Guinée : Au moins deux morts et plusieurs blessés dans une manifestation pour la défense de la constitution

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), avait appelé à manifester le lundi 14 octobre 2019 contre la reforme constitutionnelle. Le mot d’ordre a été suivi, mais a également occasionné des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Il y a eu au moins deux morts, a-t-on appris auprès de Jeune Afrique.

Banques et stations-services fermées, rideaux tirés sur la majeure partie des commerces, circulation au ralenti dans la majeure partie des quartiers de la capitale Conakry, « La ville est complètement paralysée », a constaté un habitant de Dixinn habituellement peu concerné par les manifestations qui se concentrent dans la grande banlieue de Conakry.

Un mot d’ordre qui a été aussi dans plusieurs villes de l’intérieur du pays.

Dès les premières heures du jour, ce lundi, les forces de sécurité ont été déployées en nombre. Des canons à eaux avaient notamment été déployés dans la capitale, où les quartiers riverains de l’autoroute Le Prince, fief de l’opposition, ont été le théâtre d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.

Les premiers ont tenté de monter des barricades, avant d’être dispersés par les seconds à coups de gaz lacrymogènes. Plusieurs témoignages font également état de coups de feu entendus dans plusieurs quartiers.

Dans un « bilan provisoire », transmis à Jeune Afrique, l’Union des Forces démocratiques de Guinée et le FNDC affirment qu’il y aurait eu « quatre morts à Conakry » et « vingt blessés par balles, dont deux en état critique ». La même source affirme qu’il y aurait eu « dix-huit personnes blessées par balles à Mamou », dans le centre du pays. « Selon ce que l’on nous remonte, il y aurait entre trois et quatre morts », affirme en écho Sidya Touré, président de l’Union des forces républicaines (UFR).

Cité par l’Agence France-Presse, un médecin qui a fait évacuer plusieurs blessés dans le quartier de Sonfonia Gare affirme qu’un adolescent de 16 ans a été tué et quatre personnes gravement blessées par des tirs des forces de l’ordre.

« Le gouvernement réaffirme sa ferme volonté à maintenir la quiétude sociale et rassure les populations que toutes les dispositions sont prises afin de garantir la sécurité des biens et des personnes », conclut le communiqué officiel.

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