Burkina Faso: le cadavre de l’abbé Yougbaré n’a pas été trouvé, affirme l’évêque de Dori

Curé de Djibo, l’abbé Joël Yougbaré a été enlevé dimanche 17 mars 2019 dans la région du nord du Burkina Faso, frontalière du Mali, dans une zone infestée de djihadistes. Mais contrairement à ce qu’ont prétendu des médias burkinabés, la nouvelle de la découverte du corps du prêtre est “totalement fausse”, a réagi Mgr Laurent Dabiré, évêque de Dori.

Depuis la disparition de l’abbé Yougbaré, aucun fait nouveau n’est apparu sur les circonstances de cet événement inquiétant. Subitement, certains médias, s’inspirant des medias sociaux, ont rapporté que le corps de l’abbé Yougbaré avait été découvert pendu.

Désinformation

Mgr Dabiré a démenti catégoriquement cette nouvelle, déclarant avoir procédé à des fouilles de l’endroit indiqué mais sans avoir rien trouvé. Il se demande néanmoins la raison d’une telle désinformation, rapporte Vatican News le 1er mai 2019.

Le Burkina Faso a été récemment le théâtre des violences qui sont allées des simples kidnappings à des exécutions sommaires. Entre le dimanche 31 mars et le mardi 2 avril 2019, au moins 62 personnes ont perdu la vie près d’Arbinda, dans la province du Soum, au nord du pays, à la frontière du Mali. Une attaque djihadiste a été suivie d’affrontements intercommunautaires et de représailles entre Koroumbas, Peuls et Mossis.

Communautés chrétiennes en danger

Mgr Dabiré a déploré également la recrudescence, au Burkina Faso, des attaques contre les communautés chrétiennes. Dimanche 28 avril 2019, à la fin de la célébration à Silgadji, dans la province de Soum, un pasteur protestant a été assassiné avec cinq fidèles. Il a rappelé que le vendredi 5 avril précédent, dans un village du diocèse de Dori, lors de la célébration du Chemin de croix, des hommes armés sont entrés dans l’église catholique. Après avoir séparé les hommes des femmes et des enfants, ils ont tué quatre fidèles qui avaient tenté de s’échapper. (cath.ch/vaticannews/be)

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