Afrique du Sud : L’avenir de Jacob Zuma en bataille juridique

La plus haute juridiction sud-africaine a débattu d’une requête de l’opposition sollicitant un vote de défiance à bulletins secrets contre Jacob Zuma au Parlement, nouvel épisode de la bataille politique engagée autour de l’avenir du président.

president sud africain zuma jacob

Au terme de près de huit heures d’audience, le président de la Cour constitutionnelle, Mogoeng Mogoeng, a renvoyé son jugement à une date qu’il n’a pas précisée. Banderoles «Zuma doit partir» au vent, plusieurs centaines de manifestants se sont mobilisés toute la journée autour de la Cour, dans le centre de Johannesburg, pour appuyer la demande des partis d’opposition en faveur d’un vote secret.

Les adversaires du chef de l’Etat ont déposé contre lui une nouvelle motion de défiance pour dénoncer le remaniement ministériel controversé de la fin mars, marqué par l’entrée au gouvernement d’une dizaine de ses proches. Le respecté ministre des Finances Pravin Gordhan, défenseur de la bonne gestion des deniers publics, avait été la principale victime de cette décision qui a fait des vagues jusque dans les rangs du Congrès national africain (Anc), au pouvoir. L’opposition a exigé le secret du vote de la motion déposée au Parlement, persuadée de pouvoir «retourner» une partie des députés Anc qui y ont la majorité absolue.

Face au refus de la présidente de la chambre, Baleka Mbete (Anc), qui a estimé que la Constitution n’autorisait pas le vote à bulletins secrets, l’affaire a atterri devant la Cour constitutionnelle. Quelle qu’elle soit, sa décision n’aura toutefois qu’une portée limitée. Seule Mme Mbete, jusque-là loyale à Jacob Zuma, décidera de l’opportunité d’un vote à bulletins secrets plutôt qu’à main levée devant le Parlement.

Lors des votes de défiance précédents, l’Anc a toujours soutenu le chef de l’Etat.
«Très bientôt, les députés de l’Anc vont devoir choisir entre ce qu’il y a de mieux pour eux et ce qu’il y a de mieux pour l’Afrique du Sud», a déclaré, lundi, devant la Cour, Mmusi Maimane, le chef de l’Alliance démocratique (Da, libéraux). «Peu importe ce que la Cour constitutionnelle décide aujourd’hui, bulletin secret ou non, tout ce que nous demandons, c’est que les députés votent avec leur conscience», a plaidé le chef du principal parti d’opposition devant ses troupes. «Nous ne nous arrêterons pas ici», a promis M. Maimane.

AFP –

 

Suivez-nous sur Facebook sur