Bamako : Le Conseil des ministres de l’OMVS tient sa 72è session ordinaire

À cette occasion, le haut-commissariat, présidé par notre compatriote Ahmed Diane Semega, a présenté son bilan de mi-mandat

En prélude à la 18è Conférence des chefs de l’État et de gouvernement de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) qui se tiendra samedi à Bamako, le Conseil des ministres de l’OMVS a tenu aujourd’hui sa 72è session ordinaire au Centre international de conférence de Bamako (CICB).

La rencontre qui prend fin demain, était présidée par le ministre guinéen de l’Energie, Cheick Taliby Sylla, président en exercice du Conseil des ministres de l’OMVS. Il avait à ces côtés le ministre mauritanien du Pétrole, de l’Energie et des Mines, Mohamed Abdel Vetah et de l’ambassadeur du Sénégal au Mali, Birame Mbagnick Diane, représentant son compatriote chargé de l’Eau et de l’Assainissement.

Après ses mots de bienvenue, le ministre de l’Energie et de l’Eau du Mali, Sambou Wagué, a affirmé que la rencontre a pour objectif d’évaluer le chemin parcouru par l’OMVS dans la réalisation de ses objectifs fixés lors de la 17è Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, tenue en mai 2017 à Conakry (Guinée). Les participants vont également échanger sur les activités de l’OMVS pour les deux années à venir, a ajouté Sambou Wagué.

Dans son discours bilan, Hamed Diane Semega a rappelé les activités réalisées à mi-mandat sous sa direction. Selon lui, les réalisations opérées sont axées sur quatre priorités édictées par le président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et gouvernement de l’OMVS, Macky Sall, président de la République du Sénégal. Il s’agit de la réforme institutionnelle de l’OMVS, de l’augmentation de l’offre d’énergie hydroélectrique, de la poursuite de la coopération inclusive entre les Etats membres de l’OMVS et de la navigabilité suer le fleuve Sénégal.

UN DIAGNOSTIC COMPLET

Au sujet de la réforme institutionnelle, le haut-commissaire de l’OMVS a révélé le recrutement d’un consultant international, suite à un appel d’offre à concurrence. Conformément à sa mission visant à faire un diagnostique complet du système institutionnel en place de l’OMVS, le consultant a fait des recommandations qui ont été examinées par des anciens responsables de l’organisation en vue de les conformer aux réalités des quatre pays membres, a expliqué le Haut-commissaire.

Concernant l’augmentation de l’offre d’énergie hydroélectrique, Ahmed Diane Semega a cité le démarrage rapide du Projet d’aménagement du barrage hydroélectrique de Koukoutamba en République de Guinée et de celui de Gourbassi au Mali.

Pour ce qui est du projet de Koukoutamba, un contrat commercial a été signé en février 2019 entre l’OMVS et la société chinoise, Sinohydro, a fait savoir le Haut-commissaire. Il ajoutera que pour la réalisation du projet de Gourbassi estimé à 18 MW, un contrat a été conclu octobre 2019 avec la China Machinery Corporation. Toutes les études concernant le projet de Koukoutamba sont terminées et communiquées aux Etats membres, a précisé le patron de l’OMVS.

A propos du quatrième chantier, la poursuite de la coopération inclusive entre les Etats membres de l’OMVS, un diagnostic complet a relevé des avancées qui ont, selon Ahmed Diane Semega, été déjà réalisées. Il s’agit, entre autres, de l’électrification des villages impactés par le barrage de Manantali, les travaux d’électrification des villages affectés par les projets hydroélectriques de Félou et de Gouina au Mali.

FACILITER LA NAVIGABILITÉ DU FLEUVE SÉNÉGAL

Au sujet du projet lié à la navigabilité du fleuve, le premier responsable de l’OMVS a annoncé la signature en octobre dernier d’un contrat commercial entre son organisation et la société indienne AFCONS, spécialisée dans la réalisation des grandes infrastructures. Ahmed Daine Semega a demandé l’appui du Conseil des ministres pour le financement de ce projet qui facilitera la navigabilité du fleuve aux populations et des industries installées dans le bassin.

L’ancien ministre de l’Energie et de l’Eau n’a pas oublié de souligner d’autres réalisations non moins importantes. A cet effet, il a cité le Plan d’action régional pour l’amélioration des cultures irriguées (PARACI), l’Observatoire régional du massif du Fouta Djallon, la phase 2 du Projet de gestion intégré des ressources en eau et de développement des usages multiples de l’eau (PGIRE 2). L’OMVS est aussi regardant sur les conséquences de l’orpaillage. Pour faire face à ces défis, Hamed Diane Semega a annoncé la création d’une brigade mixte de surveillance dans le bassin du Fleuve Sénégal.

Pour terminer, le patron de l’OMVS a rappelé les menaces qui pèsent sur l’avenir de notre « Union commune». Pour faire face aux défis majeurs qui assaillent le fleuve Sénégal, l’ancien ministre de l’Energie et de l’Eau a plaidé pour une réforme urgente. Avant d’inviter à l’abandon des pratiques négatives en cours au sein de l’OMVS et dans les Sociétés de gestion citées précédemment.

Ouvrant les travaux, le président du Conseil des ministres, Cheick Taliby Sylla, a informé que la présidence de cette 72è session présentera aux chefs d’Etat et de gouvernement qui se réuniront samedi, les recommandations liées à la réforme institutionnelle de l’OMVS. Les requêtes de financement des projets phares de l’OMVS et une résolution sur l’utilisation du mode de financement «Partenariat-Public-Privé (PPP)» seront, a indiqué Cheick Taliby Sylla, présentées aux chefs d’Etat et de gouvernement.

Amadou B. MAÏGA

Source: Journal l’Essor-Mali

 

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