Les organisations d’auto-défense, réunies au sein de la Plateforme, ont accepté finalement de quitter “sans condition” les localités dont la très stratégique Anéfis, prises aux combattants de la Coalition des mouvements de l’Azawad (CMA) à l’issue des combats du 11 août. Reste à convaincre les combattants sur le terrain très hostiles à l’éventualité de laisser aux rivaux de Kidal. Une délégation de l’aile politique partie hier dimanche devait les rencontrer à Anéfis.
Les organisations d’auto-défense répondent ainsi favorablement à la demande du président de la République lancé vendredi. Le président Ibrahim Boubacar Kéita a invité vendredi dernier la Plateforme à abandonner ses positions à Anéfis et dans d’autres localités.
Face à cette demande qui fait suite à la menace de sanctions proférée par certaines puissances comme les Etats-Unis d’Amérique et la Grande-Bretagne, par la voix du secrétaire général du groupe d’auto-défense Gatia, membre de la Plateforme, les organisations d’auto-défense ont tenu à rappeler que “la Plate-forme est une entité indépendante” ; par conséquent, elle maintient sa position “de ne pas céder Anéfis à la CMA”. Elles se sont ravisées et ont accepté de quitter.
Reste à l’aile politique de convaincre les combattants sur le terrain très hostiles à l’éventualité de le céder aux rivaux de Kidal. Une délégation partie hier dimanche devait les rencontrer à Anefis. Un déplacement qui avait été annulé samedi à cause du mauvais temps. Le voyage devait se faire en deux étapes : Bamako-Gao en avion et ensuite l’hélicoptère Gao-Anéfis.
A en croire nos confrères de RFI, “c’est à contrecœur qu’ils ont accepté de plier bagages. D’ailleurs, c’est un signe : quasiment aucun responsable du Gatia ne décroche désormais son téléphone pour répondre aux journalistes”.
En tout état de cause, les derniers événements vont laisser des traces dans les relations au sein de la Plateforme et entre celle-ci et les autorités.
Malick
source : L’Indicateur du Renouveau