Au Mali, la junte choisit la fuite en avant

Alors que les islamistes gagnent du terrain, les militaires multiplient les accusations contre les pays voisins.

Le discours prononcé samedi par le premier ministre malien, Abdoulaye Maïga, à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies devait donner le nouvel état d’esprit des militaires au pouvoir à Bamako. Le départ des troupes françaises de Barkhane du pays, mi-août, aurait pu servir à donner une inflexion, même légère, au souverainisme tatillon de la junte au pouvoir. La réponse a été claire. Les colonels ont opté pour une fuite en avant. Devant des rangs clairsemés, le chef du gouvernement malien a attaqué de toute part.

La France, avec qui les relations sont exécrables, fut, comme attendu, la première cible. Le gouvernement français, «une junte» selon lui, a été accusé une nouvelle fois, entre deux exaltations des réussites de l’armée malienne contre les djihadistes, d’avoir des «positions condescendantes et paternalistes» et d’agir en sous-main pour soutenir les groupes islamistes radicaux, sans apporter la moindre preuve. Dans une lettre adressée le 15 août au Conseil de sécurité…lefigaro.fr

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