Deux mois de crise

Dans son message à la nation diffusé vendredi soir sur les antennes nationales, le président IBK a tranché en ces termes la question qui agitait le pays, depuis début juin : « en considération de l’intérêt supérieur de la nation et de la préservation d’un climat social apaisé, j’ai décidé, en toute responsabilité, de surseoir à l’organisation d’un referendum sur la révision constitutionnelle. Pour le Mali, aucun sacrifice n’est de trop ».

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Depuis cette adresse dans toutes les différentes déclarations rendues publiques, on se réjouit, on se félicite, on salue le président de la République pour son sens de l’Etat et de la République, son courage et sa sagesse, sa clairvoyance, sa lucidité et son discernement. Faut-il conclure que c’est fini, c’est terminé ; comme le dit la Plateforme : « a banna » ?

Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ?
les pourquoi et les comment DU BRAS DE FER

Mercredi 20 avril 2016
9 mois après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, le Président IBK a mis en place par décret n° 2016-0235/PM-RM du 20 avril 2016 un comité d’experts chargé d’élaborer l’avant-projet de loi de révision de la Constitution.
Rattaché au ministre chargé de la Réforme de l’Etat, son mandat est de six mois et ses missions sont de :
– prend en compte les clauses de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger : « Les Institutions de l’Etat malien prendront les dispositions requises pour l’adoption des mesures règlementaires, législatives, voire constitutionnelles nécessaires à la mise en œuvre des dispositions du présent Accord, en consultation étroite avec les Parties et avec le soutien du Comité de suivi prévu par le présent Accord » (Article 3 de l’Accord);
– valorise les acquis des précédentes tentatives de révision constitutionnelle ;
-et corrige les insuffisances de la Constitution du 25 Février 1992.
Les hommes et les femmes qui ont composé le Comité d’experts pour la révision de la Constitution étaient tous Maliens et encore vivants tous ceux qui ont participé aux écoutes citoyennes.
Président : Mamadou Ismaël KONATE
Rapporteurs : Abraham BENGALY et Brahima COULIBALY
Experts permanents : Mme MAIGA Habibatou MAIGA, Biassoun DEMBELE, Séni TOURE, Mamadou SISSOKO, Mohamed TRAORE, Alfousseyni SOW, Abdramane TOURE, Baba BERTHE, Mme SY Aminata KONATE et Mme DIAKITE Djénéba GAKOU.

Samedi 31 décembre 2016
Tirant les leçons d’une part de la crise sécuritaire et institutionnelle qui a frappé en 2012 notre pays et déstabilisé nos institutions, les lacunes et insuffisances relevées dans notre Loi fondamentale tant par la Cour Constitutionnelle que par les acteurs politiques et la société civile, et d’autre part la prise en compte des réformes prévues dans l’Accord pour la paix et la Réconciliation, dans son message à la nation à l’occasion du nouvel an, le Président IBK explique son intention de soumettre à la représentation nationale un projet de loi portant modification de la Constitution du 25 Février 1992. Pour le Chef de l’Etat, ces exigences rendent incontournable la révision de notre Constitution :
«Les propositions faites dans ce projet de loi visent en premier lieu le renforcement de l’Etat et de la souveraineté de la Nation. Elles se donnent ensuite comme finalité de fortifier les Institutions de la République en assurant leur permanence et leur continuité, en clarifiant leurs rapports ainsi qu’une organisation rationnelle et efficiente des pouvoirs publics.
Le projet de loi garantira enfin, l’indépendance du pouvoir judiciaire, sa séparation du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif, lequel sera renforcé par la création d’une deuxième chambre. Le Parlement qui sera désormais composé de l’Assemblée Nationale et du Sénat assurera ainsi, pour le plus grand confort de notre démocratie, une meilleure représentation de nos populations.
Celles-ci pourront par ailleurs, dans le respect de leurs diversités et de leurs particularités, assurer leur plein épanouissement à travers des collectivités territoriales décentralisées dont le principe de la libre administration est reconnu et garanti par la Loi Fondamentale.
Depuis toujours le Mali a été une Grande Nation, constituée depuis fort longtemps en Etat organisé sur une terre de vieille civilisation, de communautés multiples, riches de leurs diversités culturelles, ethniques, régionales, religieuses, vivant ensemble en paix et sur le même territoire.
Je suis garant du respect de cette diversité qui constitue notre commune richesse qui doit s’exprimer harmonieusement dans le respect de l’unité nationale et l’intégrité territoriale.
Je tiens à l’expression de ce double principe de l’unité et de la diversité qui constitue une condition fondamentale de la Paix, dans les nouvelles dispositions constitutionnelles régissant les collectivités territoriales dont les compétences, les modalités de libre administration, les ressources et éventuellement les Statuts particuliers dont elles peuvent faire l’objet, seront définis par la loi.
Si la révision de la Constitution vise à renforcer l’Etat et la Souveraineté, à conforter notre démocratie par le renforcement des Institutions, elle n’en assure pas moins la garantie et le respect des droits et libertés fondamentales reconnus aux citoyens.
En effet, les droits et devoirs du citoyen seront renforcés par la reconnaissance de certains droits nouveaux, notamment par rapport au genre et au droit de l’environnement, et par la référence aux Grandes Conventions Internationales et Africaines proclamant et garantissant les droits et libertés fondamentales de l’Homme.
Enfin, la Cour Constitutionnelle, garante du respect de ces droits humains et des libertés individuelles, retrouvera la place qui lui échoit dans la hiérarchie des normes et des Institutions et les pouvoirs nécessaires pour l’accomplissement de cette mission par la possibilité qui lui sera désormais reconnue d’exercer un contrôle de constitutionnalité dans ce domaine par la voie d’exception. La QPC (question préalable de constitutionnalité) en sera l’un des outils.
Mes chers compatriotes,
Le proche passé nous a instruit sur les préventions, les inquiétudes et les procès d’intention qui accompagnent inévitablement tout projet de révision constitutionnelle. Mais je puis vous assurer que les propositions de modification de la Constitution de la IIIème République du Mali n’ont d’autre justification que la défense des intérêts supérieurs de notre pays. Elles n’ont d’autres objectifs que le renforcement de nos Institutions, de l’Etat de droit et de la démocratie ainsi que la préservation de la paix.
Le peuple sera d’ailleurs l’arbitre ultime du bien-fondé de l’initiative puisqu’après son adoption par la Représentation nationale, la Loi fondamentale révisée sera soumise à l’approbation de nos concitoyens par référendum. »

Vendredi 10 mars 2017 : adoption du projet de loi portant révision de la Constitution du 25 Février 1992 en Conseil des Ministres Extraordinaire
Dans les motifs, le Gouvernement explique qu’’’après un quart de siècle de pratique démocratique du pouvoir, la Constitution a révélé des lacunes et des insuffisances.
Le premier Président de la 3e République avait éprouvé au cours de son second mandat la nécessité d’une révision de la Constitution. Son initiative n’a pas abouti pour diverses raisons.
Le deuxième Président de la 3e République avait, à son tour, au cours de son second mandat initié une procédure de révision de la Constitution en vue « d’adapter l’outil à l’objet, la lettre à la pratique pour mieux avancer dans la construction d’un système démocratique performant ». Cette initiative également n’a pas abouti en raison des évènements survenus dans notre pays en mars 2012.
La crise sécuritaire et institutionnelle qui s’en est suivie a révélé la fragilité des institutions de la 3ème République et montré l’évidence de la nécessité d’une révision constitutionnelle.
Fort de ces constats et enseignements, le Président de la République, Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, a mis en place en avril 2016 un comité d’experts chargé d’élaborer l’avant-projet de loi de révision de la Constitution.
L’avant-projet de loi proposé par le Comité d’Experts et adopté par le Conseil des Ministres fait référence dans son préambule à la Charte de ‘’Kuru Kan Fuga’’ ou Charte du Mandé adopté en 1236 pour valoriser le patrimoine culturel et historique du Mali.
Il prend en compte les clauses de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, valorise les acquis des précédentes tentatives de révision constitutionnelle et corrige les insuffisances de la Constitution du 25 février 1992.
Le projet de loi proclame la volonté du peuple malien de préserver et de renforcer les acquis démocratiques de la Révolution du 26 mars 1991, les principes intangibles de l’intégrité territoriale, de la souveraineté nationale, de la forme républicaine et de la laïcité de l’Etat.
Il affirme la détermination du peuple souverain du Mali à maintenir et consolider l’unité nationale, son attachement aux valeurs universelles que constituent les droits inaliénables et inviolables de la personne humaine, à la réalisation de l’unité africaine et son adhésion aux principes protecteurs du patrimoine commun de l’humanité proclamé dans les conventions COP 21 et 22 de Paris et de Marrakech.
Les Institutions de la République sont au nombre de huit (08) dans l’ordre de prééminence suivant :
–le Président de la République ;
–le Gouvernement ;
–l’Assemblée nationale ;
–le Sénat ;
–la Cour constitutionnelle ;
–la Cour suprême ;
–la Cour des Comptes ;
–le Conseil économique, social, culturel et environnemental.
La Haute Cour de Justice ne figure plus parmi les Institutions de la République mais elle demeure compétente pour juger le Président de la République et les ministres mis en accusation devant elle par le Parlement pour haute trahison ou crimes ou délits commis dans l’exercice de leurs fonctions ainsi que leurs complices en cas de complot contre la sûreté de l’Etat.
Le projet de loi adopté confère au Président de la République la responsabilité de déterminer la politique de la Nation et le droit de nommer le Premier ministre et de mettre fin à ses fonctions sans qu’il soit nécessaire que celui-ci lui présente sa démission.
Il crée un parlement composé de deux chambres : l’Assemblée nationale et le Sénat.
La Cour constitutionnelle devient la 5ème Institution de la République et retrouve, de par la qualité et le mode de désignation et de prestation de serment de ses membres, ses attributions et son rôle, la place qui lui échoit dans la hiérarchie des institutions.
C’est elle qui reçoit le serment du Président de la République.
La Cour des Comptes reçoit la déclaration des biens du Président de la République à l’entame et à la fin de son mandat, vérifie les comptes publics et assiste le Gouvernement et le Parlement dans le contrôle de l’exécution des lois de finance et l’évaluation des politiques publiques.
Le Conseil économique, social et culturel prend la dénomination de Conseil économique, social, culturel et environnemental.
A côté de la révision de la Constitution par voie de référendum, le projet de loi adopté institue une procédure de révision constitutionnelle par voie du Parlement réuni en congrès sur la saisine du Président de la République.
Le projet de loi n’entraine pas un changement de République, ne remet pas en cause la durée et le nombre du mandat du Président de la République.
Le projet de loi initiée fera l’objet d’une large concertation’’.

Samedi 3 JUIN 2017 : Saisi par le président conformément à la Constitution, après avoir épuisé toute la procédure en la matière, l’Assemblée nationale adopte la loi référendaire par 111 voix pour, 35 contre, 0 abstention.
Le vote a eu lieu à la faveur de la séance plénière ouverte le jeudi, 1er juin 2017. Il aura donc fallu 72 heures de débat pour que les parlementaires donnent leur onction au texte référendaire.
Les positions du Gouvernement et de la Majorité présidentielle ont vigoureusement achoppé sur l’ordre hiérarchique des institutions, la place de la Cour suprême dans le système et le pouvoir judiciaire, l’immunité parlementaire, la vacance de poste présidentiel, etc.
L’Opposition avait sous les bras 43 amendements.
La Commission des Lois Constitutionnelles, de la Législation, de la Justice, des Droits de l’Homme et des Institutions de la République de l’Assemblée nationale saisie au fond a approuvé la plupart des amendements proposés par l’opposition
Le vendredi, à la reprise des travaux, la Commission des Lois Constitutionnelles, de la Législation, de la Justice, des Droits de l’Homme et des Institutions de la République de l’Assemblée nationale, saisie au fond, a retiré ses 80 amendements initialement faits et soumis 75 autres amendements qui ont été adoptés par la plénière dans le souci d’améliorer le projet qui était soumis à son analyse et de répondre aux préoccupations.
L’Opposition, par la voie de Mody N’DIAYE du groupe parlementaire VRD (Vigilance démocratique républicaine), a voté contre la majorité des 75 amendements arguant non seulement que ses 43 amendements n’ont pas été pris en compte, mais aussi, que le moment n’est pas propice pour réviser la Constitution de 1992, vu le contexte d’insécurité généralisée dans lequel le pays se trouve
La loi votée contient beaucoup d’innovations et prend en compte les aspirations du peuple malien, selon beaucoup de députés : création d’un Sénat ; participation de la diaspora aux élections législatives ; interdiction du nomadisme politique sous peine d’être déchu de son mandat ; création de la Cour des comptes.

Mardi 6 juin 2017
Le ministre du Droit de l’homme et de la réforme de l’État, Me Kassoum TAPO, a animé, le mardi 6 juin 2017, dans la salle de conférence de son département, une conférence de presse pour rendre compte de l’adoption par l’Assemblée nationale du texte de révision constitutionnelle, et de l’organisation du référendum qui a été fixé au 9 juillet 2017. Objectif : inviter les journalistes et citoyens à s’imprégner du contenu du texte adopté au lieu d’alimenter les rumeurs, à travers la ville, par de faux débats.
Le projet de révision comporte, dit-il, de nombreuses innovations de nature à renforcer notre processus démocratique. Aussi, Me TAPO, propose de prendre innovation par innovation les réformes introduites dans le but d’une meilleure compréhension du public afin de minimiser des malentendus entretenus par certains individus autour de cette révision.

Jeudi 8 juin 2017
À l’appel du mouvement « Trop c’est Trop », ils étaient quelques dizaines de manifestants, le Jeudi 8 juin 2017, à partir de la Bourse du travail (pour rallier la Cité Administrative) à battre le pavé pour dire ‘’Non’’ au référendum constitutionnel initialement prévu pour le 9 juillet 2017. Mais la marche a été empêchée par les forces de l’ordre au motif d’état d’urgence. Dès le matin de bonheur, les lieux avaient été investis par les forces de sécurité qui ont empêché toute forme de regroupement, créant autour de la Bourse, une ambiance électrique entre policiers et manifestants.
Les premiers manifestants ont été tout de suite confinés dans les locaux de la Bourse du travail par la Police qui avait préalablement bouclé tous les accès.
Cantonnée, sans issue, la petite foule a décidé de passer par la force les barricades érigées la Police antiémeute. La réaction de ces derniers ne s’est pas fait attendre et la petite foule a été repoussée manu-militari dans la cour de la Bourse du travail devant une marée de spectateurs amassés aux alentours de la Bourse du travail.
Selon son porte-parole, Amara SIDIBE, le mouvement ‘’Trop c’est Trop’’ pense que l’Etat n’est pas présent dans le tiers du territoire national. Donc, vouloir organiser un référendum sur l’ensemble du territoire est impossible vu le fait que l’Etat ne peut pas mettre le pied partout dans la région de Ségou, à plus forte raison aller à Gao, Tombouctou ou Kidal. Donc, pour le mouvement ‘’Trop c’est Trop’’, il est impossible d’organiser un référendum dans un contexte pareil.

