C’est au sein des forces de maintien de l’ordre que l’usage des réseaux sociaux va connaitre une importante restriction. L’usage des réseaux sociaux comme WhatsApp, Facebook et Twitter ne seront utilisés qu’avec l’accord de la hiérarchie militaire. Par ailleurs, l’usage des téléphones portables est proscrit pour les gendarmes camerounais en exercice.
Il en est de même des forums militaires hébergés sur les réseaux sociaux. Ils seront également désinstallés. Le gouvernement demande aussi aux gendarmes de supprimer les profils personnels identifiants leur statut militaire. A la question, ce qui aurait motivé cette décision, le ministère de la défense indique que c’est dans l’optique de réduire le risque de publication de documents officiels et /ou confidentiels sur la toile. Certaines images peuvent aussi dans certains cas contribuer à nuire à l’image des forces de l’ordre.
L’on se souvient qu’en 2017, internet avait été coupé dans les régions du sud-ouest et du nord-ouest du Cameroun pendant plusieurs mois et les manifestations avaient été interdites. Mais curieusement, les images ont filtré sur les réseaux sociaux. Les associations de défense des droits de l’homme avaient indiqué que la police a utilisé la force pour étouffer ces manifestations, tuant jusqu’à 40 personnes. Mais le porte-parole de l’armée a rejeté ces accusations les qualifiant de rumeurs.
Amnesty International a récemment publié un rapport qui fait état d’actes de tortures commis sur des civils, d’arrestations arbitraires, d’écoles incendiées et d’agressions dirigées contre des enseignants entre autres.
Mais pour le ministre de la communication porte-parole du gouvernement, ces allégations d’abus sont »aux antipodes des réalités sur le terrain ». Elles n’aident en rien la réputation des forces camerounaises. De nombreuses personnes s’accordent à dire que le Cameroun est en crise.
crédit photo: BBC
Afrikmag