CONTRE LA MONTEE EN PUISSANCE DES TERRORISTES ET DES NARCOTRAFIQUANTS DANS Le LIPTAKO ET LES PAYS COTIERS : Ce qu’il faut…

Depuis plusieurs années, le Sahel est confronté à une menace sans précédent par des terroristes, des narcotrafiquants et des bandits armés. Cette menace, comme nous l’avions signalée dans un article paru en octobre 2021, risquerait de déstabiliser toute la zone de la Cedeao.Le monde entier a un moment donné avait laissé les réseaux criminels à bien s’implanter dans le Sahel et tisser des liens avec les groupes terroristes pour prospérer les trafics illicites  tout en gardant les pays côtiers comme leur zone de transfert monétiques et d’armements. A cause de l’absence des états dans les zones rurales et reculées, les groupes terroristes contrôlent les revenues économiques et imposent la zakat et les impôts aux pauvres citoyens et deviennent les vrais soutiens de ses derniers.

Aujourd’hui, avec l’insécurité grandissante dans Liptako tous les pays de la Cedeao doivent revoir ensemble leurs lignes sécuritaires tout en mettant ensemble une véritable politique sécuritaire commune et de développement c’est à dire chercher ensemble des réponses endogènes. En trois ans, la région a subi plus de 5 300 attaques imputées aux terroristes. Celles-ci ont fait environ 16 000 morts et davantage de déplacés. Entre janvier et mars, plus de 840 attaques ont eu lieu, freinant les projets de développement dans plusieurs États ouest-africains.

Mettre sur place des séances et des techniques de patrouilles conjointe aux alentours des frontières. Les pays côtiers doivent s’inspirer de l’exemple mauritanien pour stabiliser leur territoire.

Nous vivons aujourd’hui les conséquences de la politique sécuritaire de nos états. L’erreur que le Togo et le Bénin ne doivent pas faire c’est de confier leurs Sécurité aux supplétifs. L’annulation de l’accord militaire entre le Mali et la France doit servir de leçon pour tous les pays côtiers. Aujourd’hui, les sociétés civiles maliennes et françaises doivent s’impliquer davantage enfin de renouer    un dialogue franc entre les deux peuples.

Ils doivent former, équiper les vaillants soldats Béninois et Togolais. Ces pays côtiers    ont toujours considéré que leurs territoires étaient juste des zones de trafic et de passage pour les terroristes. Il faut que les pays s’engagent dans la droite ligne d’éradiquer le terrorisme ensemble. Créer des échanges d’informations entre les différents services de renseignements sur les nouvelles recrues et les mouvements de ses groupes aux alentours des frontières de Liptako et du Lac de Pinjari.

En réalité, le G5 Sahel devrait élargi tout en permettant à tous les pays    de la Cedeao d’y adhérer. Nous devons traduire nos discours en acte. Le président togolais a mis tous les chefs d’Etat de la Cedeao devant leur responsabilité, tout en déclarant que le terrorisme n’est pas uniquement l’affaire du Mali et du Burkina Faso. Les chefs d’Etat doivent travailler sur des projets de sensibilisation pour y faire adhérer la population et les pousser à considérer que cette lutte est un devoir patriotique et civique. Dans quelques mois, la situation pourrait changer au Niger avec l’installation des militaires français sur leur sol.

Cette situation va complètement changer la donne aux frontières de Liptako et au sein des pays côtiers. Les Etats doivent revoir des lois contre le terrorisme pour durcir la peine. Il faut implanter entre Liptako et les pays côtiers des PC opérationnels puissants et ultramodernes pour contrôler la navigation et le trafic des terroristes et des narcotrafiquants. Détruire toutes les cellules dormantes du JNIM au sein des capitales régionales des pays côtiers. Avec l’arrivée de l’Iran au Sahel et la présence turque, nous devons s’attendre à tout. La situation pourrait être grave. L’Israël activera davantage son service de renseignement car l’Iran, pour utiliser le Sahel pour déstabiliser ou attaquer l’Israël à tout moment. Le Sahel est devenu la chair d’éléphant. Nous devons être solides à l’intérieur de nos pays.

Mohamed AbdellahiElkhalil, Spécialiste des questions sociales et sécuritaire du Sahel

Source: Le Démocrate- Mali

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