Jeudi 8 juin 2017
Le président du parti SADI, le Dr Oumar Mariko, a organisé une conférence de presse au siège, le jeudi 8 juin, à Djélibougou, pour informer la presse des grandes lignes de ce rendez-vous suite aux journées communales pour se prononcer sur les questions d’intérêt national.
Le Dr Oumar MARIKO dira que les élus du parti SADI ont constaté avec regret la gestion catastrophique du pays par le Président Ibrahim Boubacar KEITA : du foncier en passant par la sécurité, aucune amélioration n’a été opérée par le régime en place pour soulager les populations. Ils ont constaté l’émergence d’une bourgeoisie créée et/ou complice du régime pour spolier les pauvres paysans de leur patrimoine.
Face à ce constat peu reluisant, les élus ont appelé le peuple malien pour un changement de régime en 2018 et enclenché un changement de Constitution pour aboutir à une Nouvelle République basée sur les valeurs, a rapporté le président de SADI.

Jeudi 8 juin 2017
L’Opposition parlementaire comprenant VRD et ADP-Maliba/Sadi, qui a animé, le jeudi 8 juin 2017, après-midi, une conférence de presse, a annoncé qu’un recours en annulation de la révision constitutionnelle sera déposé très prochainement auprès de la Cour constitutionnelle. Les opposants, qui sont déjà dans une logique de fronde, ont promis de déployer tous les moyens légaux pour faire échec à cette révision de la loi fondamentale de notre pays.
La conférence de presse était animée par des membres de ces deux groupes parlementaires se réclamant de l’Opposition, qui ont déjà fait suffisamment preuve de solidarité à l’Assemblée nationale pour faire échec à ce projet présidentiel, entendent poursuivre cet élan jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction. Il s’agissait notamment des honorables Mody N’DIAYE, Amadou Araba DOUMBIA, Adama KANE et de Bakary DIARRA. C’était en présence du Chef de file de l’opposition, Soumaila CISSE, son chef de cabinet, Iba N’DIAYE, ainsi que Djibril TANGARA…
Pour eux, l’objectif de ladite conférence de presse était de faire le point du déroulement du vote du projet de loi constitutionnelle adoptée par 111 voix pour et de commenter le sens du vote de l’Opposition contre le texte de révision constitutionnelle.

Vendredi 9 juin 2017
L’intergroupe parlementaire de l’Assemblée nationale, comprenant les groupes APM, RPM, Adema/Asma-CFP, a organisé, le vendredi 9 juin 2017, à la Maison de la presse de Bamako, une conférence de presse en vue d’expliquer le bien-fondé de l’adoption du texte révisé de la Constitution du 25 Févier 1992 par l’Assemblée nationale.
Organisée par l’intergroupe parlementaire de la Majorité présidentielle, l’objectif de cette conférence de presse était d’informer l’opinion nationale et internationale du bien-fondé de l’adoption du texte de la révision constitutionnelle. En même temps, il s’agissait d’appeler les populations à se mobiliser massivement pour voter « oui » lors du référendum du 9 juillet afin de parachever le processus de paix enclenché dans notre pays, depuis deux ans.
D’entrée de jeu, l’honorable Zoumana N’Tji DOUMBIA, le principal conférencier a rappelé que le processus de cette révision constitutionnelle a débuté depuis le mois de janvier dernier et a été, selon lui, le plus inclusif possible avec des écoutes citoyennes qui ont été tenues dans presque toutes les régions du Mali. Il a indiqué que la Commission des lois, dont il assure la présidence, a consulté toutes les sensibilités maliennes à l’intérieur comme à l’extérieur, pour avoir leurs appréhensions et surtout de prendre en compte leurs préoccupations en vue d’améliorer le document présenté par le Gouvernement. Pour lui, c’est la première fois qu’un processus de révision de la loi fondamentale accorde autant de considérations à la population à la base.
C’était en présence des responsables de la Convention de la majorité présidentielle (CMP), dont son président, le Dr Bocari TRETRA, et le vice-président, Abdoul Karim KONATE, ainsi que de nombreux militants de la CMP.

Samedi 10 JUIN 2017 : Conférence de presse du PARENA
Le PARENA invite le Président de la République à retirer le projet de révision constitutionnelle. «Le président et son Gouvernement tentent en ce moment un passage en force qui procède du mépris et de l’arrogance et qui heurte la conscience démocratique », a déclaré Tiébilé DRAME pour qui le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, a amplement démontré ces dernières années qu’il est tout sauf un homme de dialogue.
Après avoir expliqué que la Constitution était la loi fondamentale du pays qui fixe les règles du jeu politique et institutionnel, Tiébilé dira : ‘’si elle n’est ni le Saint Coran ni la Sainte Bible, elle ne doit pas, ne peut pas être révisée sans dialogue politique, sans concertation avec l’Opposition et les forces vives du pays’’.
Selon lui, le président et son gouvernement tentent en ce moment, un passage en force qui procède du mépris et de l’arrogance et qui heurtent la conscience démocratique.
Le conférencier a justifié ce propos en soulignant que cette révision est initiée au moment où les 2/3 du territoire sont en proie à une insécurité rampante. Il a révélé que 500 personnes sont mortes dans notre pays entre le 1er janvier et le 8 juin 2017. Aussi, dit-il, plus de 500 écoles sont restées fermées au nord et au centre, avec des milliers d’élèves qui sont restés à la maison. De même, a-t-il affirmé, au moins 70 sous-préfets ont été contraints de fuir leurs postes, à cause de l’insécurité. C’est pourquoi le président du PARENA trouve que dans ces conditions, vouloir organiser un scrutin référendaire relève de la cécité et du manque de sagesse.
« C’est une révision pour rien, à l’exception de la volonté de créer un monarque, un «mansa», un «faama» comme jadis au Mandé, comme jadis au pays de Ségou », a affirmé Tiébilé DRAME.

Samedi 10 juin 2017: Seconde marche de ‘’Trop C’est Trop’’
Après l’échec de la marche du jeudi 8 juin, à l’appel du ‘’Mouvement trop c’est trop’’, les jeunes manifestants se sont encore retrouvés, le samedi 10 juin 2017 au Monument de l’Indépendance pour protester contre la révision constitutionnelle.
Contrairement au rassemblement précédent devant la Bourse du Travail, cette fois-ci le ‘’Mouvement trop c’est trop’’ a pu mobiliser de la foule ce samedi 10 juin 2017 au Monument de l’Indépendance. Hommes, femmes et jeunes ont répondu massivement à l’appel du mouvement pour dire ‘’NON’’ au référendum du 09 juillet 2017 avec des slogans provocateurs : « Non à la monarchie », « Non à ma famille d’abord », « Voter NON à la nouvelle constitution c’est voter contre la dislocation du Mali ».
Amara SIDIBE, porte-parole du ‘’Mouvement trop c’est trop’’, explique : « On est là pour marcher. Le dispositif sécuritaire est une victoire pour nous. Nous pensons que les conditions sécuritaires ne nous permettent pas d’organiser une élection fiable lors du référendum du 09 juillet 2017. Il faut d’abord sécuriser le pays avant d’organiser une élection. Le contenu du document de la nouvelle constitution n’est pas bon. Le Président de la République ne doit pas nommer le Président de la Cour Constitutionnelle, ni le tiers des Sénateurs. Il ne doit pas seul prendre l’initiative de réviser la Constitution. Nous avons la garantie que les Maliens de l’intérieur ne pourront pas voter avec la présence des djihadistes. Nous avons peur qu’ils ne profitent de cette insécurité pour bourrer les urnes ».

Dimanche 11 juin 2017 : naissance de la Plateforme An tè a banna
Après quelques jours d’activisme du mouvement ‘’Trop c’est Trop’’, la contestation contre le référendum constitutionnel s’élargit avec la création d’une Plateforme dénommée « AN TE-A BANA », en français, « Ne touche pas à ma Constitution ».
Pour la création de cette plateforme, une rencontre a regroupé, le dimanche 11 juin 2017, à la Pyramide du Souvenir, des leaders d’associations, des mouvements et collectifs de jeunes, des partis politiques, des députés élus à l’Assemblée nationale, des organisations de la société civile, des artistes, tous opposés à la révision constitutionnelle.
Cette rencontre préparatoire était présidée par le président du PARENA, Tiébilié DRAME, qui avait à ses côtés, Mme SY Kadiatou SOW ; l’honorable Amadou THIAM ; la représentante de la CNAS Faso Hèrè, Mme Mariam SAKO, le Dr Étienne Fakaba SISSOKO, etc.
De même, on notait la présence d’éminentes personnalités politiques de la République, des chercheurs, des artistes comme Master Soumi, Mylmo, du célèbre chroniqueur Ras Bath.
L’objectif de cette rencontre était de dégager une synergie d’action et des stratégies communes pour barrer la route au projet de révision Constitutionnelle entamé.
Au terme de 6 heures d’horloge d’échanges, les participants à cette rencontre ont décidé, entre autres : la création d’une Plateforme appelée « AN TE-A BANA », en français, « Ne touche pas à ma Constitution » ; la création de cinq commissions de travail pour une meilleure mobilisation du peuple contre le texte. De même, il est prévu l’organisation d’une marche à Bamako pour exiger le retrait pur et simple du texte avec des manifestations dans les régions et les chefs lieu de cercle.

Dimanche 11 juin 2017
Des députés élus de la circonscription de Dioïla ont effectué, le dimanche 11 juin 2017, une mission de restitution pour faire le compte rendu de l’adoption du projet de loi constitutionnelle de notre pays. A la faveur de cet exercice démocratique, ils ont expliqué à leur base les grandes innovations de ce texte et de détailler les points de discorde entre la Majorité et l’Opposition parlementaire.
La cérémonie de restitution de ce vote, qui a eu lieu au Foyer des jeunes de Dioïla, a été présidée par le Préfet, Dédéou MAIGA, en présence des sous-préfets des communes dudit cercle. Les honorables Mamadou DIARRASSOUBA, Sékou Fantamadi TRAORE et Daouda COULIBALY étaient les conférenciers. La mission était conduite par l’honorable Mamadou DIARRASSOUBA.

Mardi 14 juin 2017
Suite à la dispersion de la marche du Mouvement ‘’Trop, c’est Trop’’, le parti « YELEMA, le changement » exprime sa profonde inquiétude face à la situation qui prévaut en cette période de veille de la campagne référendaire. À ce titre, le parti de l’ancien Premier ministre d’IBK constate avec regret que les rassemblements et autres manifestations qui relèvent de la liberté d’expression sont empêchés par les forces de l’ordre. À cela est venu s’ajouter ce mardi 13 juin une restriction d’accès aux réseaux sociaux.
Le Parti « YELEMA, le changement » estime que ces entraves sont regrettables et portent un coup à la démocratie malienne. Aussi, demande-t-il aux autorités maliennes d’œuvrer à garantir la liberté d’expression de nos compatriotes et de permettre à tous les citoyens ainsi que tous les groupes sociaux – politiques de mener campagne dans le cadre du referendum, quel que soit leurs opinions et leurs positions.

Mercredi 15 juin 2017
Face à la presse, le mercredi 15 juin 2017, à la Maison de la presse, pour s’expliquer sur le différend qui l’oppose au ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et des affaires foncières l’honorable Hadi NIAGANDOU député élu en CII du district de Bamako et non moins deuxième vice-président de l’Assemblée nationale s’est prononcé sur la révision constitutionnelle, le référendum du 9 juillet, le soutien de la CODEM à un éventuel second mandat de l’actuel locataire de Koulouba.
Celui qu’on appelle Djo Walaky, en sa qualité de membre de la commission des lois de l’Assemblée nationale, a salué le sérieux qui a caractérisé le vote du texte de la nouvelle loi référendaire, a aussi souligné qu’ils ont voté en faveur de l’adoption du texte parce qu’il conforte le retour de la paix et prend en compte les engagements pris par l’État dans l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger.
C’est pourquoi Hadi NIANGADOU a appelé à voter massivement en faveur du ‘’Oui’’ le 9 juillet. Parce qu’il s’agit de la paix et la stabilité de notre pays.
Faisant référence aux responsables de l’Opposition, le conférencier a indiqué que les égos doivent être mis à côté dans cette affaire, car la survie de notre pays est engagée.
« Ceux qui pensent pouvoir gouverner, en cas d’échec du Président IBK, si le Oui ne passe le 9 juillet, ils seront les premiers à fuir le pays. Après ce que nous avons assisté en 2012, nous pensons que le chao n’arrange plus personne. Nous avons intérêt à voter Oui pour la paix au nord et à travers tout le pays. Je vous invite massivement à voter pour le Oui, non pas pour IBK, mais pour la paix dans notre pays, la sécurité et l’unité nationale », a-t-il interpellé.

Jeudi 15 juin 2017
Les femmes de la Convention de la majorité présidentielle apportent leur soutien indéfectible au Président de la République pour l’organisation du referendum du 09 Juillet sur la révision constitutionnelle. L’information a été donnée par Mme DIAWARA Lady TOURE, présidente du l’Union des femmes du RPM et de la CMP, lors d’un entretien accordé à Info-Matin le jeudi 15 juin 2017.
La loi portant révision de la Constitution du 25 Février votée et fortement soutenue par la Majorité parlementaire est novatrice en plusieurs points et correspond aux aspirations légitimes de notre peuple, qui y ont été prises en compte à travers les écoutes citoyennes. Malgré tout, cette révision Constitutionnelle est l’objet de toutes sortes d’intoxications et d’incitations à la violence. C’est en ces moments difficiles que les mères de la nation veulent apporter leur soutien au Président IBK, comme d’habitude.
Mme DIAWARA Aïssata Lady TOURE, présidente de l’Union des femmes de la majorité présidentielle, a réitéré la position favorable des femmes de la Convention de la majorité présidentielle pour cette révision constitutionnelle. Selon elle, après 25 ans, cette révision constitutionnelle est plus que nécessaire pour le processus de la démocratie au Mali. « C’est un exercice qui s’impose à nous, pour la simple raison que l’ancienne constitution date depuis 1992. Il y a eu des tentatives de révisions en 2000 et en 2011, parce qu’il y avait nécessité de faire une révision constitutionnelle. Car dans toute bonne œuvre humaine, il y a des imperfections. C’est juste pour corriger ces insuffisances que le président IBK a décidé d’aller vers révision », a-t-elle défendu.

