DUREE DE LA TRANSITION : Quand la Cedeao se sabote au Mali

Le Président Macky Sall reconnaît sur France 24 que la durée de 24 mois de la Transition, refusée par les chefs d’Etat vassaux de la Cedeao, avait été validée par le Gouvernement malien avec le médiateur nigérian de la Cedeao avant la réunion du 4 juin 2022 à Accra. Autrement dit, la Cedeao a rejeté l’accord trouvé entre son propre médiateur et l’Etat malien. Une preuve supplémentaire que la Cedeao est manipulée de l’extérieur de l’Afrique par l’impérialisme occidental. Que faut-il encore  pour comprendre qu’il n’y a rien de bon à attendre de cette Cedeao inféodée?Quand la Cedeao déclare prendre acte du décret portant prorogation de la transition pour une durée de 24 mois à compter du 26 mars, sans faire de condamnation, ceux qui n’avaient pas compris le message comprendront peut-être avec les explications du président Macky Sall.

Le sens de l’anticipation a prévalu…

Nos autorités ont driblé politiquement la Cedeao sur ce coup.

La sortie médiatique de Macky révèle qui y a un malaise au sein de l’institution. Les autorités ont en même temps aidé la Cedeao, car elle veut garder le minimum d’union en son sein. Il a dit clairement que les 24 mois à compter du mois de mars, tel que décidé par les autorités maliennes, avaient été soumis à la conférence des chefs d’Etat par le médiateur Goodluck.

Rien qu’en écoutant cette partie, on déduit facilement que Macky Sall a fait un lapsus. L’anticipation des autorités maliennes a prévalu, l’Elysée et les chefs d’État de la Cedeao n’ont d’autre choix que de se soumettre aux décisions de Bamako, pour ne pas être les perdants. Le Président Sall a certainement fait un lapsus. La déclaration finale du sommet extraordinaire de la Cedeao montrait clairement que la question de délai n’était plus un blocage, mais le chronogramme. Le communiqué qui a suivi la signature du décret montrait clairement que la Cedeao était mal à l’aise sur ce problème de forme. C’est ce que Macky Sall essaye de dire en parlant d’un comportement maladroit.

Bassaro

Source: Le Démocrate- Mali

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