«Si IBK ne s’exécute pas d’ici le vendredi 10 juillet, nous n’allons plus lui reconnaitre comme président », Issa Koua N’Djim

Dans une interview accordée à maliactu, le porte-parole de la CMAS, membre du M5-RFP, Issa Kaou N’Djim ne cache pas sa colère contre IBK face au spectacle qu’il a organisé le 5 juillet à Koulouba. Selon lui, il est incompréhensible que le Président les renvoie auprès de sa majorité à laquelle il n’a pas de « considération ».

Beaucoup ont été déçus des conclusions de la rencontre entre le président IBK et le Mouvement M5-RFP, et c’est le même avis du côté des leaders de ce mouvement. Issa Kaou N’Djim ne cache pas sa colère. « Cette rencontre a été une déception jusqu’ au dernier degré », a-t-il fait savoir ajoutant qu’il n’était pas surpris face à l’agissement du Président IBK.
Pour lui, les Maliens sont sortis le 5 et le 19 juin, et le monde entier est intervenu. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les médiateurs de la communauté internationale ont demandé de dialoguer pour trouver une solution à la question de la Cour constitutionnelle et celle de l’Assemblée Nationale. Malgré toutes ces recommandations, indique Kaou N’Djim, « IBK nous renvoie vers Treta ».
Aux dires du porte-parole de la CMAS, ils ne cherchent que trois choses dans le mémorandum remis au President : le Premier ministre de plein pouvoir en qui l’ensemble des Maliens ont confiance. Ce que IBK n’a rien écouté ! Mais aussi, ils demandent que soit reprise l’organisation des élections partielles dans les circonscriptions où celles-ci sont contestées et enfin la démission des membres de la Cour Constitutionnelle. IBK reste à sa place.
Malheureusement, Kaou N’Djim, affirme qu’IBK a confirmé avoir reçu le mémorandum, mais il n’a touché a aucun point lors de leur rencontre ni fait de propositions. Et c’est dommage de constater qu’il les renvoie vers sa majorité en laquelle même il n’a pas de considération. « En clair il veut la guerre civile, car il s’en fout du Mali. Sinon il n’allait pas refuser les propositions des différents médiateurs dans cette crise », affirme-t-il ajoutant que Dieu ne descend pas sur terre pour parler à personne. Mais « le vendredi prochain, il comprendra que le pays ne l’appartient pas », a-t-il averti. Nous renvoyer vers les Tréta « est une manière de nous insulter » s’est indigné Issa Kaou N’Djim, après son retour au siège de la CMAS.
« Nous sommes sorties le 5 et le 19 juin, on n’a pas cherché à rencontrer Tréta, les médiateurs ne nous ont non plus renvoyé vers Tréta, et c’est IBK qui est le président de tous les Maliens nous renvoie vers les Tréta en qui il n’a pas de considération », s’interroge le porte-parole.
Il justifie ce manque de considération par le fait que la proposition du parti présidentiel pour la Présidence de l’Assemblée nationale, qui était Mamadou Diarrassouba a été rejetée par IBK qui a imposé Moussa Timbiné. « Et avec tout ça, comment il peut nous renvoyer vers Treta encore ? », s’interroge-t-il.
Issa Kaou N’Djim affirme que les actes du Président de la République montrant qu’il « n’a pas de respect envers le peuple ». « IBK pense que le Mali l’appartient. Certes, il est le Président et non le propriétaire du Mali ».
« S’il ne s’exécute pas d’ici le vendredi 10 juillet, nous n’allons plus lui reconnaitre comme président, il deviendra simplement M. Ibrahim Boubacar Kéita », averti Issa Kaou N’Djim.
Il annonce une paralysie totale du pays avec l’occupation ce vendredi, prochain des services publics, entre autres le gouvernorat, les mairies, les impôts, car ces services appartiennent au peuple, dit-il.
Bourama Kéïta

Source : Le Combat

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