Alpha Condé confirme l’éviction du chef de la Cour constitutionnelle

Le président guinéen Alpha Condé a confirmé hier par décret le remplacement du président de la Cour constitutionnelle, Kéléfa Sall, par l’ex-numéro 2 de l’institution Mohamed Lamine Bangoura.

C’est la fin d’un bras de fer qui durait depuis un mois au sein de la plus haute juridiction du pays.

Hier, le président guinéen Alpha Condé a confirmé l’éviction de l’ancien président de la Cour constitutionnelle, Kéléfa Sall, décidée début septembre, et son remplacement par le vice-président de l’institution, Mohamed Lamine Bangoura.

Ce dernier avait été élu pour succéder à Kéléfa Sall par les huit autres magistrats de la Cour, estimant que l’ancien président avait “perdu toute légitimité”. Une décision contestée par Kéléfa Sall mais également par la rue guinéenne.

Plusieurs manifestation de soutien au désormais ex-président de la Cour constitutionnelle ont été organisées ces dernières semaines à Conakry, dont une a été dispersée sans ménagement par les forces de l’ordre.

Kéléfa Sall et le président Condé étaient en froid depuis qu’en décembre 2015, le haut-magistrat avait mis en garde Alpha Condé contre la tentation de toucher à la Constitution, lors de la prestation de serment du chef de l’Etat guinéen pour son second mandat.

Alpha Condé qui doit présider aux destinées de la Guinée jusqu’en 2020, a souvent contesté la pertinence de la limitation du nombre de mandats en Afrique.

L’opposition et des représentants de la société civile, dont l’association “Balai citoyen”, accusent Alpha Condé de “manoeuvres politiques” pour faciliter une modification de la Constitution à deux ans de la présidentielle.

Aucune date n’a par ailleurs encore été fixée pour les législatives prévues en principe en septembre ou octobre.

La Guinée a fêté mardi les 60 ans de son indépendance.

BBC Afrique

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