RDC: la Cour constitutionnelle est-elle instrumentalisée par l’ancien régime?

La Cour constitutionnelle de la RDC continue à rendre ses arrêts dans le cadre du contentieux électoral des législatives de décembre 2018. Les derniers arrêts rendus ont plus profité au Front commun pour le Congo (FCC) de l’ancien président Joseph Kabila en défaveur des proches de Martin Fayulu et de Moïse Katumbi.

L’élection de Chérubin Okende comme député national a été invalidée par la Cour Constitutionnelle le vendredi 7 juin. Le contentieux électoral a tourné en faveur de Wivine Moleka, candidate du Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila. Chérubin Okende est le porte-parole du coordonnateur de la coalition Lamuka, Moïse Katumbi. Pour lui, il n’y a point de doute : il est victime de son engagement dans l’opposition. Il accuse la Cour constitutionnelle d’être instrumentalisée par l’ancien régime.

Lutter contre la corruption

Jean Goubald Kalala, guitariste, chanteur populaire et respecté, ne siègera pas non plus à l’Assemblée nationale. Proclamé député par la Commission électorale nationale indépendante (CÉNI), il devra céder son siège au ministre du Budget et cadre du FCC, Pierre Kangudia Mbayi. Dépité, Jean Goubald Kalala est convaincu que son adversaire a corrompu les juges. Il s’engage ainsi à livrer une lutte contre la corruption même en étant en dehors de l’Hémicycle.

 

Du côté de la société civile, on pointe du doigt également les juges de la Haute cour. Pour Georges Kapiamba, coordonnateur de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), la Cour constitutionnelle a appliqué les injonctions de la famille politique de l’ancien président Joseph Kabila qui, dit-il, veut « étendre » son hégémonie.

RFI

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