Afrique du Sud: des tests de tuberculose menés sur des éléphants

En Afrique du Sud, la tuberculose est toujours la maladie qui tue le plus avec 330 victimes quotidiennes. Elle s’attaque maintenant aux animaux sauvages qui contractent la bactérie de la tuberculose humaine.Un éléphant avait été retrouvé mort en 2016 dans le parc Kruger, le plus grand du pays, de la taille d’Israël. Les autorités sud-africaines sont depuis en alerte et procèdent à une série de tests sur certains des 20 000 pachydermes présents dans le parc.

L’hélicoptère du Parc Kruger vient d’anesthésier un jeune éléphant. La vétérinaire, Michelle Miller va procéder à une bronchoscopie grandeur nature. Et l’opération va prendre une heure.

Les médecins s’interrogent sur le comportement de la bactérie chez un éléphant de six tonnes. « On n’a pas encore d’idées claires là-dessus. Donc c’est peut-être un seul éléphant qui a été contaminé. Il y a certaines espèces qui sont exposées à la bactérie, mais qui sont très résistantes, donc elles ne contractent pas la maladie », nous explique le docteur Peter Buss.

Pas de traitement miracle

Les autorités s’interrogent encore sur la façon dont la tuberculose a fait son entrée dans le parc. « Il y a plusieurs possibilités. C’est peut-être des déchets laissés par les braconniers. Ou alors des déchets laissés par des touristes », souligne la vétérinaire Michelle Miller.

Pour l’instant, il n’existe pas de traitement miracle. La vétérinaire utilise les mêmes produits que pour les humains. « C’est un traitement de 15 mois et administré quotidiennement. Mais c’est vraiment difficile et très cher. Environ 60 000 dollars par éléphant », poursuit la vétérinaire.

Les autorités redoutent une bombe à retardement parce que la période d’incubation de la tuberculose est de dix ans chez les éléphants.

RFI

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