Ramer à contre courant a aussi ses avantages

Comme en janvier février 2012 et mois suivants, nous étions très peu à afficher notre hostilité à toute forme de tentative de rupture de légalité ( les mots n’y changeront rien) dans un pays en crise avec son corollaire d’instabilité institutionnelle sur fond de luttes de pouvoir. Nous n’avons pas été entendu, hélas ! La suite de l’histoire malheureusement nous donnera raison avec comme point d’orgue l’accueil triomphal en décembre 2017 de celui-là même qui avait été chassé tel un malpropre.


Mais il paraît que le regret ne vient que l’après midi.

En juin-juillet 2013, nous étions encore là à attirer l’attention des masses sur le fait que la façon de présenter les élections 2013 avec comme enjeu principal “Kidal ” n’était pas la meilleure. Et par ricochet présenter IBK comme le bouclier parfait, était un leurre aux regards des enjeux géopolitiques de notre crise. Eh oui, le temps ( juge implacable ) a une fois de plus donné raison aux sceptiques.

Bis repetita en 2018 où nous avions l’occasion ( de façon démocratique et légale ) de voter non pas pour un homme, mais contre un bilan de sorte à donner un signal ( faire un exemple ) à toute la classe politique malienne pour qu’elle sache une fois pour toute qu’elle est redevable du peuple. Encore une fois, c’était raté.

Dire que nous ne tirons pas les leçons du passé est un euphémisme tant nous aimons, dans nos actions de tous les jours, mettre la charrue avant les bœufs ; le cœur au-dessus de la raison.

Ceci n’est qu’un constat et s’il est vrai que l’histoire est une succession et ou répétition d’événements, il faut craindre que les mêmes causes ne produisent les mêmes effets.

Encore une fois mettons la raison au-dessus du cœur.

Pour l’histoire, nous devons nous assumer pour pouvoir dire demain oui j’avais prévenu car, dit-on prévenir vaut mieux que guérir.

Mahamadou Dianka

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