Ebola: arrivée des vaccins en RDC

Les vaccins sont arrivés mercredi matin à l’aéroport de Ndjili à Kinshasa. L’état d’épidémie avait été décrété par la RDC le 8 mai et a fait 19 morts en quelques semaines et une quarantaine de cas dits suspects ou confirmés est avancée. L’OMS dit avoir besoin de 25 millions de dollars pour les 3 prochains mois. Quatre souches du virus existent en Afrique, dont la souche zaïroise. Et les analyses ne sont pas encore terminées.

Dans son laboratoire de l’institut biomédical à Kinshasa, le docteur Muyembé, par certains tests, a conclu qu’il s’agit de la souche zaïroise. Mais le séquençage du virus, en tant que tel, est en cours, au Japon et en France. Le résultat est attendu sous peu.

Or l’OMS veut aller vite, le vaccin expérimental – c’est à dire pas encore introduit sur le marché – testé avec succès en Guinée en 2015 pourrait être envoyé rapidement à Bikoro et Mbadangara.

Faut-il attendre pour vacciner ? L’OMS après avoir dit que le pire est à craindre, ne veut pas être accusée de lenteur. L’échec de l’organisation en Afrique de l’Ouest en 2014 ne doit pas, ici, lui faire confondre vitesse et précipitation.

Les enjeux aujourd’hui sont de deux ordres: vacciner mais pas n’importe quand et n’importe comment. Et placer sous surveillance des populations urbaines avec Mbandaka et son million d’habitants.

Ebola serait apparu en février dernier dans la zone de Bikoro. Deux à trois mois se sont écoulés avant la date du 8 mai. Il faudra savoir pourquoi. Deux premières pistes : la complexité de reconnaissance du virus et la déficience du service communautaire congolais de santé.

RFI

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