Djibouti : les États-Unis inquiets d’une coopération sino-iranienne

Suite aux dernières allégations concernant l’amarrage de navires militaires iraniens au port de Djibouti, démenties par l’ambassadeur de Djibouti en Arabie saoudite, Dya-eddine Saïd Bamakhrama, qui a ajouté que les relations avec Téhéran étaient toujours rompues et qu’il n’est donc pas possible pour les navires iraniens de naviguer dans les eaux territoriales djiboutiennes, une vague de panique aurait envahi l’ambassadeur djiboutien mais surtout les États-Unis, qui cherchent absolument à en savoir plus. M. David L. Norquist, qui exerce les fonctions de secrétaire adjoint à la Défense des États-Unis, a invité le ministre de la Défense de Djibouti, Hassan Omar Mohamed, au Pentagone à Washington DC, le 13 juin 2019.

Les forces occidentales basées à Djibouti ont l’impression que le président djiboutien Omar Guelleh, qui d’un côté travaille avec les Occidentaux, travaillerait aussi en catimini avec l’axe Iran-Chine.

La dernière histoire des navires iraniens qui ont accosté à Djibouti, mais que le gouvernement djiboutien a démentie, fut pour les Américains la goutte de trop aux différentes entorses que Guelleh fait à certaines clauses des accords conclus avec les Occidentaux. Cette coopération que l’Occident appréhende serait prise au sérieux par les États-Unis, et ils essayent par tous les moyens de mettre en place un plan pour que cela ne se produise pas. En effet, dans la conjoncture actuelle, suite à l’escalade des tensions entre l’Iran et les États-Unis, une coopération sino-iranienne pourrait anéantir les plans US concernant la région du Moyen-Orient, mais aussi pour la Corne de l’Afrique. Pour le moment, les États-Unis sont très présents dans cette région, et la mise à la porte de la société émiratie DP World par le gouvernement djiboutien a permis à la Chine de venir s’installer aussi bien économiquement que militairement à Djibouti. Ce qui n’a plu ni à la France ni aux États-Unis. D’ailleurs, le gouvernement américain a forcé Djibouti à mettre en place une loi empêchant les avions chinois de survoler la zone ou est située la base militaire américaine. Concernant la rencontre entre M. David L. Norquist, et le ministre de la Défense de Djibouti, Hassan Omar Mohamed, au Pentagone à Washington, aucune autre information n’a été relayée concernant les détails de cette rencontre. Mais une chose est sûre, c’est que beaucoup de pays commencent à remettre largement en question la fiabilité des États-Unis concernant leurs politiques étrangères. Ce qui pousse de plus en plus de pays à s’allier contre cette politique unilatéraliste américaine qui empêche les régions du Moyen-Orient et de l’Afrique de vivre en paix et d’une manière indépendante.

Source: presstv

Suivez-nous sur Facebook sur