Vendredi 16 JUIN 2017 : ‘’An ka ben’’ décortique la loi référendaire.
À la veille de la grande marche de la Plateforme ‘’An tè A banna’’ contre la révision constitutionnelle, le mouvement ‘’An Ka Ben’’ a organisé le vendredi 16 juin 2017, au Palais de la culture, une rencontre d’information de ses membres sur les réformes majeures du projet.
L’objectif de cette rencontre qui était présidée par le président du mouvement ‘’An Ka Ben’’, l’honorable Moussa TIMBINE, en présence de son vice-président, Hamane TOURE, et du ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Amadou KOITA était de sensibiliser ses membres aux réformes majeures de la révision constitutionnelle.
Le mouvement ‘’An Ka Ben’’ compte organiser d’autres missions dans toutes les régions du Mali pour sensibiliser la population. «Nous allons organiser aussi une contre- marche pour montrer que le peuple du Mali est pour le ‘’OUI’’ de cette révision constitutionnelle. Nous n’allons jamais trahir ce peuple. Ceux qui parlent n’aiment pas le Mali plus que nous. Le passé de tout un chacun est connu dans ce pays», a déclaré Moussa TIMBINE.
Justification : « après avoir mené le combat pendant toutes les phases de la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale et sa mise en œuvre, il n’est pas juste que le mouvement ‘’An Ka Ben’’ se mette à l’écart aujourd’hui, en ce qui concerne la communication et la sensibilisation autour de la révision constitutionnelle».

Samedi 17 juin 2017
Le samedi 17 juin 2017, le ministre des Droits de l’homme et de la réforme de l’état, Me Kassim TAPO, a animé une conférence-débat sur la révision constitutionnelle à l’intention des femmes du Mali. Ladite conférence a été organisée par l’ONG ‘’Trait-d’ union’’, avec à sa tête Mme SECK Oumou SALL. C’était en présence de Mme TRAORE Seynabou DIOP, ministre de l’Équipement et du désenclavement, et de Mme INTALLOU Nina WALLET, ministre de l’Artisanat et du tourisme.
S’imprégner du contenu de la nouvelle Constitution, tel était l’objectif de cette conférence débat qui avait pour thème : « Les femmes veulent comprendre le projet de révision de la constitution du 25 février 1992 ».
Mme Oumou SALL SECK, à l’entame de ses propos, a rappelé que le Mali était sous le poids de cette crise multidimensionnelle qu’il connait depuis 2012.
« Depuis 2012, que de chemin parcouru ! Que de sacrifices consentis ! Que d’étapes franchies pour aboutir à un accord inclusif de paix au Mali. Nous avons su mettre de côté nos divergences, transcender nos différends et taire nos égos dans un sursaut patriotique en privilégiant l’intérêt supérieur de la Nation », a-t-elle souligné.

Vendredi 16 juin 2017
Le projet de révision constitutionnelle a enregistré des soutiens de taille regroupés désormais au sein de la Plateforme ‘’ OUI AN SON NA’’. Les leaders de ladite Plateforme l’ont annoncé, le vendredi 16 juin, lors d’une conférence de presse, à la Maison des ainés. Objectif : informer des objectifs de leur regroupement. Une déclaration sur les missions de la Plateforme a été lue par le porte-parole, Mamadou N’DIAYE.
Composée de plus de 85 associations et mouvements à travers le pays, la Plateforme ‘’OUI AN SON’NA’’ se veut un catalyseur du ‘’OUI’’ auprès des populations dans l’optique qu’elles comprennent l’importance de la révision constitutionnelle et qu’elles participent massivement au référendum du 9 juillet. Elle se donne comme ambition de sensibiliser la population sur la pertinence du contenu de cette constitution qui, selon elle, n’est qu’un ajustement de quelques articles afin de mieux l’adapter au contexte du moment.
Le porte-parole de la Plateforme, Mamadou N’DIAYE, a déclaré qu’une Constitution a besoin d’évoluer, de tenir compte de la matière constituante et être adaptable aux nouvelles circonstances. Il a justifié que sur le plan international, il existe une directive de l’UEMOA qui demande à ses États membres, depuis 2000, d’instaurer une Cour des comptes.

Samedi 17 juin 2017 : la Plateforme ‘’An tè a bana appelle à marcher
À son appel, des milliers de Bamakois ont battu le pavé ce samedi 17 juin 2017, pour dire ‘’NON’’ à la révision constitutionnelle, dont le processus est en cours.
La Plateforme ‘’An tè, a Bana-Touche pas ma constitution’’, comprenant des organisations de la société civile et des partis politiques a marché le samedi 17 juin 2017 de la Place de la liberté à la Bourse du travail pour exiger le retrait du texte de la révision constitutionnelle. Les responsables de la Plateforme, dans leur déclaration, reprochent au texte révisé de la constitution, le renforcement du pouvoir du président de la république et la violation de l’article 118.
Parmi les têtes d’affiche de la manifestation, l’on a noté la présence de Soumaila CISSE, Modibo SIDIBE, Zoumana SACKO, Tièbilé DRAME, Djibril TANGARA, Ousmane SY, Ras Bath, Master Soumi, Mylmo, Mme SY Kadiatou SOW.
La Plateforme dit rejeter cette révision constitutionnelle parce qu’elle est aux antipodes des idéaux de Mars 1991 en arguant que la nouvelle révision constitutionnelle fait du Président de la République un « monarque ». Ce qui, à son avis, est incompatible avec la démocratie.
Selon Djiguiba KEITA dit PPR, « Nous avons marché aujourd’hui (le samedi) pour dénoncer la forfaiture du régime. Nous souhaitons que le président de la République, pour une fois, écoute le cri de son peuple en vue de retirer purement et simplement ce texte de la révision constitutionnelle. Je sais qu’il sait être sage, je souhaite qu’il soit sage ».

Samedi 17 JUIN 2017 : déclarations après la Grande marche de la Plateforme ‘’An Tè A Bana. Touche pas ma constitution’’
Samedi 17 JUIN 2017 : Ousmane SY, après la marche, déclare : ‘’Aujourd’hui, ce pays doit se retrouver autour de l’essentiel. S’il y a quelque chose qui est essentielle au Mali aujourd’hui, c’est la Constitution. Et c’est la Constitution qui permet de nous retrouver quel qu’en soient nos opinions. Et si on veut bâcler la préparation de la révision de cette Constitution, on ne peut pas accepter cela…’’ (Source : Le Pays)
Dr Brahima FOMBA : ‘’Nous sommes là dans le cadre de la marche pour que le Président de la République entende la voix du peuple pour retirer ce projet de révision de notre Constitution. (…) Cette révision est irrégulière dans la forme aussi bien que dans le fond.’’ (Source : Le Pays N°243 du 15 AOUT 2017)
Amadoun Amion GUINDO, secrétaire général de la CSTM : ‘’Nous sommes venus accompagner cette marche et faire partie intégrante pour demander au Président de la République de retirer ce projet de révision constitutionnelle. Le Mali a d’autres priorités auxquelles il faut immédiatement s’attaquer. Cette Constitution, le Mali l’a acquise au prix du sang et on ne peut pas la toucher de façon unilatérale. Nous demandons tout simplement de retirer ce projet’’. (Source : Le Pays, N°243 du 15 AOUT 2017)
Soumana SAKO, président de la CNAS: ‘’Ce projet est anticonstitutionnel et antinational. Donc cette marche est un message clair que le peuple envoie au Président de la République. Nous lui demandons de retirer immédiatement le projet, car nous n’en voulons pas’’. (Source : Le Pays, N°243 du 15 AOUT 2017)

Samedi 17 JUIN 2017 : Déclaration du Comité directeur du CNID/FYT
Le Parti CNIC-FYT, membre de la majorité présidentielle, dans une déclaration ‘’invite respectueusement Monsieur le Président de la République à, demander à l’Assemblée nationale une deuxième lecture du projet de loi portant révision de la Constitution du 25 Février ;
Invite les Maliennes et les Maliens, la société civile et la classe politique, dans cette hypothèse, à rechercher et trouver un compromis dynamique dans l’intérêt supérieur de notre pays’’

Samedi 17 juin 2017
Bien que motivé, dit-il, par l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger, le renforcement de notre vie publique et démocratique ainsi que le progrès du pays vers l’unité, dans un communiqué rendu public le samedi 17 juin 2017, le parti «YELEMA, le changement» grandement préoccupé par la division des Maliens au sujet du processus de révision constitutionnelle, insiste sur le fait que le projet rencontre une forte opposition de nos compatriotes.
Le parti de l’ancien Premier ministre Moussa MARA estimant que s’il comporte de nombreux points positifs pour le pays, relève cependant que le projet contient des insuffisances significatives illustrées notamment par une présidentialisation accrue du régime, mais aussi et surtout par un processus qui n’a pas suffisamment associé les forces vives maliennes.
En raison de ces constats et compte tenu de la situation, le parti «YELEMA, le changement» demande au chef de l’Etat de surseoir à ce projet de révision constitutionnelle
YeELEMA préconise le chronogramme suivant :
– Organisation pendant le mois de juillet 2017, sur l’ensemble du territoire national et au sein de la diaspora, des consultations avec les forces vives notamment les organisations de la société civile opposées au projet sur la base des points contestés ;
– Centralisation des points de consensus et reconfiguration du projet par le Ministère en charge de la réforme de l’Etat, courant le mois d’août 2017 avant sa validation par les forces vives ;
– Engagement du processus de validation par l’administration jusqu’au Conseil des Ministres courant septembre 2017 ;
– Soumission du projet à l’Assemblée nationale courant octobre 2017, en marge de sa session budgétaire ;
– Organisation du referendum le 26 novembre 2017 en même temps que les élections régionales et du district.
‘’Toutefois, si les autorités maliennes devaient maintenir le referendum constitutionnel du 9 juillet 2017, le parti «YELEMA, le changement» informe ses militants, sympathisants et l’ensemble du peuple malien qu’il n’émet aucune consigne de vote en faveur ou contre le projet. Il demande à chaque citoyen de voter en son âme et conscience en espérant que nous n’en serons pas là’’, conclut le communiqué signé de Moussa MARA, président du Parti.

Dimanche 18 juin 2017
Le ministre de la Jeunesse et de la construction citoyenne, Amadou KOITA, a organisé, le dimanche 18 juin 2017, à la Pyramide de Souvenir de Bamako, une rencontre d’échanges avec des responsables et militants des organisations faitières de jeunes sur le texte révisé de la Constitution qui divise la population entre le « Oui » et le « Non ».
La rencontre était animée conjointement par le ministre des Droits de l’Homme et de la réforme de l’Etat, Me Kassoum TAPO, et le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Moussa TIMBINE.
L’Objectif de cette rencontre était d’échanger avec des jeunes sur les enjeux réels du projet de la révision de notre Constitution.
Selon le Ministre KOITA, il faut aller à cette révision pour la paix, pour respecter des engagements de notre Etat vis-à-vis de la communauté internationale et de l’espace UEMOA.
Aussi, ajoute le ministre KOITA, cette révision est nécessaire pour adapter notre Constitution à l’évolution de la société civile en corrigeant les lacunes de celle qui est en vigueur.
«Ce texte, s’il est voté ‘’Oui’’, permettra à notre constitution de prendre en compte les aspirations et les préoccupations essentielles de l’ensemble des populations du Mali sans distinction de sexe, de religion, d’ethnie et de race. En votant massivement ‘’Oui’’ le 9 juillet, vous conférerez à la loi fondamentale toute sa légitimité, car l’enjeu principal demeure le taux élevé de participation. En votant massivement ‘’Oui’’ le 9 juillet, vos contribuerez à doter notre pays d’institutions fortes et crédibles. En votant massivement ‘’Oui’’ le 9 juillet, vous participerez à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation…», a plaidé le ministre KOITA.

Dimanche 18 JUIN 2017 : Le MPR émet des réserves sur la loi référendaire.
Dans un Communiqué le parti MPR membre de la majorité présidentielle émet des réserves sur la loi référendaire. Celles-ci portent sur la Charte de ‘’Kuru kan fuga’’ ; l’absence de référence aux événements de Mars 2012 ; les langues nationales ; le statut de la Haute cour de justice.
Le MPR fait également des propositions par rapport au nomadisme politique ; le Sénat et l’égal accès aux médias d’Etat ; la durée de la campagne électorale du second tour de l’élection présidentielle ; introduire le principe de la suppléance à l’Assemblée nationale…

Lundi 19 JUIN 2017 : le Président IBK reçoit les Institutions de la République.
Le Président de la République, Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar KEÏTA, a reçu, dans l’après-midi, les présidents des institutions de la République.

Lundi 19 juin 2017
Après une analyse approfondie de la situation actuelle, dans notre pays, en rapport avec la révision constitutionnelle, la Plateforme Coalition des associations unies pour la stabilité et l’émergence du Mali (CAUSE-Mali) a animé une conférence de presse, le lundi 19 juin 2017, à la Maison des jeunes, pour dégager son point de vue.
Cette Plateforme qui se donne comme mission l’explication du contenu du projet de texte de la révision constitutionnelle aux populations, a appelé les Maliens au respect du jeu démocratique. Elle a jugé nécessaire d’attendre l’ouverture de la campagne référendaire pour donner des consignes de vote.
Les journalistes ont été entretenus par le secrétaire général de la CAUSE-Mali, Harouna KONE, et le coordinateur, Djiguiba SANOGO. C’était en présence des leaders et militants des 17 associations membres de la coalition.

