Des images de terrain dont la violence ne peut pas être complètement exhibée. Elles ont été prises ce week-end à Menka, petite localité dans la région du Nord-Ouest, l’une des deux régions camerounaises secouées par des revendications séparatistes.
Ces jeunes gens, des terroristes pour l’armée camerounaise, sont tombés à la suite d’un affrontement avec des militaires qui avaient encerclé un hôtel que les jeunes hommes en armes, affublé de titres militaires des forces sécessionnistes, avaient, semble-t-il transformé en quartier général.
« L’armée a débarqué ici et a encerclé la maison, explique un habitant du village. En face, il y avait ce groupe de jeunes qui disaient être de l’armée, mais ils n’avaient pas de tenues. Ce sont ces jeunes-là qui les ont affrontés. Je me suis demandé de quelle armée il s’agit sans uniformes. Certains avaient les armes, les couteaux, les machettes. Quand le BIR est arrivé, ils ont commencé à tirer. Les militaires ont arrêté certains et les ont mis dans leur voiture. C’est pendant les échanges de coups de feu que mes enfants et moi avons reçu du gaz lacrymogènes, mais j’ai pu les mettre en sécurité », raconte un habitant du village.
Selon des témoignages recueillis à Menka par le correspondant d’Africanews, ce groupe de jeunes personnes s‘était fait une spécialité dans les viols et les kidnappings avec demande de rançon.
Dans un contexte de crise sécuritaire dans la région, l’affrontement engagé avec l’armée a conduit à l’interpellation de plusieurs d’entre eux alors que 27 ont été tués, précise le porte-parole du ministère camerounais de la Défense.
Des sources indépendantes affirment que le bilan est plus lourd.
Avec africanews
Afriquemedia