G5 Sahel: 414 millions d’euros de financement

Les chefs d’État et de gouvernement réunis ce vendredi à Bruxelles se sont engagés à l’issue de la conférence des donateurs à mobiliser 414 millions d’euros pour le G5 Sahel.

Trente-deux chefs d’État et de gouvernement ont participé ce vendredi à Bruxelles à la conférence des donateurs pour le G5 Sahel.

« Au total, avec les contributions des autres donateurs, 414 millions d’euros ont été mobilisés vendredi pour la force (du G5 Sahel). Cela va bien au-delà des attentes », a annoncé la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini. L’enjeu financier est essentiel pour la montée en puissance de cette force de 5 000 hommes appelée à combattre le djihadisme et à apporter la stabilité dans le Sahel. Les difficultés « à boucler le budget » sont une source d’irritation pour les pays du Sahel qui pointent un manque de solidarité de la communauté internationale face à un enjeu sécuritaire qui dépasse selon eux le Sahel. Le président du Mali Ibrahim Boubacar Keita ne s’est d’ailleurs pas privé pour le rappeler lors d’une récente interview avec le journal ‘’Le Monde’’. « Nous souhaitons que les ressources promises soient débloquées le plus rapidement possible », appelle Mahamadou Issoufou, chef d’Etat du Niger et président en exercice du G5 Sahel.  « L’effort financier doit être rendu pérenne, 480 millions d’euros sont nécessaires pour la première année, mais 75 millions d’euros devront ensuite être mobilisés chaque année, en sachant que nous ne savons pas combien de temps va durer ce combat » ajoute-t-il.

À ce stade, outre les 100 millions d’euros de l’Union européenne, les États membres du G5 (Niger, Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Tchad) se sont engagés chacun à hauteur de 10 millions, la France à neuf millions, l’Arabie saoudite et les Émirats Arabe-Unis respectivement à 100 et 30 millions d’euros et les Pays-Bas cinq millions. Les États-Unis ont eux promis 60 millions de dollars d’aide bilatérale. « Mais à ce jour, seulement 50 millions d’euros, ceux engagés par l’UE en juillet, ont été débloqués » déplore Federica Moghereni.

« Au Sahel, le combat que nous menons contre le terrorisme, nous le menons non seulement pour le Sahel mais aussi pour le monde, par conséquent l’Union européenne et la communauté internationale doivent être solidaires avec le Sahel », a souligné le président du Niger, Mahamadou Issoufou.

Journal du mali

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