RDC: colère de la population contre l’insécurité à Beni, la ville paralysée

La situation est tendue dans la ville de Beni depuis jeudi. Vendredi 22 novembre, la population est une nouvelle fois descendue dans la rue pour manifester vigoureusement contre l’insécurité qui s’est installée dans la contrée depuis plusieurs années. Toutes les activités de la ville ont été paralysées. La riposte contre Ebola a même suspendu ses opérations dans l’attente d’un retour au calme.

Mobilisation importante dans la ville vendredi. Des barricades dans les rues et en plusieurs endroits, des témoins ont vu des épaves de véhicules en train de flamber. C’est toute une population déchaînée qui a déferlé vers la base des casques bleus, où –  selon les mêmes témoins – les manifestants qui scandaient des slogans hostiles à la Monusco, ont fait tomber le mur de clôture.

Ils ont également décidé de camper sur les lieux jusqu’au départ de ces troupes, jugées inefficaces contre les attaques des ADF, ces rebelles ougandais qui, selon les habitants, poursuivent allègrement leurs entreprises macabres dans la région au nez et à la barbe des casques bleus.

Allégations démenties sur la radio onusienne par le commandant de l’opération Sukola 1. Pour le général Jacques Chaligonza, la Monusco apporte son appui dans les opérations contre les ADF. Des pourparlers sont actuellement en cours entre autorités provinciales et manifestants. Et, selon plusieurs habitants de Beni joints au téléphone tard dans la nuit, la population a décidé de rester dans la rue.

La population de Butembo, qui a observé vendredi une journée ville morte marquée par des manifestations de solidarité avec Beni située à plus de 25 kms, a décidé de se rendre en masse à Beni ce samedi.

RFI

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