FINANCEMENT DE L’ECONOMIE : La BCEAO joue sa partition

La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest(BCEAO) est sensible à la problématique de l’accès au financement des PME/ PMI. D’ailleurs, elle a mis en place un dispositif spécifique de financement pour ces dernières.

 

Selon le Directeur national de la BCEAO les Etats ont largement investi dans ce secteur et dans tous les domaines. Il reste maintenant au secteur privé, selon M. Ahmadou Al Aminou  Lo, de prendre le relais.

En effet dans nos pays, le secteur privé est essentiellement constitué des PME/ PMI, constate M. Lo.  Mais il se désole que pour l’essentiel, ces PME et PMI sont dans le secteur informel. D’où soutient-il, la pertinence de l’initiative de la BCEAO, qui en 2015, sur proposition de son gouverneur  Tiéméko Meyliet Koné, a soumis au Conseil des ministres de l’UEMOA le dispositif de soutien au financement des PME/ PMI,  qui  l’avait  approuvé.

Au demeurant, le Directeur national de la BCEAO Sénégal n’a pas manqué d’exprimer sa ferme conviction qu’il faut que les PME/PMI soient financées.  Sinon ajoute-t-il, il sera impossible de maintenir les taux de croissance que l’on connait dans la zone UEMOA.

La banque centrale cherche ainsi, par le biais du financement des PME/PMI, à fédérer les synergies et les énergies autour des acteurs que  sont les Etats, le système bancaire et les acteurs économiques engagés dans l’entrepreneuriat. Pour les autorités monétaires de la BCEAO, il est absolument nécessaire de se doter  des outils permettant de  réduire le coût du risque.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, l’initiative de la BCEAO a fait l’option  consistant à sélectionner des structures d’appui et d’encadrement (SAE)   chargées de travailler avec les PME/PMI sur la gouvernance (institutionnelle, comptabilité), l’appui à l’élaboration de plan d’affaire, de dossier de crédit ainsi que le soutien à la banque en matière de recouvrement. L’objectif principal c’est de travailler à réduire  la perception que le financement d’une PME/PME est risqué, en travaillant ferme sur le coût du risque.

La BCEAO a déjà sélectionné les structures d’appui et d’encadrement. Il faut noter que le processus d’opérationnalisation est en cours en ce moment. A ce propos le directeur de la BCEAO  a précisé qu’il a déjà soumis au ministre en charge des PME l’homologation des tarifs. Après la mise en place du nouveau gouvernement l’arrêté conjoint d’homologation de ces tarifs sortira certainement.

Dans la foulée, la BCEAO a aussi décidé de s’appuyer  sur les chambres de commerce d’industrie et d’agriculture pour leur demander  de jouer le rôle de facilitateur entre les SAE et les agents économiques qui souhaitent avoir du crédit bancaire.

Le Directeur national de la BCEAO a assuré que les banques ont déjà fourni un canevas de mode opératoire. Il reste maintenant  aux acteurs  d’entrer en contact avec les SAE pour  pour adresser aux banques leurs demandes de financement.

Pour Amadou Al Aminou Lo, le contexte est vraiment favorable pour le faire. Parce que certaines banques ont déjà  mis en place des guichets spécifiques de financement pour les PME/PMI.

Le directeur national de la BCEAO a par ailleurs  conclu sur ce point en précisant qu’une bonne pondération du risque est   allouée dans le cadre du calcul prudentiel dès lors que c’est une PME/PMI qui a le label du dispositif.  La BCEAO quant à elle,  reste dans l’attente de la première vague d’entreprises éligibles à ce nouveau dispositif.

LejecosMagazine

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