Mardi 20 JUIN 2017 : le Président IBK rencontre les députés de l’Intergroupe parlementaire de la Majorité et les Partis politiques de la CMP.
Le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEÏTA, a reçu, dans l’après-midi, les députés de l’Intergroupe parlementaire de la Majorité et les Partis politiques de la Majorité présidentielle. Il a été question de la révision constitutionnelle

Mardi 20 JUIN 2017 : le président IBK échange avec le Chef de file de l’Opposition, Soumaïla CISSE.
Rien n’a filtré de la rencontre. Les proches de M. CISSE ont parlé d’un entretien cordial avec le chef de l’Etat.

Mardi 20 juin 2017 : les magistrats rejettent le nouveau projet de texte
Les deux syndicats de la magistrature, à savoir le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le Syndicat libre de la magistrature (SYLIMA) ont tenu, mardi 20 juin, dans la salle d’audience de la Cour d’appel de Bamako, une Assemblée générale unitaire. Au cours de cette assemblée générale, les magistrats ont abordé leur insatisfaction de la mise en œuvre de leurs points de revendication conclus avec le gouvernement et l’insécurité contre les magistrats. Par rapport à la révision constitutionnelle, ils ont exigé le retrait pur et simple du nouveau projet de révision de la Constitution.

Mardi 20 juin 2017 : L’UNTM met en garde et invite à privilégier le dialogue
Dans une déclaration rendue publique le mardi 20 juin 2017 sur le processus de révision constitutionnelle, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) qui a été conviée aux séances d’écoute à l’Assemblée nationale, où elle avait formulé des observations, invite les parties à privilégier le dialogue et la concertation, en ayant à l’esprit les lourds sacrifices consentis pour l’instauration de la démocratie.
Pour l’Union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) « une prise de connaissance de la loi adoptée l’aiderait à mieux apprécier le bien-fondé de l’initiative et de prendre utilement position.
En tout état de cause, l’UNTM consciente de la situation délicate que traverse le Mali, invite l’ensemble des citoyennes et citoyens de toutes les composantes de la société malienne à œuvrer pour l’apaisement du climat social et d’éviter, par la même occasion des déchirures supplémentaires.
L’UNTM invite toutes les parties (majorité présidentielle, opposition et Société civile) à privilégier le dialogue et la concertation afin d’aboutir à des compromis heureux.
L’UNTM rappelle que la quête et l’instauration de la démocratie pluraliste ont été acquises au prix de lourds sacrifices que rien ne devrait occulter. La stabilité du pays est à ce prix et elle s’impose à chacun et à nous tous.
En conséquence, aucune réforme d’envergure nationale ne doit être unilatéralement mise en œuvre ».

Mercredi 21 JUIN : le gouvernement reporte le référendum
Suite à la saisine de la Cour constitutionnelle d’une requête de l’Opposition en date du 16 juin 2017 aux fins de contrôle de constitutionnalité de la loi n°2017-31/AN-RM du 02 juin 2017 portant révision de la Constitution du 25 Février 1992, le gouvernement a décidé du report à une date ultérieure du référendum, initialement prévu pour le 09 juillet 2017.

Mercredi 21 juin 2017 : le collectif des associations musulmanes proteste
Parallèlement aux protestations en cours contre le projet de révision constitutionnelle, le Collectif des associations musulmanes du Mali a une autre lecture sous l’angle socioculturel. Elle a été rendue publique par le président dudit Collectif, Mohamed KIMBIRI, le mercredi 21 juin 2017, à la faveur d’un point de presse, à la Maison de la presse.
Selon le conférencier, le processus de réforme de la Constitution n’a pas suffisamment associé toutes les forces vives de la nation. Pour lui, après le travail du Comité des experts, la mouture actuelle devrait faire l’objet de discussions au niveau des forces vives, pour intégrer leurs observations avant d’être introduite dans le processus d’adoption formelle par les autorités.
Mohamed KIMBIRI a déclaré que c’est avec une profonde indignation et affliction que leur Collectif a appris le vote par l’Assemblée nationale du projet de Constitution, occultant les préoccupations qu’ils ont évoquées en amont lors des écoutes.
Le Collectif, par la voix de son président, s’est également dit surpris de la suppression de la référence à la Charte de ‘’Kurou Kan Fuga’’ en ses valeurs et principes, et indigné par l’incorporation de certaines références occidentales extérieures. Des références qui, selon KIMBIRI, sont de véritables antithèses de nos valeurs de société.
Aussi, le Collectif a réaffirmé son inquiétude sur le rejet de certaines de ses propositions, surtout sur le mode de prestation de serment. Sur ce point, la proposition du Collectif était la suivante : ‘’avant son entrée en fonction, le Président de la République prête serment sur le Livre saint de sa confession devant la Cour constitutionnelle. Il jure solennellement sur le Livre saint pour le respect de tous ses engagements et déclare qu’en cas de parjure, qu’il subisse les rigueurs de la loi’’.

Mercredi 21 juin : la Plateforme An tè, a bana intensifie ses actions
Après sa marche du week-end dernier, la Plateforme ‘’An tè, a bana, ne touche pas à ma constitution’’ a organisé le mercredi 21 juin à son QG de la Pyramide du souvenir une conférence de presse de restitution de ladite manifestation et pour dévoiler les prochaines actions qu’elle compte mener contre la révision constitutionnelle.
Les conférenciers étaient Mme SY Kadiatou SOW, présidente de la Plateforme ; Amadou THIAM, vice-président de la Plateforme et Bréhima FOMBA, constitutionnaliste.
La présidente de la Plateforme a indiqué qu’après la marche du samedi 17 juin qui a mobilisé des milliers de personnes, il est attendu, a-t-elle annoncé, d’autres manifestations à partir de la semaine suivante. Elle a cité la tenue de meetings dans les 6 communes du District de Bamako du 27 au 29 juin prochain soit 2 meetings par jour. Dans la même veine, il sera organisé le 1er juillet une marche synchronisée sur l’ensemble du territoire national ainsi qu’au niveau de la diaspora.

Jeudi 22 juin 2017
La Maison de la presse a abrité, le jeudi 22 juin 2017, une conférence-débat sur un sujet aussi brûlant de l’actualité que celle de la révision de la constitution de 1992. Organisée par l’ONG « Trait d’union », l’objectif de cette rencontre qui était d’amener les populations à s’imprégner du contenu du nouveau texte de la Constitution a finalement été une véritable école pour les participants. Elle était animée par le Pr Abdoulaye NIANG, membre du réseau « Djogo ni Maaya », Mamadou Hamet CISSE, administrateur civil constitutionnaliste et ex-expert de la Mission d’appui aux réformes politiques et Ben Cherif DIABATE, communicateur traditionnel.
La présidente du Mouvement « Trait d’union », Mme Oumou SALL SECK, a remercié le gouvernement pour le report de ce référendum à une date ultérieure. Selon elle, cette décision permettra au gouvernement de corriger le déficit de communication sur le contenu du texte vis-à-vis des populations.
C’est pourquoi, a-t-elle expliqué, cette conférence-débat est une occasion d’écouter les idées des uns et des autres sur une question qui suscite autant de débats houleux que de passions.

Vendredi 23 JUIN 2017 : Des Maliens de New-York protestent contre la révision constitutionnelle.
Le Vendredi 23 Juin, des Maliens de New York à l’instar des Maliens de France sont sortis massivement pour protester contre la révision constitutionnelle et le référendum.
Les manifestants venus nombreux se rassembler devant l’Ambassade du Mali à New York, portaient des T-shirt rouges en signe d’indignation et de colère.
A travers cette manifestation, ces Maliens installés à New York ont voulu exprimer leur patriotisme et dire qu’ils suivent de près l’évolution sociopolitique du Mali, leur pays d’origine. Sur les banderoles, on pouvait lire : ‘’Touche pas ma constitution’’ ; ‘’Debout sur les remparts’’ ; ‘’Non au referendum ; non à la révision constitutionnelle’’

Dimanche 25 juin 2017
En parfaite phase avec la tradition, le Président IBK a reçu, le dimanche 25 juin 2017, jour de l’Aïd El fitr, dans la salle des Banquets du Palais de Koulouba, les traditionnels vœux des Institutions de la République, du corps diplomatique des pays musulmans au Mali, des familles fondatrices de Bamako, des notabilités confessionnelles, des chefs de quartier, du RECOTRAD et du personnel de la Présidence.
Pour coller au contexte de surenchères qui prévaut dans le pays, les différents orateurs ont tous appelé à la paix, à la réconciliation, à l’unité et à la cohésion nationale gages d’un Mali restauré dans sa grandeur et résolument tourné vers l’avenir. Beaucoup parmi les visiteurs du jour ont tenu à saluer l’esprit patriotique, la capacité d’écoute et le sens de l’humilité du Président IBK qui contribuent à l’apaisement du climat social et au renforcement de son leadership. Tous ont prié pour une bonne pluviométrie dans notre pays.

Mercredi 28 juin 2017 : le parti SADI exige le retrait du texte
Le bureau politique national du parti SADI (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance) a animé, le mercredi 28 juin 2017, une conférence de presse au siège du parti à Djélibougou. Au cours de cette rencontre, le parti SADI, par la voix de son président, le Dr Oumar MARIKO, a exigé le retrait pur et simple du texte jugé dangereux pour la paix et l’unité nationale.
L’objectif de cette rencontre, selon les responsables du parti, était de lever certaines équivoques sur la position de SADI par rapport à la révision constitutionnelle qui déchaine les passions et donc de partager avec les hommes de média la lecture du parti sur le texte proposé.
D’entrée de jeu, le Dr Oumar MARIKO a fait savoir que SADI était partie prenante de la Plateforme « An tè ! A bana- Touche pas à ma constitution » qui mobilise la rue contre le projet de révision constitutionnelle, depuis son adoption à l’Assemblée nationale, le 3 juin 2017.
Face à la mobilisation de la rue, il a invité le président de la République à retirer son texte qui fait l’objet de vives polémiques.
Selon l’honorable MARIKO, le régime joue avec le feu en s’entêtant de faire passer cette révision qui risque de créer le chaos dans le pays.

Mercredi 28 JUIN 2017 : La Plateforme ‘’OUI AN SON NA’’ appelle à un sursaut national.
À l’appel de la Plateforme “OUI AN SON NA”, ils étaient très nombreux les Maliens (jeunes, femmes et vieux) à prendre d’assaut, le mercredi 28 juin 2017, la grande salle du Palais des sports de Bamako, sis à ACI 2000, pour le premier grand meeting en faveur du ‘’OUI’’. Objectif : informer la jeunesse malienne sur les enjeux réels et supposés du projet de révision constitutionnelle.
Comme veut la tradition, l’honneur est revenu aux gardiens de la parole, les griots ou Niamakala d’ouvrir le bal des interventions de cette rencontre. Ainsi, Ben Chérif DIABATE du RECOTRADE, dans son mot de bienvenue, a remercié les initiateurs de ce grand meeting pour les avoir invités à cette rencontre dont l’objectif est la paix, l’unité et la cohésion sociale au Mali.
Si le président de la Plateforme, Ismaël DIALLO, s’est réjoui de la très forte mobilisation des Maliens de tout âge pour une cause noble, le porte-parole de la Plateforme, Mahamadou N’DIAYE, il a expliqué que le meeting s’inscrit dans le cadre du lancement de la Plateforme ‘’OUI AN SON NA’’ qui se propose d’informer la jeunesse malienne sur les enjeux réels et supposés du contenu du projet de révision constitutionnelle.
« Ne nous laissons pas désabuser, ne nous laissons pas instrumentaliser, ne nous laissons pas diviser. Le Mali a plus que jamais besoin de ses filles et de ses fils, c’est ensemble unis, solidaires que nous pouvons relever tous les défis », ont appelé les responsables de cette Plateforme.

Mercredi 28 JUIN 2017 : le député ASMA-CFP l’honorable Idrissa SANKARE reçoit la plateforme
Après avoir voté en faveur de l’adoption du projet de révision de la Constitution des deux mains, l’honorable Idrissa SANKARE, élu du Parti ASMA-CFP à Bankass crache sur le sens de son vote. Dans un poste sur sa page Facebook, sans aller avec le dos de la cuillère, il annonce sa nouvelle position sur sa page Facebook, en répondant à l’un de ses collègues députés de la Majorité parlementaire : « Je ne peux continuer à ramer à contre-courant de mes convictions. Avant d’appartenir à la Majorité, je suis moi-même d’abord. Toi tu es témoin de mes prises de position au sein de la Majorité. Cette fois-ci, il ne s’agirait pas pour moi de dénoncer seulement, mais de m’assumer jusqu’au bout, car c’est la Patrie qui est en danger. S’il y a meeting ou marche pour le non tu me verras ».
Par conséquent, il se dit prêt à marcher avec la Plateforme du Non à la révision constitutionnelle. Reniement de soi ou changement spectaculaire de veste. Qu’en pense son Parti présidé par le secrétaire général de la Présidence ? Affaire à suivre

Jeudi 29 juin 2017 : premier débat télévisé contradictoire sur la révision constitutionnelle
La salle de conférence du Gand hôtel de Bamako a servi, le jeudi 29 juin, de cadre pour le débat télévisé en direct sur Africable, entre partisans du ‘’OUI’’ et du ‘’NON’’, au sujet du référendum sur la révision constitutionnelle. Organisé par le Mouvement ‘’Trait d’union’’, qui insiste sur la nécessité d’un dialogue participant à mieux informer les Maliennes et les Maliens sur les enjeux de la révision constitutionnelle, cet exercice démocratique a enregistré la participation d’un public nombreux.
Informer les téléspectateurs du contenu de la nouvelle loi constitutionnelle qui fait l’objet de polémique, tel était l’objectif de cette conférence-débat télévisée. En plus du direct de la télévision Africable, l’ORTM était représentée par une forte délégation de cameramen, de techniciens du son et de journalistes qui ont suivi le débat en intégralité pour retransmission en différé.
Ladite conférence était animée par Me Kassoum TAPO, ministre en charge des Droits de l’homme et de la réforme de l’État, porteur du projet. Sur la table, il y avait également le Pr Abdoulaye NIANG, membre du Réseau « Djogo ni Maaya » ; M. Sidi Ali Ould BAGNA, représentant de la société civile (Plateforme « Antè A Bana ») ; et Ben Cherif DIABATE, du Réseau des communicateurs traditionnels (RECOTRADE).

