Vincent Hervouet : Un raciste français en service commandé

Même ceux dont l’adversité pour le président IBK n’a jamais faibli n’ont pas manqué d’exprimer leur dégoût et leur irritation devant la violence et la virulence de l’attaque, surtout face au tissu de mensonges qui en sert d’alibi. Profitant de l’antenne matinale de Europe 1 dont il est la nouvelle recrue, Vincent Hervouet (transfuge de LCI), journaliste de renom s’est pris les pieds dans le tapis de contre-vérités qu’il s’est lui-même déroulé. Seul l’alibi peut tenir la route. En effet, les faits qui lui servent de tremplin pour insulter tout le Mali, pensant s’en prendre à IBK, sont incontestables dans la mesure où nous avons eu un week-end sanglant et meurtrier.

Mais, à la vérité, ceux qui connaissent Vincent Hervouet, ne sont surpris ni par la charge, ni par la liberté qu’il prend avec la vérité, ni par l’indécence des propos. Connu pour être talentueux et d’un bagout presque inégalable, Vincent Hervouet a des fréquentations plutôt douteuses. Ses penchants de droite extrême voire racistes font de lui un chasseur de tête…de turc principalement sur le continent africain. Il se vanterait d’avoir eu le scalp de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo qu’il a poursuivi de sa vindicte jusque dans « le trou » qui lui servait d’abri. ? Tout comme Kadafi dont il a obtenu la tête littéralement. Il n’aura échappé à personne que ces deux présidents ont été des victimes expiatoires de Nicolas Sarkozy dont l’objectif était de sauver ses arrières. Avoir un bon gars comme Vincent, talentueux et raciste de surcroit, ça peut toujours aider. Ça ne lui déplairait donc pas d’aligner IBK et de l’allumer. Lui et tous ceux qui gravitent dans les sphères où les Noirs sont considérés comme des sous hommes n’aiment pas IBK. IBK n’a pas le complexe du « Blanc ». Il s’exprime dans un français que beaucoup parmi eux envieraient. Ne disent-ils pas eux-mêmes qu’il est le seul président africain au sud du Sahara à s’exprimer au passé simple et au subjonctif. Ça vous fout des complexes. En plus, IBK n’est pas genre à se laisser intimider ou se laisser marcher sur les pieds. Il dit ce qu’il pense et reste droit dans ses bottes. Il garde la tête haute et « la nuque raide » sur ces convictions. Il faut donc le descendre en flamme. Vincent Hervouet ne trouve donc rien que mieux à dire, après avoir fouillé certainement, qu’il est un démagogue ; que son régime est corrompu ; que les fonds prévus pour le développement du Nord ont été détournés ; qu’il joue les électeurs du Sud contre les populations du Nord ; et blabla, et blabla. De la littérature éculée et hors de saison. Pathétique, tout simplement. Chagrin et pitié, dirait l’autre. « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ».

Le Vincent a aussi ses faiblesses. Après tout c’est un homme. Un homme, dans son cas, qui veut prendre ses aises pour ne pas dire qui a des envies bourgeoises. Pour cela, il n’hésite pas à monnayer sa plume et ses réseaux. En France, il est plus que soupçonné de faire de la « pige » pour les services marocains. Ainsi, à chaque fois que le besoin s’est fait sentir de contrarier l’Algérie ou de casser du sucre sur le dos du Polisario, il est monté au front. En 2014, il a été accusé (lui et trois autres confrères) d’avoir émargé dans les livres comptables des services marocains pour des articles contre l’Algérie. La mollesse de son démenti et la traçabilité de ses fréquentations marocaines ont convaincu beaucoup d’observateurs qu’il a bel et bien pris les sous chérifiens. Pourquoi le serait-il maintenant contre le Mali. Il est de notoriété publique que le Maroc n’a pas pardonné aux autorités maliennes de lui avoir préféré le voisin algérien dans le traitement du dossier du Nord. D’autres actes récemment posés par le nouveau premier ministre auraient été perçus comme des circonstances aggravantes et inamicales. Mais pour autant, cela mériterait-il une telle charge ? Assurément non.

Pour terminer, nous rappelons une anecdote. Il parait que la première fois que la hache a pénétré la forêt, elle a causé des dégâts d’une telle ampleur dans la population des arbres que certaines jeunes pousses n’ont pas manqué de se plaindre devant la désolation. « Ne vous en prenez pas à la hache conseillèrent les arbres les plus anciens, ne voyez-vous pas que son manche est en bois ». Moralité, on n’est jamais trahi que par les siens. Vincent, avec juste un peu plus d’excès, n’a fait que reprendre ce que les Tiébilé, Moussa Mara, Me Mamadou Konaté et Soumaïla Cissé racontent à longueur de journée contre IBK et contre le pays.

Ali Kéita

Magnambougou, Sokorodji

22 Septembre

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