Mali: Deux soldats français blessés dans une attaque djihadiste

EXPLOSION Au moins sept soldats maliens ont été tués dans une autre attaque près de la frontière avec le Burkina Faso

La situation est toujours très difficile pour les militaires au Mali. Deux soldats français de l’opération antidjihadiste Barkhane ont été blessés lors de l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED) au passage de leur camion ravitailleur dans la région de Tombouctou, dans le nord du pays. Cette attaque a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), organisation djihadiste liée à Al-Qaida.

Leur pronostic vital n’est pas engagé

L’explosion de l’IED a provoqué un départ d’incendie au niveau de la cabine du véhicule CaRaPACE (Camion Ravitailleur Pétrolier de l’Avant à Capacité Étendue), rapidement maîtrisé. « Les deux soldats qui s’y trouvaient ont pu quitter le véhicule pour se mettre en sécurité. Blessés, leur pronostic vital n’est pas engagé », a détaillé jeudi soir l’état-major français. Les deux militaires français « ont été évacués par hélicoptère et vont être rapatriés en France dans les heures prochaines », a souligné l’armée, en précisant que « l’impact de l’explosion a été atténué par le blindage de la cabine » de ce super poids lourd, dont le premier exemplaire a été déployé au Sahel à l’été 2018.

Les attaques de djihadistes sont récurrentes dans cette région. Peu avant celle contre les Français, au moins sept soldats maliens ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi dans l’attaque de leur poste dans le centre du pays en guerre, près de la frontière avec le Burkina Faso. Le bilan de cet assaut contre le poste de Dioungani est encore provisoire, a souligné le gouvernement qui a fait aussi état de blessés, sans en préciser le nombre.

4.000 morts en 2019

Le nombre de victimes des violences a été multiplié par cinq depuis 2016 au Mali, Burkina et Niger pour atteindre environ 4.000 morts en 2019 selon l’ONU. Le conflit au Sahel a fait des centaines de milliers de déplacés.

L’état-major français a cependant indiqué jeudi que la force Barkhane avait mis « hors de combat » plus d’une trentaine de djihadistes dans le centre du Mali ces deux dernières semaines. Cinq autres ont été tués dimanche dans une frappe de drone non loin de la frontière nigérienne.

20minutes

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