Vendredi 30 juin 2017 : Le président du SAM clarifie la position des juges
Sur les consultations référendaires, le Président du Syndicat Autonome de la Magistrature, Cheick Mohamed Chérif KONE, dans une interview accordée à la presse, clarifie la position des magistrats. Pour lui, les magistrats ne sont en rapport avec aucun groupement politique et leurs réactions, face à la révision constitutionnelle, n’ont aucune connotation politique. Elles ne devraient pas, selon lui, faire l’objet de polémique.
Pour lui, c’est autour du seul Conseil Supérieur de la Magistrature que les réactions des magistrats se situent. Il importe de préciser que cette structure, loin d’être un organe politique, est l’unique organe constitutionnel chargé d’assister le Président de la République dans ses fonctions de garant de l’Indépendance du Pouvoir Judiciaire.
Les bonnes pratiques recommandent aux gouvernants de recueillir l’avis des magistrats, chaque fois qu’il est question de la Magistrature, ou de l’Indépendance du Pouvoir Judiciaire.
Décider de concert avec les seuls hommes politiques de vider le Conseil Supérieur de la Magistrature de sa substance, sans raison autre que celle de satisfaire des curiosités mal placées, a été une erreur grave.

30 juin 2017 : Le RPM souffle sur 16 ans de bougie
30 juin 2001-30 juin 2017, le Parti Rassemblement pour le Mali (RPM) a 16 ans. A cette occasion, les femmes du parti ont organisé, vendredi, au siège du RPM, sis à l’Hippodrome, en Commune II du District de Bamako, une cérémonie pour souhaiter joyeux anniversaire au parti, à travers son président, Bocary TRETA.
Cet anniversaire coïncidant avec le débat sur la révision constitutionnelle, a servi de cadre pour la présidente des femmes du RPM d’exhorter ses sœurs à une très forte mobilisation en faveur du ‘’Oui’’.
Défendant ce texte, à son avis, les agissements en cours dans le pays sont l’œuvre de certains «démons politiques» nostalgiques du passé pour faire mal au Mali qui a tant souffert avec l’invasion terroriste en cours au Sahel.
«Camarades président, dites au Président fondateur, Elhadj Ibrahim Boubacar KEITA, que nous ses femmes restent mobilisées derrière lui pour barrer la route aux apatrides de pouvoir. Nous lui promettons un Oui massif lors du Référendum», s’est engagée le président Lady Touré au nom de toutes les femmes du parti

Vendredi 30 JUIN 2017 : ‘’OUI AN SON NA’’ dévoile son plan de défense de la révision constitutionnelle
Après la réussite de son meeting de lancement, le 28 juin 2017, au Palais des sports, les responsables de la Plateforme ‘’OUI AN SON NA’’ ont animé, le vendredi 30 juin, au grand hôtel, un point de presse pour faire la restitution et informer sur les prochaines étapes.

JUILLET
Samedi 1er JUILLET 2017 : Meeting d’information de la Plateforme ‘’An Tè A Bana’’.
La Plateforme ‘’An tè A Bana-Touche pas ma constitution’’ a tenu, le samedi 1er juillet 2017, à la Place du Cinquantenaire, à l’ACI 2000, un meeting d’information, malgré les mises en garde du gouverneur du District de Bamako. Cette manifestation contre la révision constitutionnelle n’a pas suffisamment mobilisé, comparativement à la marche du 17 juin, avec seulement quelques centaines de personnes.
A la tête des manifestants se trouvaient des leaders politiques, des responsables de syndicats, des jeunes activistes : Soumaila CISSE, Modibo SIDIBE, Soumana SAKO, Tièbilé DRAME, Oumar MARIKO, Amadou THIAM, Hamidou DIABATE, Hammadoun Amion GUINDO, Mohamed Youssouf BATHILY, Mme SY Kadiatou SOW.
L’objectif de cette 2e grande manifestation était de demander le retrait pur et simple du projet de révision constitutionnelle, selon les responsables de la Plateforme qui estiment que tant que le contexte socio-sécuritaire ne s’améliore pas, il n’y pas lieu de faire une révision constitutionnelle.
Malgré qu’elle n’était pas autorisée par l’autorité administrative du District de Bamako, en raison de l’état d’urgence et des préparatifs du sommet extraordinaire du G5 Sahel prévu le lendemain, les responsables de la Plateforme, défiant ladite autorité, ont fait la manifestation.

Dimanche 2 juillet 2017 : À l’issue des travaux du sommet extraordinaire du G5 Sahel, le Président IBK et son homologue français ont animé une conférence de presse à Koulouba au cours de laquelle, ils se sont prononcés sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix issu du processus d’Alger et sur les préoccupations sécuritaires au Sahel. Sur la question du retrait du texte constitutionnel exigé par l’Opposition, le Président IBK est formel : il n’en est pas question !
‘’Au plan interne, nous avons tâché de mettre en œuvre les aspects institutionnels indiqués par l’Accord. Nous sommes en train aujourd’hui, vous m’en donnez l’occasion d’essayer de faire en sorte que l’opération de réforme de la Constitution, aboutisse.
Pas pour faire en sorte que le Président KEÏTA qui n’a pas besoin de l’épaisseur d’un milligramme de pouvoir supplémentaire, je n’en ai pas besoin, il n’est pas non plus en peine de mandat, son premier mandat n’est pas encore achevé, pour qu’il soit à la recherche d’un troisième ou d’un quatrième mandat. Ce n’est pas la question également, il n’a pas non plus l’ambition de faire en sorte que par un biais quelconque, il puisse installer au Mali un pouvoir dynastique. Non ! Non ! De culture, de formation, d’éducation, ce n’est pas le genre de personnes que nous sommes.
On sait très bien que, par contre le Président KEÏTA a dit, urbi et orbi, qu’il ferait tout, pour l’honneur du Mali, de faire en sorte, d’appliquer ce que le Mali a signé, de respecter l’engagement du Mali.
L’Accord pour la paix et la réconciliation signé en Alger, nous l’avons signé en toute liberté.
Et j’ai le bonheur de vous faire constater que le peuple Malien massivement, pour une période, en entier, a approuvé cet Accord-là.
J’ai encore mis au défi quiconque de lever son doigt et de dire que je suis contre cet Accord de paix au Mali. Personne..! Y compris les gens de l’opposition. Mais, on va essayer par des malices, par de biais divers de mettre en cause cet Accord-là. Et l’une de ces malices consiste à soulever, à faire un tollé contre le référendum, le projet de loi référendaire au motif qu’il serait un projet d’augmentation exponentielle des pouvoirs du Président KEÏTA. Il n’en est rien du tout ! Il n’a aucune espèce d’intérêt personnel à cette affaire. L’intérêt qu’il y a, c’est que l’engagement du Mali soit tenu et que l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali soit effectif dans tous ses effets. Et cela sera ainsi, Inch Allah ! Parce que, pas par acte dictatorial, encore une fois, parce que l’Assemblée nationale du Mali, qui est quand même à respecter, et qui est l’émanation du peuple malien, a voté cette loi référendaire’’.

Mercredi 02 Juillet 2017 : lettre ouverte de Adam Ba Konaré au président IBK
Dans une lettre ouverte datée du 2 juillet 2017, la Pr Adame BA KONARÉ, Historienne, et ancienne Première Dame du Mali, prend des libertés avec sa plume pour demander au Président IBK de renoncer à son projet de révision dans un style sarcastique qui provoquera un tollé dans un contexte déjà électrique.
Autant avec le titre la lettre ouverte (Réforme constitutionnelle : dégonflez tous les biceps, Monsieur le Président !) que le ton, l’ancienne première dame n’est pas allée avec le dos de la cuillère pour dénoncer et donner ses conseils.
Elle estime que « la contestation prend de l’ampleur à l’intérieur du pays,
Monsieur le Président, et elle s’étend à l’extérieur : en Europe, en Amérique, un peu partout où se trouvent des communautés et des représentations diplomatiques maliennes.
Je vois là, Monsieur le Président, un moment crucial de votre mandat, et peut-être de l’histoire du Mali, et c’est parce que j’y vois un moment crucial que je me résous à prendre ma plume. Une entorse à ma ligne de conduite (…).
En effet, vous ayant côtoyé durant ces longues années où vous avez été l’un des plus proches collaborateurs du président Konaré – d’abord directeur adjoint de sa campagne et, aussitôt après son élection, conseiller diplomatique à la Présidence, ambassadeur, avant d’être promu ministre des Affaires étrangères et enfin Premier ministre –, sans compter que vous avez été aussi président de l’Alliance pour la Démocratie au Mali, Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA-PASJ), je fais aujourd’hui violence à la réserve que je me suis imposée durant tant d’années.
Je ne suis pas une donneuse de leçons, Monsieur le Président, mais (…) le grand péril qui se profile à l’horizon proche avec la création d’un front anticontestataire composé de partisans du Oui à la constitution, vos partisans, c’est le risque de fracture entre deux groupes de citoyens.
N’admettez pas, Monsieur le Président, que se produise une situation propice à toute forme de radicalisation d’un côté comme de l’autre qui serait susceptible de compromettre la paix sociale. Vos fonctions vous font obligation de rasséréner avec le même degré de traitement les deux camps ».
Liberté pour liberté, le secrétaire politique de l’Adéma, Adama Tiémoko DIARRA, ministre de l’Aménagement du territoire et de la Population, s’est permis de recadrer l’ancienne première dame qu’il estime être sortie de son rôle. A son tour le Comité exécutif de l’Adéma recadre Adama en lui expliquant fermement que s’il le pouvait, en tant que ministre, sans aucun mandat du Parti s’adresser ainsi à l’ex-première dame du Mali.

Mardi 4 JUILLET 2017 : La Cour constitutionnelle rend l’Arrêt N° 2017-04/CCM/Réf.
Saisie par le groupe de députés de l’Opposition et par un électeur de la Commue V du District de Bamako, Ibrahima Sory DEMBELE, pour déclarer l’inconstitutionnalité de la Loi la loi n° 2017-31/AN-RM du 02 juin 2017, portant révision de la Constitution du 25 février 1992 ? LA Cour constitutionnelle a rendu son Arrêt le 4 JUILLET 2017.
Au fond, la Cour constitutionnelle déclare : ‘’ Sous les strictes réserves et observations portant sur la mouture de la loi, sa date d’adoption ainsi que les articles 37, 47, 48, 61, 110, 115, 119, 145 et 148, la Loi n° 2017-31/AN-RM du 02 juin 2017 portant révision de la Constitution du 25 février 1992 est conforme à la Constitution’’.

Jeudi 6 Juillet 2017 : La Plateforme réagit à l’Arrêt
La Plateforme réagit à l’Arrêt de la Cour constitutionnelle déclarant la constitutionnalité de la loi n° 2017-31/AN-RM du 02 juin 2017, portant révision de la Constitution du 25 février 1992. Dans son Communiqué de presse n° 0004-BC/PAATPMC, signé de sa présidente, Mme SY Kadiatou SOW, la Plateforme fait savoir :
‘’ La Plateforme note avec étonnement l’interprétation faite par la Cour de l’article 118 qui stipule qu’« aucune procédure de révision ne peut être engagée lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire ». Nous réaffirmons notre conviction que cet article s’applique à cette tentative de révision constitutionnelle’’.
‘’La Plateforme appelle donc les députés au sens de la responsabilité historique face à la tentative de passage en force d’un texte polémique dans un contexte sécuritaire aussi incertain. Nous exhortons les députés à ne pas voter le texte lorsqu’il sera présenté à l’Assemblée nationale.
La Plateforme salue la détermination de tous ses membres à faire échec à ce projet (…) révision constitutionnelle. Elle invite ses membres à la vigilance et à la mobilisation pour mener des actions patriotiques de défense de la République.’’

Vendredi 7 JUILLET 2017 : L’Opposition revendique une victoire suite à l’Arrêt de la Cour constitutionnelle
Les députés des Groupes parlementaires de l’opposition Vigilance Républicaine et démocratique (VRD), et ADP-Maliba- SADI étaient face à la presse à la Maison de la presse de Bamako pour évoquer le processus référendaire en cours au Mali.
« L’arrêt de la cour constitutionnelle est une victoire éclatante de l’opposition parlementaire, car il empêche le projet proposé par le Président de la République d’être soumis en l’état au référendum », a déclaré l’honorable Mody N’DIAYE.

Dimanche 9 JUILLET 1017 : Date du vote référendaire
Suite à la requête, en date du 14 juin 2017, signée du sieur Seydou DIAWARA et de dix-huit autres, tous Députés à l’Assemblée nationale du Mali ; et la requête, en date du 20 juin 2017, du sieur Ibrahima Sory DEMBELE, électeur en Commune V du District de Bamako, se disant détenteur de la Carte NINA n01 62 04 1 01 012 003 F, aux fins de la déclarer inconstitutionnelle la loi n° 2017-31/AN-RM du 02 juin 2017, portant révision de la Constitution du 25 février 1992, le Président de la République a attendu l’Arrêt de la Cour constitutionnelle qui a été rendu le 4 Juillet 2017 pour décider de l’orientation à donner à la suite du processus référendaire.

Mardi 11 JUILLET 2017 : Le RPM sort la grosse artillerie.
Le processus référendaire et l’Arrêt de la Cour constitutionnelle saisie par l’Opposition pour déclarer l’inconstitutionnalité de la Loi de révision de la Constitution de 1992 étaient les deux principaux points au menu d’une conférence de presse organisée par le Rassemblement pour le Mali (RPM) dans la salle de conférence du Conseil national du patronat du Mali (CNPM).
Pour cet exercice, qui s’inscrit dans une tradition du parti au pouvoir de se prononcer chaque fois que l’actualité l’exige, les Tisserands n’y sont pas allés de main morte. Le présidium était occupé par les ministres Baber GANO, secrétaire général ; Hamadoun KONATE, secrétaire politique ; Abdrahamane SYLLA, secrétaire politique adjoint ; l’honorable Kouriba ; Mme DIAWARA Aïssata Lady TOURE, présidente du Bureau des femmes RPM.
En campant le décor, le secrétaire général du RPM, Baber GANO, a expliqué les raisons du silence de la Majorité, pendant que la Plateforme occupait déjà la rue pour dénoncer le projet présidentiel de révision constitutionnelle.
Primo, en tant que membre d’une équipe gouvernementale, un devoir de réserve s’imposait ; un devoir qui n’existe plus dès lors que la Loi constitutionnelle a été votée par l’Assemblée nationale et que la Cour a rendu son Arrêt déclarant la constitutionnalité de ladite loi.
Secundo, a fait savoir le conférencier, il y a un porteur du projet, Me TAPO, qui fait du bon travail. Il n’était donc pas nécessaire de saturer l’information, a-t-il fait savoir.
M. GANO a cependant dénoncé ‘’une grande campagne d’intoxication, de calomnie, de mensonge’’ tendant à sortir le débat de son cadre normal.
Le secrétaire général du RPM a été clair : ‘’Tout ce qui concerne les dispositions fondamentales, n’est pas touché. À moins que la dérive ne soit par présomption ou par anticipation’’.
Parlant de l’Arrêt de la Cour constitutionnelle et de l’accueil qui en a été fait, M. GANO attire l’attention : ‘’une opposition doit être républicaine. Tout le monde doit se soumettre à la loi’’. Il poursuit : ‘’après avoir épuisé toutes les voies de recours, elle s’inscrit dans une logique insurrectionnelle, de défiance vis-à-vis du pouvoir avec une sorte de société civile empoisonnée, instrumentalisée’’.
Pour le conférencier, la donne est claire : ‘’l’Etat garantit les libertés, mais pas de prime à l’impunité. L’autorité de l’État doit s’affirmer et elle va s’affirmer’’.

