Algérie: l’ancien premier ministre Abdelmalek Sellal arrêté pour “corruption”

La Cour suprême algérienne a placé jeudi en détention provisoire l’ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal, accusé de corruption.

Selon la chaîne de télévision algérienne, cette action s’inscrit dans le cadre de la répression de la corruption et du copinage présumés parmi les collaborateurs de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.

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Sellal est l’un des plus proches associés de Bouteflika à être arrêté depuis le déclenchement des chaudes manifestations en février, exigeant que les manifestants soient poursuivis en justice, ce que les manifestants considéraient comme un changement démocratique radical.

«Sellal, qui a quitté son poste à la suite d’un remaniement ministériel en mai 2017 après avoir été plusieurs fois Premier ministre et responsable de la campagne de Bouteflika, fait actuellement l’objet d’une enquête pour détournement de fonds publics.

L’ancien ministre du Commerce Amara Benyounès, qui a exercé ses fonctions auprès de Sellal d’avril 2014 à juillet 2015, a comparu devant la Cour suprême dans une affaire de corruption, a déclaré la télévision publique.

La télévision publique a également annoncé que la police avait arrêté Mourad Eulmi, chef de la société privée SOVAC, partenaire de la société allemande Volkswagen AG, dans une usine de montage de voitures dans la province de Relizane, dans l’ouest du pays, en lien avec des “affaires de corruption”.

Mercredi, la Cour suprême avait ordonné la détention d’un autre ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pour son implication présumée dans des affaires de corruption, y compris «l’attribution de privilèges illégaux et le détournement des fonds publics. Un juge de la Cour suprême a confisqué le passeport de l’ancien ministre des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaalane”, a rapporté la télévision nationale.

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Depuis la démission d’Abdelaziz Bouteflika, la justice algérienne a lancé plusieurs enquêtes et placé en détention provisoire de puissants hommes d’affaires, la plupart soupçonnés d’avoir profité de leurs liens avec le chef de l’Etat déchu ou son entourage pour obtenir des avantages ou des marchés publics.

Source: afrikmag
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