Ce film, qui a pour décor les quartiers pauvres de Djibouti, raconte l’histoire d’un couple qui se bat contre les aléas de la vie pour subvenir aux besoins de leur fils Mahad. Guled et Nasra voient l’équilibre de leur famille menacé. En effet, Nasra souffre d’une grave maladie rénale et doit se faire opérer d’urgence. L’opération coûte cher et Guled travaille durement déjà comme fossoyeur pour joindre les deux bouts : comment réunir l’argent pour sauver Nasra et garder une famille unie ?
Ce fil conducteur du film nous permet un voyage dans les réalités de la Somalie. Le réalisateur, né à Mogadiscio et vivant en Finlande disait que son intention était de « raconter une histoire d’amour simple mais réaliste, avec le mordant du conte de fées. ». Cependant, son personnage principal n’a pas cette vie de conte de fées car il est un fossoyeur en attente devant l’hôpital pour exercer son métier. Le film crée un parallèle déroutant entre ce fossoyeur qui attend le décès des autres pour réunir les fonds nécessaires pour sauver sa femme.
Le Président du Jury, Abderrahmane Sissako, a qualifié ce film de « courageux… qui raconte une histoire avec humanité ». Sa mission avec les autres membres du jury n’aura pas été aisée pour départager les 17 films en compétition pour l’étalon du Yennega.
La liste des lauréats est complétée par « Freda » de la réalisatrice haïtienne, Gessica Geneus, qui reporte l’Etalon d’argent. Leyla Bouzid avec « Une histoire d’amour et de désir » remporte l’Etalon de bronze.
Le Mali n’aura pas pu se hisser au niveau des défis en termes de qualité pour prétendre à un seul prix lors de cette 27ième édition.
KEBE