Le G5 Sahel et le casse-tête du financement

Après le feu vert donné par l’ONU mercredi 21 juin, l’engagement des pays de Sahel de fournir les militaires, il ne reste plus que le financement pour mettre en place la force conjointe des pays du G5 Sahel qui aura pour mission de lutter contre le terrorisme et le trafic transfrontaliers. Financement qui est loin d’être réuni pour le moment. Un sommet des chefs d’Etat des G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) se tiendra à Bamako le 2 juillet prochain en présence du président français Emmanuel Macron pour essayer de récolter des fonds. La tâche paraît difficile.

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Pour être efficace, il lui faut de l’argent, et le risque d’inefficacité et le manque des moyens minimiseront forcément l’impact de la force jointe conjointe du G5 Sahel, cette force destinée à coordonner avec Barkhane la lutte contre le terrorisme et même à remplacer les Français dans l’avenir.

Le financement est donc crucial mais il est loin d’être bouclé, ce qui déçoit les pays africains. A ce stade, seule une aide à hauteur de 50 millions d’euros est promise par l’Union européenne. Des sources diplomatiques à l’ONU confient que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne rechignent à affecter des fonds onusiens à cette force.

L’ONU a donc demandé un délai de deux mois pour étudier une solution financière satisfaisante. Le texte de la résolution prévoit déjà qu’il revient aux pays du G5 de donner à cette force les ressources dont elle a besoin. Mais on est loin du compte, d’où l’idée d’une prochaine conférence des donateurs.

Sur les réseaux sociaux on compare déjà la force conjointe G5 à la Minusma. Selon des internautes africains, cette dernière n’a pas réussi a empêcher les attaques des groupes terroristes qui ont même étendu leurs champs d’action ce dernier temps.

RFI

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