Mardi 11 JUILLET 2017 : Le BPN/RPM annonce des meetings décentralisés dans les 6 communes du District de Bamako
Dans le cadre de ses activités d’information et de sensibilisation en direction des populations, notamment de ses militants sur l’ensemble du territoire sur le processus référendaire, le Bureau politique national du Rassemblement pour le Mali, organise :
Dans toutes les communes du district de Bamako, les mercredi 12 juillet en CI, II, III ;
Le 13 juillet en communes IV, V, VI.

Mardi 11 JUILLET 2017 : La Plateforme ‘’OUI AN SON NA’’ a pris son bâton de pèlerin
La Plateforme ‘’OUI AN SON NA’’ a pris son bâton de pèlerin pour sensibiliser les citoyens sur le contenu du projet de loi constitutionnelle qui devait être soumis à référendum. Le ton de cette série de rencontres avec les populations de Bamako et de l’intérieur a été donné en commune I du district de Bamako. C’était le mardi 11 juillet à la faveur d’un meeting sur le terrain de Korofina.
Le meeting était animé par le 1er vice-président de la Plateforme, Aboubacar CAMARA ; en présence du Porte-parole, Mamadou N’DIAYE ; du secrétaire général, Youssouf GUINDO…
Dans ses mots de bienvenue, le représentant du maire de la Commune I, Oumarou TOGO, a affirmé qu’il existait aujourd’hui des tiraillements entre les partisans du Oui et du Non de la réforme constitutionnelle. Pour lui, c’est cette contradiction qui fait la beauté de la démocratie malienne et prouve en conséquence son bon état de santé. Il a appelé les protagonistes à expliquer aux populations le contenu du texte tout en privilégiant l’intérêt du pays. Selon lui, à l’issue de ce processus, il n’y aura pas de perdant ni de vainqueur, car seul le Mali sortira Grand.
Le 1er vice-président de la Plateforme OUI AN SON NA, Aboubacar CAMARA, a expliqué pourquoi ils se sont engagés à soutenir cette révision constitutionnelle du président Ibrahim Boubacar KEITA. Il a rappelé qu’en 2013, les Associations membres de la Plateforme OUI AN SON NA ont soutenu la candidature du président IBK. Selon M. CAMARA, pour eux le président IBK est la solution aux problèmes que notre pays connait et de ce fait, il est logique qu’il bénéficie de leur soutien dans tout ce qu’il entreprendra au cours de son mandat.

Jeudi 13 JUILLET 2017 : Appel à la retenue des leaders religieux.
La grande mosquée de Bamako a servi de cadre à un meeting organisé par la communauté musulmane sur l’état de la Nation. Sur initiative du Haut conseil islamique qui Mali (HCIM), en collaboration avec le groupement des leaders, cette rencontre a servi de tribune pour les leaders religieux pour lancer, de vive voix, un appel à la retenu au peuple malien face à la montée en puissance de la violence verbale et physique constatée dans les médias et sur les réseaux sociaux, notamment contre leur personne.
La déclaration de la communauté musulmane du Mali à travers le Haut Conseil Islamique.
Haut Conseil Islamique du Mali
Les chefs religieux de la communauté musulmane du Mali, après analyse profonde de la situation qui revaut actuellement dans notre pays ;
1. RAPPELANT l’extrait du verset 103 de la sourate 3 du Saint Coran. “Et cramponnez-vous à la corde d’Allah et ne soyez pas divisés…”
2. RAPPELANT également leur attachement aux valeurs fondamentales de l’Islam ;
3. REGRETTANT certaines dérives constatées dans la prêche dans certaines mosquées sur les places publiques et dans les médias, y compris les réseaux sociaux ;
4. CONVAINCUS des vertus de dialogue et de la concertation comme moyens de résolution des conflits ;
5. TENANT COMPTE de l’indépendance entre le dialogue, la stabilité, la paix, la cohésion sociale et le développement ;
6. SOUCIEUX de la préservation de l’unité nationale, de la paix et de la quiétude sociale ;
7. RÉITÉRANT leur appel à l’union, au Calme, à la retenue, et à la cohésion sociale ;
8. DEMANDENT l’arrêt immédiat de la violence sous toutes ses formes et dans tous les espaces ;
9. EXHORTENT les utilisateurs des réseaux sociaux au strict respect de nos coutumes, mœurs et autres valeurs sociétales ;
10. EXHORTENT également les prêcheurs à tenir des propos empreints de respect et de douceur et à privilégier les thèmes visant à renforcer les rapprochements des différentes sensibilités religieuses ;
11. INVITENT la classe politique, les Organisations de la Société civile, les groupes armés et les organes de presse à mettre l’intérêt général de la nation au-dessus de toutes autres considérations ;
12. APPELLENT au sens élevé de responsabilité de chaque composante de la nation pour une sortie de crise honorable.
Qu’Allah le Tout-Puissant préserve le Mali
Fait à Bamako, le 13 juillet 2017
Les Chefs Religieux Musulmans

Vendredi 14 JUILLET 2017 : La Plateforme ‘’OUI An Son Na’’ sensibilise en commune IV
La Plateforme « Oui AN SON NA » de la commune IV du District de Bamako a, sous une forte pluie, organisé un meeting d’information et de mobilisation en faveur de la révision constitutionnelle. Ladite manifestation a eu lieu au terrain Chaba de Lafiabougou.
Selon le porte-parole de la Plateforme « Oui AN SON NA », Mamadou N’DIAYE, cette mobilisation atteste qu’il a des milliers de Maliens qui sont mobilisés et acquis à la cause de cette révision constitutionnelle.
« Je vous dis que les gens sont motivés pour répondre « Oui » à cette initiative du Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA. Aujourd’hui, vous voyez la pluie (Ndlr le vendredi 14 juillet). Malgré tout, les gens sont venus très nombreux sous la pluie pour répondre «Oui» au référendum constitutionnel. Cela reflète de l’amour que les Maliens ont pour leur pays. Au fur et à mesure, les choses deviennent plus claires. Les Maliens comprennent la nécessité de cette révision constitutionnelle », a indiqué M. N’DIAYE.

Vendredi 14 JUILLET : L’intergroupe parlementaire justifie le bien-fondé de l’adoption du projet de loi
L’intergroupe parlementaire de l’Assemblée nationale comprenant les groupes APM, RPM, Adema/Asma-CFP a organisé le vendredi dernier, à la Maison de la presse de Bamako une conférence de presse en vue d’expliquer le bien-fondé de l’adoption du texte révisé de la constitution du 25 févier 1992 par l’Assemblée nationale. Le président de la Commission des lois de l’hémicycle, l’honorable Zoumana N’Tji DOUMBIA, était le conférencier qui avait à ses côtés plusieurs députés de la Majorité parlementaire. Selon lui, le processus de cette révision a été le plus inclusif.

Samedi 15 JUILLET 2017 : La Coalition ‘’Taré-Taré’’ opte pour le ‘’OUI’’
La ‘’Coalition Taré-taré’’ composée de 45 associations a lancé, le samedi 15 juillet, ses activités de soutien du ‘’OUI’’ au référendum. C’était à Badalabougou, sous l’égide du président de la Coalition, Tiéoulé Djigui SIDIBE.
Il a justifié le choix de soutenir le projet de révision constitutionnelle : « parce que nous aimons notre pays pacifié, parce que nous soutenons l’Accord de paix issu du processus d’Alger, gage d’une paix durable au Mali ». Puis, a-t-il soutenu: « Nous ne sommes pas ces jeunes qui ont choisi l’argent facile au détriment de l’intérêt général à savoir la paix ; nous ne sommes pas cette race de jeunesse qui prend de l’argent facile pour insulter les personnalités et les leaders religieux du pays ; nous ne sommes pas cette race de jeunesse qui prend l’argent facile pour sillonner tout le pays pour mentir au peuple sur quelque chose qui n’a jamais existé et qui n’existera jamais au Mali surtout dans la loi fondamentale ; nous ne sommes pas cette race de jeunesse manipulée pour des fins personnelles et égoïstes par des hommes politiques tapis dans l’ombre ».
Pour lui, les réformes politiques et institutionnelles que le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, s’est engagé à opérer sont la condition pour que le peuple malien aspire à la prospérité et à la paix tant recherchées.

Samedi 15 JUILLET 2017 : Mobilisation en France et aux États-Unis pour le ‘’OUI’’
La Plateforme ‘’AN SON NA’’ poursuit sa campagne d’information et de sensibilisation autour du mot d’ordre ‘’OUI au référendum’’. C’est dans ce cadre que les membres de la plateforme étaient en France et aux États unis pour bien expliquer les tenants et les aboutissants du projet de loi portant révision de la Constitution. Ces différentes rencontres ont été couronnées de succès, car les membres de la Plateforme ‘’An Son Na’’ ont réussi à mobiliser nos compatriotes installés dans ces différents pays.
En France, les partisans du « Oui » pour le référendum ont expliqué le pourquoi de la révision constitutionnelle. Selon les éclairages fournis par les conférenciers, il s’agit, à travers cette révision, d’adapter la loi fondamentale à la réalité du pays en tenant compte des engagements internationaux et faciliter la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger.
Devant des Maliens de la diaspora, venus nombreux pour écouter la plateforme, les conférenciers ont apporté toutes les précisions nécessaires sur les dispositions innovantes prises en compte dans la nouvelle loi fondamentale. Ce sont, entre autres, l’octroi de sièges de Députés à l’Assemblée nationale pour les Maliens de l’Extérieur, la création du Sénat avec possibilité de nommer certaines personnalités pour une véritable représentavité du Peuple, la création de la Cour des Comptes, la prise en compte et la définition de haute trahison permettant désormais de poursuivre le Président et les ministres de la République.
À Paris, les participants à la conférence ont exprimé leurs joies d’avoir cette restitution du projet de loi voté par les Députés. Ils ont également apprécié le courage et la bonne foi de la plateforme qui s’attèle à fournir des informations avec, à l’appui, toutes les explications requises à tous les Maliens, qu’ils soient de l’Intérieur comme de l’Extérieur.
À Washington, le même scénario fut répété avec nos compatriotes basés aux États-Unis qui ont été édifiés autour du projet de révision constitutionnelle et son importance pour le pays.
Grâce à la plateforme « Oui, An Son Na », les campagnes d’informations et de sensibilisations touchent de plus en plus l’ensemble des Maliens d’ici et d’ailleurs pour qu’au bout du compte aucun d’eux ne soit laissé à l’écart de la bonne information.

Samedi 15 JUILLET : Nouvelle marche à Bamako et dans quelques régions
La Plateforme ‘’An tè A bana-Touche pas ma constitution’’ a réussi encore à mobiliser des milliers de personnes, pour dire non à la révision de la Constitution tout en demandant au Président de la République, IBK, d’abandonner purement et simplement son initiative.
La Plateforme dit dans sa déclaration : ‘’Monsieur le Président, votre constitution n’est pas la constitution du peuple, retirez votre projet, renoncez à cette révision constitutionnelle!
Respectez les droits démocratiques du peuple malien: respectez la liberté de réunion, respectez le droit de manifestation, respectez la liberté d’expression et le droit à l’information.
Cessez de harceler et de museler les radios et télévisions libres qui sont soumises à des sanctions administratives et financières qui n’honorent pas la démocratie.
La victoire finale, c’est le retrait pur et simple du projet’’.

Dimanche 16 JUILLET 2017 : Le soutien de l’AJDP à l’initiative de révision constitutionnelle
L’Association des jeunes pour la démocratie (AJDP), qui soutient l’initiative de la révision de la constitution du président IBK, a organisé le dimanche 16 une conférence-débat sur le processus référendaire. Le lycée privé « Yeleen » de Faladiè a servi de cadre pour cette conférence-débat.
Le président de l’AJDP, Youssouf MAIGA, était le conférencier de la rencontre placée sous le thème « « Pourquoi faut-il réviser la constitution du 25 février 1992 ? ». Dans ses propos introductifs, le président Youssouf MAIGA a rappelé que l’AJDP a été créée en 1990 avec comme objectif de contribuer au renforcement la démocratie dans notre pays, à l’éveil de la conscience de la paix et d’œuvrer pour le développement du Mali.

Lundi 17 JUILLET 2017 : Sit-in avorté du Mouvement « ça suffit » devant ORTM
Le mouvement « ça suffit » prévoyait de faire un sit-in ce lundi matin devant l’ORTM pour demander la démission du DG de la télévision nationale, Sidiki N’Fa KONATE. Le motif de la manifestation était de dénoncer la non-couverture médiatique de la marche du 15 juillet de la Plateforme « An tè a bana touche pas ma constitution » par l’ORTM.

Lundi 17 JUILLET 2017 : Un Meeting de la Plateforme « Oui AN SON NA » tourne au fiasco A la Cité des Enfants, alors que le porte-parole de la Plateforme « Oui AN SON NA », Mamadou N’DIAYE, s’apprête à entamer le meeting d’information et de sensibilisation de la population de la Commune VI, des heurts, provoqués par des perturbateurs, ont éclaté entre des participants. À cause de cet événement malheureux, dont les causes sont à rechercher, qui n’a fait aucun blessé, les organisateurs étaient obligés de surseoir à la rencontre.

