques, économiques et financières. Tout au long du Salon, il sera expliqué aux visiteurs et participants les domaines d’investissements à l’ON qui sont les productions végétales, agro-industrielles ou animales. Dans leur quête d’investisseurs pour l’ON, le Secrétaire d’état auprès du ministre de l’Agriculture chargé de l’Aménagement et de l’équipement rural, Adama Sangaré, a rencontre le représentant de «Airbus», Luc Larmigny. En effet, «Airbus» est un système innovant qui utilise l’imagerie pour une agriculture de précision. Fort de son expérience pointue acquise au cours d’une quinzaine d’années de pratique, il propose des solutions ambitieuses et respectueuses de l’environnement face aux défis agricoles actuels. Les échanges entre les deux parties ont porté sur les conditions d’exploitation des services d’Airbus et ses cas d’utilisation au Mali, singulièrement à l’Office du Niger. Au regard du potentiel agricole de ce géant rizicole en Afrique de l’Ouest, Airbus entend mettre son leadership technologique au service de l’ON.

Le patron de ladite société a expliqué que sa structure utilise la télédétection. Celle-ci, selon lui, est devenue un élément majeur de prise de décision dans l’agriculture et l’indice de végétation par différence normalisée (NDVI). Selon Luc Larmigny, le NDVI «utilise les informations spectrales au-delà de ce que l’œil peut voir, et qui sont capturées par des satellites pour déterminer la qualité de chlorophylle présente dans la végétation à un moment précis. L’obtention des informations sur la santé de la récolte, à distance, par satellite à l’intervalle régulier de 16 jours (si le temps le permet) est un bon moyen d’obtenir l’information sur les performances des cultures».
La technique est utilisée depuis des décennies afin d’informer les producteurs à estimer les rendements et le stress des cultures.
Airbus intervient pendant la pré-saison, la saison de croissance et la fin de saison. Pour sa part, Adama Sangaré a mis un accent particulier sur la surveillance en cours de session afin de concevoir des ensembles d’agriculture de précision haut de gamme : détecter les anomalies, optimiser le dépistage sur le terrain, l’irrigation, les semis, la fertilisation, la protection des cultures et le profil. Il indiquera que l’ON a doublement besoin des services d’Airbus aussi bien sur le plan agricole que sécuritaire. «L’obtention des informations à distance par satellite est un bon moyen pour suivre tous les mouvements qu’ils soient scientifiques et physiques», a déclaré le secrétaire d’état. Il a, par ailleurs, annoncé que notre pays est intéressé par cette innovation technologique. Ainsi, dans les mois à venir, Airbus effectuera une mission de prospection à l’Office du Niger, a-t-il révélé.

Mariam A. TRAORÉ
Amap-Ségou

Source: Journal l’Essor-Mali

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