Mali: attaque contre un lieu de villégiature près de Bamako fréquenté par des Occidentaux (témoins et AFP)

Bamako – Une attaque était en cours dimanche après-midi contre un lieu de villégiature situé à la périphérie de Bamako, la capitale malienne, fréquenté par des Occidentaux, selon des témoins et un journaliste de l’AFP.

braquage pistolet banditisme mains armee coup feu

Aucune précision n’a été donnée dans l’immédiat sur d’éventuelles victimes
dans l’attaque de cet établissement, connu sous le nom de campement Kangaba.
Des voisins de ce site situé à la périphérie de Bamako ont dit à l’AFP
avoir entendu des coups de feu en provenance du lieu attaqué. Une fumée
s’élevait au-dessus du site, vers lequel ont convergé des soldats de l’armée
malienne et de la force française antijihadiste Barkhane, a constaté un
journaliste de l’AFP.
Les forces de l’ordre ont bouclé le secteur. Un bâtiment était en feu dans
l’établissement où sont entrés des éléments de la force Barkhane, selon un
journaliste de l’AFP.
La dernière attaque jihadiste visant des Occidentaux dans la capitale
malienne remonte à celle de mars 2016, contre l’hôtel Nord-Sud de Bamako,
abritant la mission de l’Union européenne qui entraîne l’armée malienne
(EUTMMali). Un assaillant avait été tué.
Le 20 novembre 2015, un attentat contre l’hôtel Radisson Blu avait fait 20
morts, outre ses deux auteurs.
Il avait été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), en
coordination avec le groupe jihadiste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar,
Al-Mourabitoune, qui avait scellé à cette occasion son ralliement à Aqmi.
L’état d’urgence est en vigueur au Mali quasiment sans interruption depuis.
En mars 2015, une l’attaque contre le restaurant-bar La Terrasse avait fait
cinq morts, dont deux Occidentaux.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda. Les jihadistes ont été en grande partie chassés de
cette région par une intervention militaire internationale, lancée en janvier
2013 à l’initiative de la France, et qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et
étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la
signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement
les jihadistes, dont l’application accumule les retards.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues dans le centre et dans le sud du
pays, et le phénomène gagne les pays voisins, en particulier le Burkina Faso
et le Niger.

AFP

Suivez-nous sur Facebook sur