Samedi 22 JUILLET 2017 : Kati se mobilise en faveur du « OUI »
Le parti Rassemblement pour le Mali (RPM) poursuit sa campagne d’information et de sensibilisation sur le contenu du projet de révision de la Constitution du 25 février 1992. Le samedi 22 JUILLET, à l’initiative de la section I de Kati, le Conseil de cercle de la localité a accueilli une grande mobilisation de la population et des militants en faveur du référendum. Plusieurs populations de la commune de Kati, des responsables ainsi que des cadres du RPM de la localité, dont le Secrétaire général de la section, Mme TRAORE Oumou TRAORE.

Samedi 22 JUILLET 2017 : Le GIDR dissocie le vrai de l’ivraie
Le Groupe informel pour la défense de la République (GIDR) a animé, le samedi 22 juillet 2017, une conférence-débat, au Mémorial Modibo KEITA, pour expliquer le contenu du projet de texte de révision constitutionnelle. C’était sous le patronage de Nancouma KEITA, président du GIDR, en présence du Dr Anaser Ag RHISSA et des partisans du Oui et du Non à la révision constitutionnelle. Selon son président, le Groupe informel pour la défense de la République (GIDR) est une organisation qui regroupe des personnalités de tout bord politique (majorité et opposition). Des citoyens qui ont le Mali dans le cœur et qui se battent pour faire comprendre le contenu du texte en vue de dissocier le vrai de l’ivraie.
Aussi, a-t-il noté, cette conférence-débat se tient dans le souci d’engager la réflexion autour de la révision constitutionnelle pour que les compatriotes comprennent de quoi il s’agit.
«La révision constitutionnelle est une nécessité et elle ne peut s’effectuer qu’à travers le référendum qui doit respecter certains principes », a-t-il précisé.

Samedi 22 JUILLET 2017 : Le parti UDD dit clairement Oui à la révision constitutionnelle
Former les cadres du parti pour qu’ils soient les relais auprès de la base et d’autres citoyens en déficit d’information sur le projet de révision constitutionnelle, initié par le président de la République. C’était l’objectif d’un atelier de formation qui s’est tenu, le 22 juillet 2017, au siège du parti Union pour la démocratie et le développement (UDD) à Sogoniko, CVI du district de Bamako.
L’UDD, par la voix de son 1er vice-président, Bréma Sélimana, qui a clairement affiché sa position en faveur du OUI, a indiqué que les urnes doivent être les seuls lieux d’expressions et de sanctions pour ceux qui contestent la pertinence de cette révision constitutionnelle.
Selon le Vice-président, l’activité a été décidée souverainement par le Conseil exécutif du parti pour combler un déficit et lever ainsi toute équivoque sur les intox faisant état d’un sabotage orchestré contre l’initiative présidentielle.

Dimanche 23 JUILLET 2017 : Grande mobilisation à Ségou et Mopti des partisans du ‘’OUI’’.
Après les six communes du District de Bamako et Kati, la semaine dernière, les partisans du OUI, conduits par le Rassemblement pour le Mali (RPM) s’étaient donné rendez-vous, dimanche 23 juillet 2017 dans la capitale des Balazans et dans la Venise malienne. Pour leur première sortie hors de la capitale, c’est un double coup réussi sur le plan de la mobilisation, à Ségou comme à Mopti.
À l’initiative de la Plateforme locale du OUI (An nia famu, an sona), s’est tenue dimanche un meeting d’information et de sensibilisation autour de la loi portant révision de la Constitution de 1992. À Ségou, il s’agissait d’un meeting d’information et de sensibilisation tenu dans la Salle des spectacles plein à craquer de Tiétiguiba Danté.

Mardi 25 juillet 2017 : An tè a bana condamne l’intimidation de ses membres
Suite à l’agression du jeune chroniqueur, Madou KANTE dit Madou Marechal ou encore Madou ka journal, dans la nuit du lundi au mardi, à 1 heure du matin, la Plateforme An tè a bana a organisé mardi 25 juillet, un meeting pour condamner l’acte et mettre en garde contre l’intimidation de ses membres. C’était devant la Bourse du travail. Dans leur déclaration, les partisans du Non à la révision constitutionnelle condamnent avec la dernière énergie, la tentative d’assassinat du chroniqueur Madou-ka-Journal, dans la nuit du lundi au mardi. La Plateforme a invité le président de la République à mettre fin à l’atmosphère de haine et de violence dont ‘’l’entière responsabilité incombe à ses partisans et à lui-même’’.

Mercredi 26 juillet 2017 : Division autour de la révision constitutionnelle
L’AMS-UNEEM propose sa médiation
Trouver un terrain d’entente entre les partis politiques de l’opposition et leurs alliés de la société civile, regroupés dans le camp du Non et les partisans du Oui, rassemblés autour de la majorité présidentielle dans le cadre de la révision constitutionnelle. C’est l’objectif que s’est assigné l’Amicale des anciens militants et sympathisants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (AMS-UNEEM). Elle a dévoilé mercredi 26 Juillet 2017, au cours d’un point presse, cette intention au siège de l’Association à la Pyramide du souvenir.
L’AMS UNEEM, mouvement précurseur du combat pour l’avènement des libertés démocratiques, selon ses responsables, croit légitimement qu’elle ne peut demeurer plus longtemps spectatrice d’une situation qui afflige au plus haut niveau la nation malienne. C’est pourquoi elle s’engage, selon son président, à trouver une solution à cette crise politique, à travers le dialogue. Pour ce faire, l’AMS-UNEEM a écrit aux responsables des deux camps pour leur proposer sa médiation.
«Notre organisation qui se veut non partisane, trans-paritaire, mais fortement ancrée dans les valeurs éternelles et sacrées de l’indépendance nationale, d’unité, d’intégrité territoriale, de développement intégré et intégral de notre pays », a dit le conférencier.

Mercredi 26 juillet 2017 : La Plateforme An Ka Ben annonce l’organisation d’un meeting au stade du 26 Mars
Après Oui An Son na, la Plateforme « An Ka Ben », dirigée par l’honorable Moussa TIMBELY, prépare pour ce samedi 19 août, une grande marche de soutien à l’initiative présidentielle de révision de la constitution du 25 Février 1992. L’objectif de cette marche, dévoilé au cours d’une réunion ce 26 juillet 2017, selon ses initiateurs, est de mobiliser 500 000 manifestants dans les rues de Bamako pour dire OUI au projet de réforme constitutionnelle.
Après plusieurs marches et autres manifestations du camp du NON aux allures de démonstrations de force, depuis l’adoption de cette loi, le 3 juillet dernier, les partisans du OUI semblent désormais dans une logique de reprendre la main.
Sur initiative de la plateforme « An Ka Ben » dirigée par l’honorable TIMBINE, la majorité présidentielle vient de donner rendez-vous au peuple malien le 19 août prochain pour une grande marche en vue de signaler son poids au sein de la population.

Mercredi 26 juillet 2017 : Agression de Madou Marechal, OUI AN SON NA manifeste sa solidarité
La Plateforme OUI AN SON NA a animé, mercredi 26 juillet 2017, une conférence de presse pour condamner l’agression par balle contre le chroniqueur Madou Marechal et exprimer son soutien et sa solidarité. Dans une déclaration lue par le porte-parole, Mamadou N’DIAYE, la Plateforme OUI AN SON NA a condamné avec la dernière énergie l’acte qu’elle a qualifié d’odieux et barbare et digne d’une autre époque. Elle a rassuré, au nom de l’ensemble du groupement, son soutien total à la victime.
Les jeunes de la Plateforme ‘’OUI AN SON NA’’ réaffirment leurs attachements aux valeurs culturelles et croyances dans un Mali aux fondements basés originellement sur l’acceptation des différences. Ils ont appelé les adversaires politiques à plus de responsabilités et au vivre ensemble, leur leitmotiv étant un idéal résolument tourné vers la quête de la paix.

Samedi 29 JUILLET 2017 : 3 ministres à Ségou pour une campagne de sensibilisation
Dans le cadre de sa campagne de sensibilisation et d’information en faveur de la révision de la constitution du 25 février 1992 qui fait polémique, des membres du gouvernement ont animé une rencontre, le samedi 29 juillet 2017, à Ségou. La rencontre s’est déroulée dans la salle Tientigui DANTE de la ville. Cette fois-ci, l’idée venait de l’Union des jeunes musulmans du Mali (UJMA) et placée sous le parrainage de l’honorable Yacouba TRAORE. L’objectif de celle-ci visait à faire adhérer les populations de la cité des Balanzans au référendum constitutionnel.

Samedi 29 JUILLET : Les arguments de la Plateforme ‘’Awo a bè kè’’
Le Carrefour des jeunes a abrité, le samedi 29 juillet 2017, le lancement des activités de la Plateforme ‘’Awo a bè kè’’ en faveur de la révision constitutionnelle.
C’était sous l’égide du président de la Plateforme, Abdramane KELY, en présence des responsables et militants des 44 associations membres.
Selon Abdramane KELY, des jeunes soucieux de l’avenir du pays, après avoir constaté dans les médias et sur les réseaux sociaux des propos indignes de l’image du Mali, ont décidé de sortir de l’inaction pour mettre en place la Plateforme ‘’ Awo a bè kè’’.
M KELY a déploré qu’avec cette révision constitutionnelle, des concitoyens qualifient des élus, des ministres et même le Président de la République de tous les sales noms du monde.
Face à tout ce qui se dit, les jeunes de la Plateforme ‘’Awo a bè kè’’, par la voix de son président, se demandent réellement si tous les Maliens se battent pour la même Constitution ou s’il y a d’autres intérêts cachés dernière cette affaire de révision.

Dimanche 30 JUILLET 2017 : Soumaïla CISSE accorde une interview au Magazine Jeune Afrique N° 2951
Le chef de file de l’Opposition reproche au Président IBK, relativement à la situation sécuritaire et à l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, de ne pas respecter la parole donnée.
Sur le fond, il déclare : ‘’cette révision avait pour but d’intégrer certains engagements pris lors de l’Accord d’Alger [signé avec les groupes rebelles du Nord en 2015], notamment sur les questions de décentralisation. Mais les députés ont estimé à l’unanimité que ces dispositions contribuaient à diviser le pays et menaçaient la cohésion nationale. Ils ont donc formulé des amendements pour qu’ils soient retirés’’.

JUILLET-AOUT : Ras Bath entreprend une tournée de plusieurs jours en France, en Allemagne, en Italie et en Espagne pour défendre le ‘’NON’’ au projet de révision constitutionnelle

Jeudi 3 Août : Meeting devant la Bourse du travail pour la restitution de la ‘’tournée européenne’’ de Ras Bath
Des milliers de partisans du chroniqueur, après l’accueil à l’aéroport de Sénou, convergent vers la Bourse du travail avec leur champion. Lors de ce meeting, il est demandé une fois de plus à IBK de retirer le projet qu’il a envoyé en seconde lecture au Parlement. Au cours du meeting, les manifestants scandent des slogans aux allures d’ultimatum comme : ‘’La prochaine marche se fera sur l’assemblée nationale’’ ou ‘’retire le projet ou on te retire’’.

Samedi 5 Août 2017: Le GIDR sensibilise
Le Groupe informel pour la défense de la République (GIDR), regroupant des citoyens épris de paix et d’amour pour le Mali, a organisé, le samedi dernier, au Centre Djoliba de Bamako, une conférence-débat sur le thème : « Révision constitutionnelle : quels impacts en faveur de la réussite de la décentralisation au Mali ».
Abdoulaye COULIBALY, conseiller au HCC, a profité de l’occasion pour décortiquer les points du texte qui font aujourd’hui l’objet d’interrogations et de polémiques. Ainsi, il a apporté d’amples précisions sur les rumeurs relatives à l’autorisation du mariage homosexuel, l’interdiction de l’excision ; le renforcement du pouvoir du président de la République, etc.
Par rapport au mariage homosexuel, il a fait comprendre que la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, que les partisans du Non citent comme référence, parle plutôt de protection des minorités, mais n’évoque nulle part l’autorisation du mariage homosexuel.
Mieux, a indiqué M. COULIBALY, notre Code de la famille et le Préambule du nouveau texte tranchent la polémique autour du mariage homosexuel.
Sur la création du Sénat et la nomination d’un tiers de ses membres par le président de la République, M. COULIBALY a expliqué la nécessité de cette nouvelle institution, qui donnera un coup d’accélérateur au processus de décentralisation, dans notre pays.
Sur la question, Nancouma KEITA a invité les Maliens à la vigilance pour qu’au moment de l’adoption de la loi organique que l’on ne cite pas les homosexuels comme des minorités au Mali.

Samedi 5 Août 2017 : Le RDS exprime son soutien à IBK
Le Rassemblement pour le développement et la solidarité (RDS) a organisé, le samedi 5 Août 2017, une conférence de presse pour faire part de sa vision face aux enjeux de l’initiative présidentielle. La conférence était animée principalement par son président, Younouss Hamaey DICKO.
Dans une déclaration liminaire, lue par le Secrétaire politique du parti, le RDS félicite le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, et son gouvernement qui s’assument et se déterminent résolument pour la tenue, sans délai, du referendum gage d’une sortie de crise pour le pays. Rappelant que ce processus référendaire s’est imposé au peuple au regard du vécu politique, démocratique ainsi que la récente crise politico-sécuritaire, le RDS se dit convaincu que cette consultation est un gage d’une sortie crise et nul n’a le droit d’hypothéquer la vie d’une nation encore moins celle de toute une génération.
Le RDS a réaffirmé haut et fort son soutien au Président IBK et à son gouvernement en disant oui à la tenue du référendum dans un bref délai.
Interpellant ceux qu’il appelle les « nostalgiques du pouvoir », le RDS estime que la stratégie du chaos concoctée par les partisans du NON, à travers les marches, les meetings, les campagnes de désinformation, d’intoxication sur fond de calomnies et violences verbales, ne vise ni plus ni moins que de tromper la vigilance du peuple malien en le conduisant vers une nouvelle transition afin de réapparaitre sur la scène politique dans un souci de partage de gâteau.
S’insurgeant contre un tel état de fait qui n’honore pas ses artisans, le Pr DICKO invite tous les acteurs politiques à jouer un franc jeu, c’est-à-dire la démocratie, la voix des urnes et non l’incitation à la haine et à la violence, à la rue à travers des propos diffamatoires infondés, écartant notre pays du concert des Nations tout le précipitant dans l’isolement et l’effritement.

