L’Allemagne veut des allégements fiscaux pour les investissements en Afrique

L’Allemagne souhaite encourager ses entreprises à se développer en Afrique. Une réponse aussi à l’afflux des migrants.

Depuis 2015, un million de réfugiés sont arrivés en Allemagne, une situation difficilement tenable à moyen terme? C’est pourquoi la chancelière Angela Merkel souhaite stimuler les économies africaines car plus il y a d’emplois sur le continent, moins les Africains risquent leur vie pour atteindre l’Europe.

Dans ce cadre, en 2016, le ministre du Développement de Mme Merkel, Gerd Müller, a lancé son «plan Marshall pour l’Afrique», qui lie l’aide à la réforme, ainsi qu’à la lutte contre la corruption et l’amélioration des systèmes de collecte des impôts. Maintenant, M. Müller envisage une nouvelle loi sur l’investissement pour accorder des allégements fiscaux aux entreprises allemandes qui investissent en Afrique : “Ce projet fait partie d’une stratégie visant à promouvoir le commerce et l’investissement en Afrique“, a déclaré M. Müller au média allemand Handelsblatt. ”

Sur 3,5 millions d’entreprises allemandes, seulement 1 000 sont actives en Afrique. M. Müller veut augmenter ce nombre en permettant aux entreprises de déduire fiscalement les pertes générées par les filiales africaines, et en accordant des allégements fiscaux pour les fonds mis de côté pour l’investissement sur le continent.

M. Müller a suggéré que les entreprises allemandes pourraient apprendre de la Chine et de ses opérations africaines. Les Chinois ont reconnu les opportunités il y a longtemps. Ils investissent massivement en Afrique et sécurisent des ressources stratégiques telles que le cobalt, le coltan et le lithium. Certains d’entre nous, Allemands, pensent toujours à forer des puits d’eau “, a-t-il dit.

M. Müller a aussi proposé des idées encore plus ambitieuses,  abolir les tarifs et les quotas de l’UE pour les produits agricoles africains tels que les tomates et le poisson ,afin de renforcer les entreprises agricoles africaines et leurs économies. Malheureusement, ces propositions sont très controversées dans l’UE, en particulier en France et en Pologne, qui ont traditionnellement protégé leurs agriculteurs.

Afrik.com

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