Cameroun anglophone: un fonctionnaire tué et un préfet blessé

Le représentant du ministère en charge des questions foncières dans le département du Lebialem (Sud-Ouest) « a été tué » dans une attaque visant un convoi administratif, a affirmé un responsable d’une ONG de défense des droits de l’Homme basée dans la région.

Le préfet du Lebialem, Zacharie Ungithoh, a été blessé dans cette attaque, a-t-il ajouté.

L’information a été confirmée à l’AFP par des sources sécuritaires. Le gouvernement camerounais n’a ni confirmé, ni infirmé l’information.

Le préfet et son équipe se rendaient dans un village de la région pour « faire une évaluation des dégâts causés par l’incendie, supposé criminel, de la maison d’un ministre » lorsqu’ils été pris pour cible par des séparatistes anglophones présumés, a expliqué le responsable de l’ONG.

La situation sécuritaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les deux régions anglophones du Cameroun, s’est considérablement dégradée depuis plusieurs semaines, avec des actions d’éclat imputées à des séparatistes.

Un Tunisien a été tué dans le Sud-Ouest mardi lors d’une opération de l’armée visant à libérer quatre otages – deux Tunisiens et deux Camerounais – kidnappés le 15 mars par un groupe armé actif dans la zone, selon la télévision d’Etat.

Le gouvernement a déclaré de son coté que le Tunisien a été « assassiné par ses ravisseurs ».

Samedi, un haut fonctionnaire de l’administration camerounaise avait été enlevé avant d’être libéré lundi.

En février, un sous-préfet et un responsable régional du ministère des Affaires sociales dans le Nord-Ouest avaient été également kidnappés dans cette région. D’après les informations reçues par l’AFP, ceux-ci n’ont pas été libérés.

Les séparatistes anglophones qui sont en lutte pour l’indépendance du Cameroun anglophone ont demandé aux représentants de Yaoundé, ainsi qu’aux forces de sécurité et de défense, de quitter leur territoire, les qualifiant de « forces d’occupation ».

A mesure que la crise évolue, de nouveaux groupes séparatistes apparaissent, tandis que les autorités réduisent au minimum leur communication sur ce conflit qui oppose depuis trois mois l’armée et les séparatistes.

Source:la rédaction

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