Sécurité- L’Afrique de plus en plus sous tutelle internationale

La colonisation du territoire africain se fait sous d’autres formes avec le nouveau prétexte de la menace terroriste.

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La mise en place du G5 Sahel avec la Mauritanie, le Tchad, le Mali, le Burkina Faso et le Niger rend bien compte des problèmes d’indépendance auxquels nos États se trouvent confrontés. Pour le financement de cette force, ces États se sont retournés vers l’Europe, les Etats-Unis sous le couvert des Nations-Unies qui ne fait que légaliser la démarche.
Une démarche qui traduit, à bien des égards que les Africains manquent non pas de ressources, mais de volonté politique pour assumer leur souveraineté.
C’est ainsi que, même Washington est dans cette dynamique de néocolonialisme pour des raisons évidentes de mains-mise sur les ressources naturelles.
C’est ainsi que, les Américains, sous prétexte de la lutte contre la menace terroriste grandissante, ont pensé devoir accentuer sa présence sur le sol africain.
Le Président Georges W. Bush a théorisé cette politique dés 2008 avec AFRICOM, le Commandement militaire unique pour l’Afrique basé actuellement à Stuttgart en Allemagne.
Ainsi, un plan à été ourdi par l’Oncle Sam pour assurer un contrôle complet sur l’Afrique dont les richesses en ressources naturelles sont telles qu’elle fait l’objet de toutes les attentions.
Et la stratégie n’est pas seulement d’assurer une présence militaire mais aussi d’ accentuer la pression sur les leaders africains parfois même en allant jusqu’à les discréditer aux yeux de l’électorat.
Aujourd’hui pourtant on peut se demander quelle est l’utilité AFRICOM quand le Mali a été attaqué, le Cameroun, le Tchad et surtout le Nigéria ont subi le diktat de Boko Haram ?
La même question est valable dans la lutte contre Aqmi, Al Mourabitoune, les Shebas en Somalie, etc.
Force est de constater que cette efficacité de AFRICOM est sujette à caution si l’on analyse les résultats de la participation des contingents américains.
Pis, cette présence militaire étrangère qu’elle soit française, américaine ou autre provoque des complications dans la stabilité intérieure des États et parfois sur le plan humanitaire. Même si le pouvoir de Bamako a été sauvé par Serval, cela ne veut pas dire que la sécurité du Mali se porte pour autant mieux.
C’est pourquoi à Bamako et autres capitales africaines en crise et ailleurs, le sentiment anti-occidental se propage. Nombre d’d’Africains ne veulent pas de ces nouveaux envahisseurs sur leurs territoires.
Serval, AFRICOM, Barkane et autres sont perçus par les Africains comme une prolongation de la politique néocoloniale.
C’est pourquoi l’implantation de l’AFRICOM sur les territoires des pays africains à été déclinée par la Commission Paix et Sécurité de l’Union Africaine.
En conséquence, notre souhait est que lors du prochain sommet de l’Union Africaine, les Africains pourront saisir l’occasion pour démontrer à l’Occident et au monde entier leur volonté politique et leur capacité à se réunir pour faire front uni dans le souci bien compris de protéger leurs intérêts nationaux en mettant en place des forces Africaines en état d’alerte en contrepoids des forces étrangères.

Ndeye Fatou Thiam

 

Source: rewmi

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