RAPPORT DU SEGAL DE L’ONU SUR LE MALI : 169 civils tués et 79 blessés dans des actes de violence entre mars et juin

Entre mars et début juin 2020, 169 civils ont été tués et 79 ont été blessés dans 190 actes de violence dans le centre et le nord du Mali, a indiqué le rapport trimestriel (mars-juin) du Secrétaire général de l’ONU sur notre pays en proie à une crise sécuritaire depuis 2012.

 

Selon ce nouveau rapport rendu public le 2 juin dernier, ce bilan est en baisse par rapport au précédent rapport (janvier-mars 2020). «Plus de 51 % des faits sont survenus dans la région de Mopti», a précisé le document. «Les civils ont continué d’être victimes de violences commises par des groupes terroristes et la cible d’attaques intercommunautaires dans le centre du Mali», a-t-on indiqué.

Le rapport a précisé que des groupes terroristes affiliés à Al-Qaida et à l’État islamique ont poursuivi leurs attaques contre les forces de sécurité et les civils dans le nord et dans le centre du Mali. Dans le nord du Mali, a ajouté le document, «les groupes terroristes continuent de faire peser la plus grande menace en matière de sécurité».

Ainsi les combattants de Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin et de l’État islamique au Grand Sahara ont conservé une présence dans les régions de Gao, Tombouctou et Ménaka.

Ce qui explique la poursuite des «attaques asymétriques» contre la MINUSMA, les forces nationales et internationales. Entre mars et début juin, la MINUSMA a ainsi été la cible de 26 attaques au cours desquelles trois Casques bleus et un prestataire de services ont été tués et 24 autres personnes ont été blessées. Le bilan s’est alourdi par rapport à la période considérée dans le précédent rapport, durant laquelle on avait signalé 22 attaques contre la mission onusienne et qui ont fait 43 blessés parmi les soldats de la paix.

Quant aux Forces de défense et de sécurité maliennes, elles ont été la cible de 49 attaques, qui ont fait 67 morts et 86 blessés parmi les soldats. C’est dans le cercle de Bourem (région de Gao), que les attaques les plus meurtrières ont été commises, notamment le 19 mars à Tarkint (30 morts et 20 blessés) et le 6 avril à Bamba avec 25 morts et 12 blessés.

Kader Toé

LE MATIN

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