G5 Sahel : « à chaque fois qu’un Etat demandera à l’armée française de ne plus être là, nous le quitterons », Emmanuel Macron

(Agence Ecofin) – Lors d’une conférence de presse conjointe avec les présidents du G5 Sahel, lundi dernier, à Pau, le président français, Emmanuel Macron (photo), est revenu sur le sentiment antifrançais qui règne dans la région depuis plusieurs mois. Pour le chef d’Etat français, « les discours entendus ces dernières semaines sont indignes ».

« Notre seul intérêt c’est la lutte contre le terrorisme, la stabilité et la souveraineté des Etats où nous sommes présents », a souligné le dirigeant français. Cette déclaration vient en réponse aux accusations de nombreux manifestants selon lesquelles la France aurait un « agenda caché » au Sahel.

Pour le chef de l’Elysée, l’opération Barkhane est une réponse à la demande des pays du G5 Sahel de les soutenir dans la lutte contre les groupes terroristes qui ne cessent de multiplier les attaques contre les civils et les militaires. Cette coopération sera rompue, en cas de demande dans ce sens par les gouvernements concernés. « A chaque fois qu’un Etat demandera à l’armée française de ne plus être là, nous le quitterons », a à cet effet déclaré le dirigeant.

Répondant à un journaliste, Emmanuel Macron a soutenu également que ces manifestations sont alimentées par des forces extérieures. « J’entends beaucoup de choses […] de gens qui disent tout et n’importe quoi. Demandez-vous par qui ils sont payés. Demandez-vous quels intérêts ils servent. Moi j’ai ma petite idée », a martelé le président français. Et d’ajouter : « soit ils servent les groupements terroristes […] soit ils servent les intérêts d’autres puissances étrangères qui veulent simplement voir les Européens plus loin, parce qu’ils ont leur propre agenda, un agenda de mercenaires ».

Pour l’instant, Paris ne semble pas vouloir se retirer du Sahel où il vient même de renforcer sa présence. 220 militaires français seront à cet effet déployés prochainement, pour venir en appui aux 4500 soldats de la Force Barkane.

« C’est leur (les pays du G5 Sahel, ndlr) volonté que nous restions […], c’est notre responsabilité de le faire », a souligné Emmanuel Macron.

Moutiou Adjibi Nourou

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