53eme Assemblées annuelles de la BAD : L’émir de Kano pour plus de transparence dans la gestion des économies africaines

En Afrique, le fardeau de la corruption freine la transformation économique. Ce postulat est de Sanussi II Lamido, ancien gouverneur de la Banque centrale du Nigeria

Il se prononçait, le mardi 22 mai à Busan, en Corée, lors d’un panel de haut niveau coanimé avec plusieurs ministres africains, en présence du président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina. Une rencontre tenue en prélude aux Assises 2018 de la BAD.
Face à l’incidence de ce fléau dans nos économies, il estime que la corruption est un véritable frein au développement du continent.
A cet effet, l’émir de Kano exhorte les États africains à faire plus de transparence dans la gestion de leur économie.
Pour lui, la meilleure manière de lutter contre la corruption en Afrique, c’est de commencer par reconnaître son existence dans la société.
Devant cet état de fait, l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Nigeria estime que les États africains doivent se passer des mesures qui affaiblissent la gestion transparente des affaires publiques et encouragent la contrebande transfrontalière et la perte de revenus.
Plusieurs autres éminents orateurs ont abondé dans le sens de l’émir de Kano. C’est à l’image du ministre algérien des Finances, Abderrahmane Raouya, gouverneur de la BAD, le ministre érythréen des Finances, Berhane Habtemariam, la Secrétaire d’État angolaise au Budget, Aia-Eza Nacilla Gomes Da Silva, entre autres.
Toutefois, plusieurs observateurs considèrent que la transparence, même absolue, ne suffira pas à elle seule à assurer la transformation totale des économies africaines.
A leur avis, le continent aura besoin, pour y arriver, d’accélérer son industrialisation et de renforcer sa coopération avec d’autres régions du monde.
Il faut rappeler que c’est en tant que première institution de financement de développement en Afrique, la Banque africaine de développement envisage de mobiliser environ 35 milliards de dollars américains (EU) sur les dix prochaines années pour financer des programmes d’industrialisation en Afrique.
Avant de rappeler que tout en apportant une réelle valeur ajoutée aux économies du continent, le programme d’accélération de l’industrialisation du continent va créer des milliers d’emplois et mettre les États à l’abri de la volatilité des prix des matières premières.

Ismaila BA, Envoyé spécial à Busan

Lejecom

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