Route Zantiébougou-Kolondiéba-frontière ivoirienne: la ministre apprécie la bonne cadence d’exécution

En mission dans la région de Sikasso, la ministre des Infrastructures et de l’équipement, Mme TRAORE Seynabou DIOP, était le samedi dernier, sur les chantiers des travaux de construction et de bitumage de la route Zantiébougou-Kolondiéba-Bessina-frontière avec la Côte d’Ivoire, longue de 140 km, composé de 2 lots pour un délai d’exécution de 2 ans.

L’objectif de cette visite ministérielle était s’enquérir de leur état d’avancement des travaux sur le terrain. À la date du 14 avril 2018, le lot 1 était exécuté à 30,26 % et le 2e lot à 19,41 % pour un délai consommé commun de 56 %.
Après un accueil populaire empreint de courtoisie à Zantiébougou, la délégation s’est dirigée vers Kébila où Mme la ministre a remis deux motos ambulances aux autorités sanitaires pour les populations. C’est le lieu de rappeler que lors de la visite du Président IBK dans la zone, 8 autres motos ambulantes avaient été remises aux responsables sanitaires.
Comme à l’accoutumée, Mme la ministre TRAORE Seynabou DIOP s’est prêtée à l’écoute des responsables locaux qui lui ont fait part de leurs préoccupations relatives à l’état dégradant qu’affichent certains petits ponts en saison de pluies. Séance tenante, Mme la ministre a rappelé que ces ouvrages sont réalisés pour soulager la souffrance des populations, principales bénéficiaires, et instruit aux responsables des entreprises en charge de l’exécution des travaux, de prendre en compte ces données.
Lancés officiellement un certain 13 novembre 2016 par le Président IBK, l’aménagement et le bitumage de la route Zantiébougou-Kolondiéba-Bessina frontière ivoirienne s’inscrivent dans le cadre d’un partenariat entre notre pays et la Banque africaine de développement (BAD) qui s’est matérialisé par un portefeuille d’environ 282 milliards de FCFA.
Au fait, pour la mise en œuvre de cet important projet, la BAD a alloué un montant d’environ 58 milliards de FCFA, soit un prêt de 38 milliards de FCFA et un don de 20 milliards de FCFA au Mali.
L’objectif général de ce projet est de renforcer l’intégration économique, la coopération sous régionale entre les Etats de l’UEMOA. Ce qui permettra de lever les entraves à la circulation, de réduire les coûts des transports et de promouvoir les échanges économiques.
Les principales activités du projet concernent notamment, l’aménagement de la route longue de 140 km, la réalisation d’un poste de contrôle, juxtaposé et l’installation d’un scanner à la frontière entre les deux États, l’installation des pèse-essieu, la réalisation ou la réhabilitation des écoles, des centres de santé, des centres multifonctionnels situés aux abords du corridor, la construction d’un marché à bétail frontalier, des actions de sensibilisation de facilitation du trafic et du transit et la réalisation des études de faisabilité des routes programmées entre 2018 et 2022.
Mme la ministre s’est réjouie de l’évolution normale des travaux (30,26 % pour le lot 1 contre 19,41 % pour le lot2.
Toutefois, elle a demandé aux entreprises d’accélérer un peu plus la cadence.
Aussi, a-t-elle rappelé, la réalisation de ce tronçon permettra aux populations riveraines, la création de plus d’un millier d’emplois pendant la phase des travaux ainsi que des emplois induits, la construction de deux centres multifonctionnels pour les associations de femmes, l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers du Mali et de la Côte-d’Ivoire. S’y ajoutent la réalisation de 100 km de pistes rurales connectées à la route, la construction d’un poste de contrôle juxtaposé à la frontière.
Le coût total de ce projet de construction et de bitumage est estimé à 70 milliards de FCFA : la BAD, 58,4 milliards de FCFA ; le Mali, 10,6 milliards ; l’UEMOA, 1 031 milliards de FCFA.
Les travaux de construction et de bitumage de la route, faut-il le noter, ont été lancés le 13 novembre 2016 par le Président IBK. Quant à l’ordre de démarrage des travaux, il a été notifié à l’entreprise le 1er mars 2017.
Le projet comprend 2 lots distincts, à savoir : lot 1 : Zantiébougou-Bessina (75 km), exécuté par le groupement ETEP/EGK pour un montant de 20 953 038 821 milliards de FCFA eu un délai d’exécution de 24 mois. Le contrôle des travaux est assuré par le groupement GIC/LCI pour plus de 1 999 650 000 milliards de FCFA avec un délai de 26 mois pour les deux lots.
À la date du 14 avril 2018, l’état d’avancement des travaux est de 30,26 % pour un délai consommé de 56 %.
Concernant le lot 2 (Bessina-Frontière Côte d’Ivoire), long de 64 217 km, il est attribué au même Groupement ETEP/EGK pour un montant de 16 820 393 599 de FCFA et un délai d’exécution de 26 mois. Le taux d’avancement est de 19,41 % pour un délai consommé de 56 %.
Ce retard, selon les responsables des chantiers, s’explique par le fait qu’il s’agit d’une nouvelle route où la réalisation des gros œuvés prend plus de temps. Toutefois, ils ont rassuré la ministre en estimant que ce retard est bien rattrapable et que le délai contractuel sera bien respecté.

Par Sékou CAMARA

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