Lundi 7 AOUT 2017 : Lors de son Assemblée générale du 7 août 2017, la Plateforme « An Tè A Banna -Touche pas ma Constitution » décide d’exiger du Président, le retrait pur et simple de son projet de révision au plus tard le mardi 15 août 2017 à minuit. Dans une lettre ouverte au Président de la République, la Plateforme lance un ultimatum. Elle donne jusqu’au 15 août 2017 au Président IBK pour retirer purement et simplement le projet de révision constitutionnelle. Les responsables de la Plateforme ont recours à cet ultimatum, car ils craignent que le pouvoir ne les gagne à l’usure ne pouvant indéfiniment maintenir mobilisés leurs militants. Ils veulent donc en découdre, une bonne fois pour toutes, avec les autorités.

Mardi 8 AOUT : IBK explique sa démarche aux avocats, huissiers et notaires.
Au terme de leurs entretiens, il a expliqué la finalité de ses concertations: ‘’Le consensus, l’apaisement, et nous cherchons toujours à ce qu’une décision prise au nom de la Nation, dans l’intérêt bien compris de la Nation ne soit partagée par cette Nation-là, réunisse et ne divise pas. Il est évident que cet effort-là nous le conduisons et nous ne le laissons pas jusqu’à ce que nous fassions le constat, peut-être qu’il y a impossibilité ou il y a refus d’avancer ensemble, mais nous ne baisserons pas les bras. Nous continuerons de voir les uns et les autres, tel est notre devoir, telle est notre mission et nous nous y plierons bien volontiers’’.

Mardi 8 Août 2017 : IBK sur l’ORTM appelle à la raison
Dans une interview accordée, le mardi 8 Août 2017, à l’ORTM, le Président IBK soutient la pertinence du projet de révision constitutionnelle, à travers 3 axes : la concordance institutionnelle souhaitée au niveau de l’UEMOA avec la création d’une Cour des comptes ; les attentes au plan institutionnel au sortir de l’Accord ; la difficulté ou l’impossibilité de l’application de certaines dispositions de la Constitution du 25 Février 1992. Il estime que ceux qui exigent le retrait pur et simple du projet de révision frisent la sédition, tout en soulignant que le vote est un droit des citoyens que l’Etat a le devoir de garantir. Le consensus et l’apaisement, c’est le sens de la démarche du chef de l’État en rencontrant différentes catégories de la société lui qui s’est enfin inquiété des comportements inamicaux de certains compatriotes envers ceux qui ont volé au secours du pays quand il était en péril en jetant aux orties notre tradition d’accueil et de gratitude.

Jeudi 11 AOUT 2017 : Koulouba propose une rencontre avec la Plateforme
La Plateforme ‘’An tè a bana-Touche pas ma constitution’’ a tenu le jeudi 11 août 2017, à la Pyramide de souvenir, une assemblée générale d’information couplée à une conférence de presse. L’objectif de ladite rencontre était d’informer les militants de la décision du directoire de la Plateforme de donner un ultimatum jusqu’au 15 août au Président IBK pour qu’il retire son texte de révision de la constitution.
En même temps, il s’agissait d’informer les militants du message de la présidence de la République, à travers son Secrétaire général, exprimant son vœu de recevoir les responsables de la Plateforme dès le début de la semaine.
La rencontre était animée, notamment par le vice-président de la Plateforme, Amadou THIAM.

Samedi 12 AOUT 2017 : IBK rencontre les familles fondatrices de Bamako et des leaders religieux
Dans la soirée, les leaders religieux et notabilités traditionnelles sont reçus en audience à Koulouba. Ils demandent au Président IBK de surseoir au référendum pour mener une large consultation nationale sur la question.
La déclaration des leaders religieux et traditionnels fait l’objet d’une diffusion rapide sur l’ORTM. On lit dans ladite déclaration, du 15 août 2017 : ‘’À l’issue de leur rencontre, le samedi 12 Août 2017, les familles fondatrices de Bamako et les leaders religieux ont demandé au Président de la République de surseoir au projet de révision constitutionnelle et de continuer les concertations afin d’obtenir un consensus. Le Président de la République a accepté ces deux doléances.
Par la suite, les familles fondatrices de Bamako et les leaders religieux ont rencontré la Plateforme «Antè A Bana- Touche Pas à ma Constitution» pour lui demander de surseoir à sa marche du mercredi 16 Août.
À l’issue de L’assemblée générale du Mardi 15 Août, la Plateforme «Antè A Bana- Touche Pas à ma Constitution», par respect pour ces autorités morales et spirituelles, a accepté de surseoir à cette marche.
Les familles fondatrices de Bamako et les leaders religieux remercient le Président de la République et la Plateforme «Antè A Bana- Touche Pas à ma Constitution» d’avoir accédé à leur demande. Ils appellent tous les acteurs à contribuer à l’apaisement du climat social.’’
Le même jour, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) fait la même demande. Lors d’un point presse animé à Bamako par Bilal Ag Chérif, la Coordination demande de surseoir au projet de révision qui, pour elle, ne prend pas en compte l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

Lundi 14 AOUT : IBK rencontre les 70 chefs de quartiers de Bamako
Le Président de la République S.E.M Ibrahim Boubacar KEÏTA, Chef de l’État, dans le cadre du dialogue social qu’il a engagé avec les différentes catégories sociales en vue de la révision de la Constitution, a reçu le lundi 14 août 2017 au Palais de Koulouba la Coordination des chefs de quartiers du District de Bamako et le Réseau des communicateurs traditionnels pour le développement (RECOTRADE).
Le porte-parole, Coordinateur des chefs de quartiers de Bamako, Bamoussa TOURÉ, et le président du RECOTRADE, Ba Moctar KONÉ, ont tous les deux suggéré au Président de la République, de surseoir pour le moment à la révision constitutionnelle, le temps de rassembler tous les Maliens autour de cet important projet qui permettra à notre pays de traduire en acte les engagements internationaux qu’il a signés, pour aller à la paix, à la stabilité et au développement du Mali.
La rencontre s’est déroulée en présence des proches collaborateurs du Président de la République.

Lundi 14 AOUT 2017 : La Plateforme rencontre les chefs coutumiers et leaders religieux de Bamako
La rencontre a eu lieu le lundi 14 Aout 2017, chez le Patriarche de Bamako, dans le vestibule des NIARE. Selon les chefs coutumiers de Bamako et les leaders religieux, il s’agit de leur initiative personnelle que le Président de la république soutient. Ils ont par ailleurs affirmé que le Président de la République les a reçus et qu’au terme des échanges, ils auraient obtenu du Chef de l’État de surseoir au Projet de révision constitutionnelle.
Ils ont alors demandé à la Plateforme de lever le mot d’ordre de manifestation du 16 Août. La Plateforme, au dire de son Vice-Président, L’honorable Amadou Thiam, a pris acte de cette déclaration d’intention rapportée par leurs interlocuteurs. Pour sa part, elle maintient sa revendication de voir le projet retiré et le référendum annulé en attendant la satisfaction des conditions préalables indispensables sur les plans sécuritaire, technique, matériel et de consensus.
La Plateforme ‘’An tè A bana’’ a décidé de décaler sa marche initialement prévue ce mercredi 16 août au samedi 19 août 2017. Toutefois, la Plateforme maintient sa revendication de voir le projet retiré et le référendum annulé avant samedi, faute de quoi, la marche se fera sur l’Assemblée nationale.

Mardi 15 AOUT 2017 : conférence d’information de la CMP
À l’issue d’une rencontre avec les familles fondatrices de Bamako et le groupement des leaders religieux sur la problématique de la révision constitutionnelle, la Convention de la majorité présidentielle (CMP) a animé, mardi 15 août, un point de presse pour informer sur la quintessence de leur entrevue avec les dignitaires coutumiers et religieux. Le point de presse s’est déroulé au siège de la CMP, à Lafiabougou, avec comme principal animateur, le président Bokari TRETA. C’était en présence des présidents de plusieurs Partis de la Majorité présidentielle.
Le conférencier a réitéré d’abord son soutien au projet de révision constitutionnelle, initié par le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, qui est le couronnement d’un long processus. Une démarche qui a amené le chef de l’État à constituer un comité d’experts et consulter plusieurs autres experts de différents horizons, d’envoyer des missions à l’extérieur du pays avant l’adoption du texte en Conseil des ministres. Puis, conformément aux dispositions constitutionnelles, le texte a été examiné à l’Assemblée nationale où des amendements de la Majorité et de l’Opposition ont été apportés.
Le président de la CMP a apprécié le fait que la décision de report de la date du référendum a permis d’ouvrir les concertations avec diverses catégories socioprofessionnelles de notre pays. Il a salué cet esprit d’ouverture du Président IBK en soutenant que cette vision et cet engagement du Président avaient uniquement pour but de rassembler les Maliens autour des grandes préoccupations de la Nation.

Mardi 15 AOUT 2017 : Assemblée générale de la Plateforme ‘’An Tè A Bana’’
Elle dit dans son communiqué daté du même jour : ‘’ à l’issue des échanges, la Plateforme informe l’opinion nationale et internationale que sa marche citoyenne et populaire du 16 Août 2017, qui exigeait la mise en accusation devant la Haute Cour de Justice de Monsieur Ibrahim Boubacar Keita pour Haute Trahison, est reportée au samedi 19 Août à 9h sur le même itinéraire’’. Elle exige le retrait pur et simple du projet de révision constitutionnelle.

Mercredi 16 Août 2017 : report de la marche de la plateforme
Pour informer l’opinion des décisions prises lors de cette assemblée, les responsables de la Plateforme ‘’An Té, A bana /Touche pas à ma constitution’’ étaient face à la presse, mercredi 16 août 2017, à la Maison de la presse. Cette rencontre a permis au front anti-révision constitutionnelle de faire le point de la médiation des autorités religieuses et coutumières et de présenter ses actions futures.
Pour le conférencier, l’honorable Amadou Thiam, c’est suite à la médiation des autorités religieuses et coutumières, que la Plateforme ‘’An tè, A Bana, Touche pas ma Constitution’’ a décidé de reporter à samedi sa marche initialement prévue ce jour mercredi 16 août.
Cependant, la Plateforme maintient sa revendication de retrait pur et simple du projet de révision constitutionnelle. A défaut, elle projette une marche sur l’Assemblée nationale pour exiger la mise en accusation du Président Ibrahim Boubacar KEITA pour « haute trahison ».
Le report de la marche de mercredi et le maintien de l’ultimatum au Président IBK ont été décidés le mardi à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire houleuse au siège de la confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM).

***Etienne, l’architecture du putsch politique
Sur son mur Facebook, Dr Etienne Fakaba SISSOKO, sur un ton séditieux, écrit: ‘’IBK doit partir maintenant et tout de suite : en 2018, il sera trop tard, il n’y aura plus de Mali. Nous allons encore permettre aux députés de se racheter en leur exigeant de poursuivre le président de la république IBK pour trahison et par la suite, le démettre. Aucune mobilisation ne fera fléchir cet homme dans sa quête de torpillages de notre loi fondamentale. Agissons avant qu’il ne soit trop tard. Notre force, c’est notre détermination’’.
Dans une autre publication intitulée : ‘’sauvons le soldat IBK : organisons la désobéissance civile’’, on peut lire : ‘’ (…) C’est pourquoi la bonne décision est celle de la Plateforme An tè a bana qui dans on assemblée générale vient de décider de lancer un ULTIMATUM au Président de la République. PASSER CE DELAI, NOUS ORGANISERONS LA DESOBEISSANCE CIVILE SUR TOUTE L’ETENDU DU TERRITOIRE NATIONAL JUSQU’A SA DEMISSION DE TOUTES SES FONCTIONS’’.
Etienne a été à l’avant-garde du courant radical de la Plateforme de faire partir le Président IBK, par la voie de la rue et non des urnes, l’élection présentielle n’étant prévue qu’en 2018.

Mercredi 16 Août 2017 : L’Opposition panique
Dans une déclaration, elle note un important déploiement policier dans la perspective de ce qu’elle qualifie de marche citoyenne sur l’Assemblée nationale. Ce qui, à ses yeux, traduit une logique de répression du Gouvernement. Tout en dénonçant le déploiement policier, l’Opposition met en en garde le Président de la République et le Gouvernement contre les menaces qu’ils font peser sur la liberté de manifestation au Mali et sur la démocratie.

Vendredi 18 AOUT 2017 : Le Président IBK sursoit à la révision constitutionnelle
Le Président IBK, dans une adresse à la Nation très tard dans la nuit de vendredi à samedi à la télévision nationale, a déclaré avoir décidé, en toute responsabilité, de surseoir à l’organisation d’un référendum sur la révision constitutionnelle.
Pour justifier sa décision, le Président IBK évoque les tensions perceptibles sur le terrain ces derniers temps, au sujet du référendum. « J’ai enregistré avec inquiétude la montée des radicalités. Ces alarmes, nous les avons partagées, vous et moi. Je vous ai entendu exprimer vos craintes de voir notre cher pays dériver vers des affrontements tragiques », a-t-il dit.
Le chef de l’État souligne que son devoir est d’expliquer tous les bénéfices que la révision constitutionnelle apporterait au rétablissement de la paix, à la consolidation de nos institutions et à l’amélioration de la gouvernance.
Mais, constatant que dans le climat actuel ces explications peinent à être entendues et acceptées, le Président IBK, pour qui ‘’aucun sacrifice n’est de trop pour le Mali’’, décide ainsi de retarder la procédure référendaire à laquelle la Cour Constitutionnelle, juridiction suprême de droit, avait pourtant donné son quitus.
« (…) En considération de l’intérêt supérieur de la nation et de la préservation d’un climat social apaisé, j’ai décidé, en toute responsabilité, de surseoir à l’organisation d’un referendum sur la révision constitutionnelle. », a annoncé le Président IBK.

Samedi 19 AOUT 2013 : meeting de la Plateforme ‘’An tè A Bana’’
C’est à travers un meeting que la Plateforme ‘’An tè A bana’’, opposée au projet de réforme constitutionnelle, a réagi à l’annonce faite la veille par le Président de la République Ibrahim Boubacar KEITA. Le mouvement, au cours de cette manifestation, a crié victoire après que le Président IBK a annoncé qu’il sursoit à organiser le référendum.
S’ils évoquent tous une victoire, pour plusieurs acteurs de la Plateforme ‘’An tè A bana’’, il ne s’agit que d’une étape. Car beaucoup espèrent que ce mouvement né « de façon spontanée », soit désormais un organe de veille citoyenne.

 

Source: info-matin.

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